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1 Shaoul, envoyé, non des hommes, ni par un homme, mais par Yéshou'a le Messie, et par HaShem le Père, qui l'a relevé d'entre les morts,

2 et tous les frères qui sont avec moi, aux communautés de la Galatie,
3 bonté à vous et shalôm, par HaShem notre Père, et l'adôn Yéshou'a, le Messie,

4 qui s'est donné pour nos fautes, afin de nous délivrer du mauvais 'olam hazé, selon la volonté d'HaShem, notre Père.

5 A Lui la gloire, pour les pérennités de pérennités, amèn !

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6 Je m’étonne que, si rapidement, vous vous détourniez de Celui qui vous a appelés dans la bonté du Messie, pour une autre annonce,

7 mais qui n'en est pas une autre ! Seulement, certains vous troublent et veulent pervertir l'annonce du Messie.

8 Mais même si nous ou un messager des cieux, nous vous annoncions une autre annonce que celle que nous vous avons annoncée, qu'il soit mis en hérèm !

9 Nous l'avons déjà dit, et je le redis encore : si quelqu'un vous annonce autrement que ce que vous avez reçu, qu'il soit mis en hérèm !
10 Maintenant, dois-je, certes, convaincre des hommes, ou bien HaShem ? Dois-je chercher à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serai pas un serviteur du Messie.
11 Je vous le fais connaître, frères, la nouvelle que je vous annonce n'est pas selon un homme.

12 Non, je ne l'ai pas reçue ou apprise d'un homme, mais par révélation de Yéshou'a le Messie.

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13 Oui, vous avez entendu ce qu'était ma conduite, jadis, dans le judaïsme : avec excès, j'ai persécuté la communauté d'HaShem, je l'ai dévastée.

14 Je progressais dans le judaïsme davantage que beaucoup de mes contemporains en ma race, abondant en zèle pour les Traditions de mes pères.

15 Alors, il a paru bon à Celui qui m'a tiré du ventre de ma mère, et m'a appelé, par Sa bonté,

16 de découvrir en moi Son fils, afin que je l'annonce aux goyim. Immédiatement, sans prendre conseil de la chair ni du sang,

17 sans même monter à Yéroushalayim, chez ceux qui avaient été envoyés avant moi, je suis parti en Arabie, puis je suis revenu de nouveau à Damas.
18 Ensuite, après trois ans, je suis monté à Yéroushalayim pour visiter Kéfa, et j'ai demeuré quinze jours auprès de lui.

19 Non, je n'ai vu aucune autre envoyé, excepté Ya'aqov, le frère de l'adôn.

20 En ce que je vous écris, voici, devant HaShem, je ne mens pas.

21 Ensuite je suis allé dans les régions de Syrie et de Cilicie.

22 J'étais devenu un inconnu pour les communautés du Messie en Yéhoudah.

23 Elles avaient seulement entendu dire que "notre persécuteur de jadis annonçait maintenant la émounah qu'il détruisait jadis",

24 et elles louaient HaShem à mon sujet.

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1 : Cette lettre du Rabbi est dirigée contre ceux du "parti de la circoncision", c''est-à-dire des P'roushim (Pharisiens) de l'école de Shammaï. Et pourquoi sont-ils appelés le "parti de la circoncision" ? Car des membres de cette école considéraient que seul un Juif (ou un converti) circoncis pouvait hériter du 'olam haba, le monde futur, comme il est dit : "Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moshé, vous ne pouvez pas être délivrés" (Histoire des Talmidim/Actes 15:1), "Mais certains du parti des P'roushim qui ont adhéré, se lèvent et disent : il faut les circoncire et leur enjoindre de garder la Torah de Moshé" (Histoire des Talmidim/Actes 15:5). De même, la Guémara rapporte : « Rabbi Eli'ezer dit : les impies retourneront au Shéol, tous les peuples qui ont oublié HaShem (Téhilim/Psaume 9:18). Les impies retourneront au Shéol : ce sont les pécheurs en Israël. Tous les peuples qui ont oublié HaShem : ce sont les pécheurs païens. C'est l'opinion de Rabbi Eli'ezer. Rabbi Yéhoshou'a lui a dit : est-ce que le Texte dit parmi les peuples ? Le Texte dit : tous les peuples qui ont oublié HaShem Mais les impies retourneront au Shéol, et qui sont-ils ? Ce sont tous les peuples qui ont oublié HaShem » (Sanhédrîne 105a). Pour Rabbi Eli'ezer, de l'école de Shammaï, un Gentil non circoncis n'avait pas de part dans le 'olam haba. Pour Rabbi Yéhoshou'a, de l'école d'Hillel, seuls les réshaïm, les méchants, n'avaient pas de part au 'olam haba.

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Cette Lettre traite donc du moyen de téshouvah et d'entrée pour le monde futur. La b'rit milah, la circoncision, dont il est question chez Rabbi Shaoul, n'est pas l'acte, la mitsvah elle-même, mais ce qu'elle représente dans cette optique. Ces P'roushim de Shammaï enseignaient la conversion avec, comme priorité, la b'rit milah pour être délivré. Les autres enseignaient d'abord la tévilah (l'immersion), puis l'étude et la pratique de la Torah au fur et à mesure. Les Nazaréens ont suivi la halakha tranchée comme Hillel (Histoire des Talmidim/Actes 15), où les Gentils immergés devaient commencer par garder la base de la Torah (le sang, l'immoralité, l’idolâtrie) puis apprendre le reste chaque Shabbat dans les synagogues, où par la suite les hommes seraient circoncis. La circoncision pour le converti devait donc se réaliser dans la suite logique de son parcours, et non comme un impératif pour accéder au 'olam haba, puisque la base de la Torah du Messie, c'est de se lier à lui, comme il est rapporté dans la Hassidout : « Le rapprochement et l'attachement au Tsadik véritable représentent le fondement de tous les fondements, et la racine de toutes les racines, cela surpasse tout » (Likoutéi Moharân 143).

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Aujourd'hui, la halakha est tranchée de la façon suivante : une personne apprend la Torah, les mitsvot, au sein d'une communauté, puis passera devant un Beit Dîn pour valider sa conversion, qui se traduira par la b'rit milah pour un homme et l'immersion.

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non des hommes : ce que je vous enseigne ne vient pas de discussions d'hommes de l'école de Shammaï, comme ceux venus vous enseigner en mon absence, comme il est dit : "certains descendent de Yéhoudah pour enseigner" (Histoire des Talmidim/Actes 15:1).

 

ni par un homme : ni par une autorité isolée.

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mais par Yéshou'a le Messie : par le Rabbi lui-même, qui est à notre tête.

 

qui l'a relevé d'entre les morts : étant donc vivant, nous pouvons toujours suivre sa halakha, sa loi, car la Torah demande d'écouter les Maîtres de sa génération, c'est-à-dire les Rabbis vivants (Dévarim/Deutéronome 17:9). De plus, ses décisions prennent racines dans celles de l'école d'Hillel, dont une Voix céleste a entériné la halakha ('Erouvîn 13b).

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3 Adôn Yéshou'a : le mot Adôn se traduit par "seigneur, maître". Il s'agit d'une marque de respect envers un grand homme, comme dans : "Notre Adôn (seigneur) David" (Alef Mélakhim/1 Rois 1:11).

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3-5 : "On introduit des propos par une bénédiction, en louant HaShem et en Lui rendant grâce, car Il est bon" (Tanya, Iguérèt HaKodesh, chap.1).

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4 qui s'est donné lui-même pour nos fautes : le Rabbi rappelle ici cette vérité car le cœur de sa Lettre sera la justification devant HaShem : se fait-elle par l'acte de b'rit milah de la conversion selon ces quelques P'roushim, ou par l'attachement au Tsadik ?

 

de l'infâme 'olam hazé : du mauvais monde présent, rempli de tromperies.

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6 dans la bonté du Messie : quand un Tsadik, un Juste, décède, il dévoile en ce monde une lumière spirituelle telle qu'elle peut expier toutes les fautes de la génération, et donc la bonté d'HaShem se déverse ici-bas par l'entremise du Tsadik (Tanya, Iguérèt Hakodesh, chap.28).

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7 mais qui n'en est pas une autre : un homme qui n'est pas le Tsadik ne peut, par ses propres forces, dévoiler cette bonté qui expie toutes les fautes, ce qui constitue une "merveille”, une bonne nouvelle (Tanya, Iguérèt Hakodesh, chap.28). Il ne peut donc y avoir d'autres bonnes nouvelles que celle-là !

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8 qu'il soit mis en hérèm : que cet homme soit excommunié, que ce messager des Cieux soit voué à la destruction, comme dans : "Qui offre des sacrifices à d'autres dieux qu'HaShem Seul sera voué à la destruction (mis à mort)" (Rachi sur Shémot/Exode 22:20).

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8-9 : Cette notion du Tsadik qui dévoile la Bonté Divine dans le monde par sa mort fait ainsi partie intégrante de la Torah d'Israël, comme nos Maîtres nous l'enseignent. Or, « Moshé dit à Israël : Ne dites pas : un autre Moshé viendra nous apporter une autre Torah issue des Cieux. Par conséquent, je vous préviens : Elle n'est pas dans les Cieux, c'est-à-dire que nulle partie d'elle n'est restée dans les Cieux » (Devarim Rabbah 8:6). Ainsi, qui va contre cette annonce va contre la Torah, et doit être excommunié.

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10 Si je plaisais encore aux hommes : ces P'roushim de l'école de Shammaï, qui en ce temps-là possédaient l'autorité spirituelle en Israël, à la suite de la mort d'Hillel je ne serai pas un serviteur du Messie : dont la halakha suit un autre chemin.

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13-14 : Rabbi Shaoul a étudié la Torah auprès de Rabban Gâmliel, de l'école d'Hillel, a dévié vers un extrémisme au sein de l'école de Shammaï, et sous l'influence des dirigeant de l'époque qui étaient corrompus selon le Talmud, puis, Rabbi Yéshou'a, par sa révélation, l'a ramené dans le Judaïsme selon la Torah d'Hillel.

 

15 alors il a paru bon : en raison de ma grande érudition en Torah, il a plu à HaShem de m'utiliser pour annoncer le Roi Messie aux Goyim, étant un "instrument de choix".

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qui m'a tiré du ventre de ma mère : comme dans : "Avant que Je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, Je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, Je t'avais consacré, Je t'avais établi prophète pour les Goyim" (Yirméyahou/Jérémie 1:5). De même, Shaoul avait été consacré, établi Rabbi pour les Goyim.

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Par le mérite de Méir

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