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'Hassidout

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"Ma Torah est celle du Messie. La différence c'est que lui, tout le monde l'écoutera" (Rabbi Nahman de Breslev)

 

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Le Roi Messie selon la Hassidout ("Les sept piliers et fondements de la foi")

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L'âme du Messie a précédé la Création du monde et elle est la racine de toutes les âmes d'Israël

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Tout le monde a été créé pour ce Tsadik (Juste)

 

C'est avec l'âme de ce Tsadik qu'HaShem a pris conseil pour créer le monde

 

Il est garant, auprès du Saint Béni Soit-Il, de réparer le monde

 

Tout le Service Divin, les guilgoulim de chacun et les réparations de tout homme passe par son intermédiaire

 

HaShem lui a octroyé la souverainneté et la royauté

 

Il est le Tribunal Céleste

 

Par lui se dévoile Providence Divine au niveau spirituel et matériel

 

Il incarne le dévoilement de la prière

 

C'est le chariot de la Présence Divine

 

Il incarne la sainteté

 

C'est la vitalité du monde entier

 

Toutes les dévotions ne montent au ciel que par son intermédiaire

 

Tous les éveils ou les repentir proviennent de lui

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Le monde de la Torah est constitué de trois grands groupes, actuellement : les Ashkénazes, les Séfarades et les Hassidim. Spirituellement, deux grandes tendances s'en dégagent : la Hassidout et les Mitnagdim (avec des variantes selon l'origine des Juifs).

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Plusieurs choses caractérisent la Hassidout. Tout d'abord, l'accent est mis sur la joie, la foi, la musique, la prière, c'est-à-dire le côté émotif d'une personne. Il faut savoir être simple avec son Créateur, vivre chaque jour que "tout est pour le bien", et que le désespoir n'existe pas.

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Une autre particularité de cette approche de la Torah réside dans le fait que les grands Maîtres hassidiques, comme le Ba'al Shem Tov, Rabbi Schénour Zalman ou encore Rabbi Nahman de Breslev, passaient beaucoup plus de temps que les autres Maîtres avec les gens simples du peuple. Le pêcheur, le boulanger du village, l'agriculteur, le vendeur, bref, tous les Juifs simples et non instruits du peuple (en hébreu, les 'améi haarets') étaient des personnes très aimées de ces Tsadikim (Justes). Voici ce qui est affirmé :

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« Le Tsadik entretient parfois avec les gens des conversations profanes, ce qui leur est très profitable, car c'est précisément grâce à cela qu'il les lie à la connaissance, qui est la Torah, car il existe des gens qui sont très éloignés de la Torah, au point qu'il est impossible de les rapprocher au moyen des paroles de la Torah, à l'exception de propos de nature profane précisément, que le Tsadik revêt de Torah. C'est parfois aussi une bonne chose pour le Tsadik, lequel doit rendre plus vif son esprit et se régénérer grâce à cette conversation, et par conséquent, il est très bénéfique pour cet homme de tenir une conversation courante avec le Tsadik, ce qui revitalise ce-dernier » (Likoutéi Moharân, Torah 81)

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C'est également la raison pour laquelle Rabbi Yéshou'a de Natsérèt passait du temps avec ces personnes, comme il est rapporté :

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"Comme Yéshou'a était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses talmidim. Les proushim virent cela, et ils dirent à ses talmidim : Pourquoi votre Rabbi mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Yéshou'a ayant entendu, il dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades" (Matityahou/Mathieu 9:10-12)

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Ce qui témoigne de la grandeur de Yéshou'a puisque :

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« On dois rechercher le plus grand des Rabbis, car il faut pour cela un très grand Rabbi qui puisse faire briller également en toi les perceptions de la Divinité, Béni Soit-Il, et plus l'homme est petit, plus il lui faut un grand Rabbi, qui aura une habilité telle qu'il pourra faire revêtir l'intellect suprême aussi élevé que celle-ci, c'est-à-dire la perception d'HaShem Béni Soit-Il, à un homme aussi insignifiant et éloigné que lui, car plus le malade est faible, et plus il lui faut le plus grand des médecins » (Likoutéi Moharân, Torah 30, 1-2)

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En effet :

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« Le Ba'al Shem Tov nous enseigne que l'essentiel de la teshouvah, de la repentance de quelqu'un d'éloigné d'HaShem est qu'il s'attache aux grands Tsadikim » ("L'attachement au Tsadik véritable")

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La racine du Tsadik

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Yéshou'a, notre Rabbi, est un être humain de la même nature que nous, comme tous les autres Maîtres d'Israël. Il est le fils physique de Yossef et de Myriam. A l'âge de trente ans, il a reçu l'âme messianique, descendue du Gan 'Eden, d'un endroit nommé Kan Tsipor (le "nid de l'oiseau"), venue sous la forme d'un oiseau. Comme tous les Tsadikim (Justes) d'Israël, Yéshou'a a atteint un tel niveau spirituel, qu'il est difficile de le décrire :

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« Le Tsadik peut décréter le Gan 'Eden pour l'un et la géhenne pour l'autre » (Tsadik 54)

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Concernant celui qui s'approche de lui :

 

« Le rapprochement et l'attachement au Tsadik véritable représentent le fondement de tous les fondements, et la racine de toutes les racines, cela surpasse tout » (Likoutéi Moharân 143)

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« On peut ne peut décrire ce mérite qui surpasse tous les mérites. L'essentiel de la grandeur d'un homme, dans ce monde, réside, dans son attachement au Tsadik véritable, et à son rapprochement du Tsadik » (Likoutéi Halakhot, Matana, Halakha 4 à 8)

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Si un homme peut obtenir de tels mérites en se liant à son Rabbi, c'est parce que le Rabbi atteint le niveau d'Adâm avant la faute.

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« Tout ce que le Tsadik nous dévoile est merveilleux (ses conseils, ses réparations, ses enseignements...). Mais la plus grande des merveilles, c'est le Tsadik lui-même, qui est la racine de toutes les merveilles qu'il a dévoilées. S'attacher à la racine surpasse tout, car d'elle provient tout » (Likoutéi Moharân 143)

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« Il existe un Tsadik qui est unique, le point de vérité de tous les mondes, qui est aussi la base, et tout provient de lui, il englobe tous les Tsadikim, car il est la racine des âmes du peuple d’Israël » (Likoutéi Moharân70)

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« Le principe général, c'est que l'autorité est dans les mains du Tsadik, afin d'opérer des actions selon son désir, comme nos Maîtres de mémoire bénie l'ont affirmé : « qui Me gouverne ? Le Tsadik » » (Likoutéi Moharân, Torah 34, 2)

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Et c'est l'explication véritable du verset : "avant qu'Avrahâm fut, je suis", ce qui signifie que le Messie est tellement grand et ses mérites immenses, qu'il est venu dans la Pensée Divine avant Avrahâm, comme cela est livré en allusion dans la Torah, car il est écrit : "voici les origines des Cieux et de la terre quand ils furent créés" (Béréshit/Genèse 2:4). Or, le mot "créés", en hébreu, est l'anagramme du mot "Avraham", pour signifier que le monde n'a été créé que pour Avraham. Cependant, "avant lui", il est écrit que la "rouah d'E.lohim planait sur la face des eaux", et selon le Midrash, cela fait référence au souffle du Roi Messie.

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La grandeur du Tsadik

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Le Tsadik véritable atteint un tel niveau spirituel que l'on peut imager sa grandeur en disant qu'il s'agit de l'essence d'HaShem revêtue d'un corps (Iguérot Kodesh, Loubavitch). En effet, grâce à la Torah étudiée et pratiquée, un tel homme parvient à une connaissance tellement grande de son Père Céleste que l'on parle alors de "Torah vivante". C'est le niveau qu'ont atteint Rabbi Yéshou'a et ses frères, les Maîtres d'Israël.

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« Celui qui parle contre le Tsadik, c'est réellement comme si il parlait contre HaShem Béni Soit-Il, il est en outre appelé hérétique » (Sihot Haran 38)

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« Que tes réflexions ne te troublent pas lorsque tu te poses certaines questions ardues au sujet des vrais Tsadikim, car ces derniers ressemblent à leur Créateur, et de la même façon qu'on a des question sur HaShem Béni Soit-Il, ainsi l'homme a-t-il obligatoirement des interrogations sur le Tsadik » (Likoutéi Moharân, 2ième Tome, Torah 52)

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Car « le Tsadik de vérité est la gloire, la beauté, et la grâce du monde tout entier, il est le maitre de maison du monde tout entier, et il correspond au « propriétaire » du Temple » (Likoutéi Moharân, 2ième Tome, Torah 67)

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De même, la Hassidout Nazaréenne enseigne : "Chaque maison est construite par quelqu’un, et celui qui construit tout, c’est HaShem. Autrefois, Moshé a été fidèle dans toute la maison d'HaShem. Il était un serviteur et il devait être témoin de ce qu'HaShem allait dire. Mais maintenant, le Messie est fidèle comme Fils, placé à la tête de la maison d'HaShem" (Lettre envoyée aux Hébreux, 3:4-6)

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« Le Tsadik lui-même, il est impossible de l'appréhender, car il ne possède aucune prise, c'est seulement grâce à ses hommes qu'on peut comprendre la puissance redoutable de sa grandeur, car grâce au fait qu'on voit que ses talmidim sont des personnes qui se démarquent du commun, et cheminent dans la voie d'HaShem en toute sincérité, on peut de la sorte comprendre la puissance de la grandeur du Tsadik » (Likoutéi Moharân, Torah 140)

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« Le Tsadik englobe tous les mondes ensemble, le supérieur dans l'inférieur et l’inférieur dans le supérieur, et il les maintient tous par sa grande force » (Likoutéi Moharân, 2ième Tome, Torah 7)

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"Et maintenant toutes choses par sa parole puissante" (Lettre envoyée aux Hébreux, 1:3)

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L'attachement au Tsadik

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« Celui qui n'est pas attaché et proche du vrai Tsadik, tout son service est seulement semblable à celui qui fait des contorsions et imite son prochain, comme un singe à visage humain, car il n'y a réellement de service divin que celui qui est accompli grâce au vrai Tsadik » (Sihot Haran 111)

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« Grâce à l'attachement aux vrais Tsadikim, on accède de la sorte à un parfait repentir, au pardon des fautes, à l'adoucissement et à la suppression de tous les jugements, et l'union du Saint Béni Soit-Il et de sa présence est accomplie grâce à cela » (Likoutéi Moharân, 2ième Tome, Torah 91)

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Cela correspond à la pensée de Rabbi Shaoul, qui enseigne qu'il considère sa propre justice, résultat de sa pratique de la Torah, comme de la boue, en comparaison de celle du Tsadik, dont l'accomplissement de la Torah est parfait. Il demandera alors aux talmidim de Rabbi Yéshou'a de s'attacher à lui, au point de se considérer comme morts par rapport à leur propre justice, et d'obtenir leur repentir parfait par Yéshou'a ha'Tsadik. Les talmidim continuent ainsi d'étudier et de pratiquer la Torah chaque jour de leur vie, tout en recevant la vitalité de leur Rabbi.

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"Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Yohanân/Jean 15:5)

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"Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la Torah, -que la Torah exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la Torah à son mari tant qu'il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la Torah qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la Torah, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre.
De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps du Messie, mis à mort en ce qui concerne la Torah, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour HaShem. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la Torah agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la Torah, étant morts à cette torah sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit renouvelé, et non selon la lettre qui a vieilli
" (Lettre envoyée aux Romains, 7:1-6)

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"J'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Binyamîn, Hébreu né d'Hébreux; quant à la Torah : Paroush; quant au zèle, persécuteur de la communauté; irréprochable, à l'égard de la justice de la Torah.
Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause du Messie. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Yéshou'a le Messie, mon Adôn, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner le Messie, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la Torah, mais avec celle qui s'obtient par la émounah dans le Messie, la justice qui vient d'HaShem au travers la émounah
" (Lettre envoyée aux Philippiens, 3:4-9)

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Le Rabbi est ici très clair : l'étude et la pratique de la Torah continuent, tout en s'attachant au Tsadik, et en prenant sa vitalité. Dans le livre du Tanya, il est expliqué qu'un Maître envoie une partie de sa rouah, de son esprit, sur ses élèves, afin de les guider et les amener à leur réparation. Ceci serait donc semblable à un mariage : le talmid est dégagé de sa petite justice et des malédictions engendrées par les transgressions de la Torah, pour s'abriter sous les mérites du Juste, qui le conduit dans sa Torah.

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« L'essentiel et le fondement dont tout dépend, c'est de s'attacher au Tsadik de la génération, et d'accepter ses paroles comme étant la vérité sur tout ce qu'il dira, qu'il s'agisse d'une chose mineure ou importante, et sans dévier de ses paroles, qu'HaShem préserve, ni à droite ni à gauche ; l'homme doit évacuer de lui toutes les sagesses et de dépouiller de son esprit comme s'il était entièrement dépourvu d'intelligence, à l'exception de ce qu'il reçoit du Tsadik et du Rav de vérité, et tant qu'il reste chez lui un quelconque intellect personnel, l'homme n'est pas complet, et il n'est pas attaché au Tsadik » (Likoutéi Moharân, Torah 123)

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Et c'est l'explication véritable de "La Torah a été notre pédagogue vers le Messie, pour que, par l'adhérence, nous soyons justifiés. Et l'adhérence venue, nous ne sommes plus soumis à un pédagogue" (Lettre envoyée aux Galates, 3:24-25). Le Rabbi ne parle que de justification et non de pratique. Le Roi Messie étant le Tsadik des Tsadikim, il nous justifie par sa Torah. Néanmoins, ne nous mangeons pas le "pain de la honte", et il reste obligatoire pour ses élèves de continuer leurs efforts, leur étude et leur pratique, car sinon ils seront rejetés du Rabbi (Matityahou/Mathieu 7).

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« Grâce au rapprochement du Tsadik de vérité, la souillure du serpent s'interrompt » (Likoutéi Moharân, 2ième Tome, Torah 8)

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"Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une Alliance renouvelée, non de la lettre, mais du souffle ; car la lettre tue, mais le souffle vivifie" (Deuxième Lettre envoyée aux Corinthiens, 3:6)

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"L'essentiel du souffle de vie se trouve dans la Torah, et puisque les Tsadikim sont attachés à la Torah, de ce fait, l'essentiel du souffle de vie se trouve chez les Tsadikim, et on peut recevoir ce souffle de vie, uniquement en s'attachant à eux" (Likoutéi Moharân 8, § 2)

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L'homme qui se lie à son Rabbi, le Tsadik, voit la souillure du serpent originel, présent en lui et condamné par la lettre, s'interrompre, car le souffle de son Rabbi vient en lui, et s'incarne dans les lettres de la Torah, qui redevient alors pour lui la véritable source de vie, quand il l'étudie et qui l'a pratique.

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« Car en vérité, l'accomplissement de la Torah, c'est le rapprochement au Tsadik, car grâce à cela, on a la possibilité de se rapprocher d'HaShem Béni Soit-Il, des milliers de fois plus, que si on servait HaShem sans s'attacher au Tsadik » ("L'attachement au Tsadik véritable")

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« Grâce au rapprochement auprès des Tsadikim, l'homme suivant leur directives, par cela la vérité se grave en lui, et il accède de la sorte à la foi, la prière, la Terre d’Israël, aux miracles, et c'est ainsi que viendra la délivrance » (Likoutéi Moharân, Torah 7, 3)

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"Or, si le service de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux" (Deuxième Lettre envoyée aux Corinthiens, 3:7)

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Si déjà, en pratiquant la Torah, qui a été donnée gravée sur des pierres, sans se lier au Tsadik, l'homme peut arriver à un très haut niveau, à combien plus forte raison quand cette Torah, la vérité, vient également se graver dans son cœur ! Il devient alors le Juif véritable, celui qui l'est extérieurement, par la pratique des commandements et sa Judaïté, et intérieurement, par le souffle du Tsadik qui grave également cette Torah en lui.

 

Et, toujours au sujet de l'attachement, le talmid, l'élève, peut développer un tel amour pour son Rabbi qu'il le fait passer avant toutes autres choses dans sa vie :

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« L'essentiel de l'attachement réside dans l'amour, c'est-à-dire que l'homme aimera le Tsadik d'un amour entier, son âme étant attachée à la sienne, au point que grâce à l'amour du Tsadik, il supprimera l'amour des femmes, selon le sens de : « ton amour pour moi était plus merveilleux, etc » » (Likoutéi Moharân, Torah 135)

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« Le plus haut niveau et le vrai attachement au Tsadik, c'est de l'aimer d'un véritable amour au point que notre âme soit attachée à la sienne » (Likoutéi 'Etsot , Tsadik 76) et le fait d'être gravé dans le cœur du Tsadik, c'est surtout s'efforcer d'accomplir sa volonté (ibid).

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Rabbi Shaoul a tellement intériorisé et vécu cette vérité qu'il en est arrivé à ne pas se marier (bien entendu, il s'agit de cas très rares, et ces situations ne sont pas à rechercher, la Torah nous ordonnant de nous marier) :

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"N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une soeur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères de l'Adôn, et Shi'môn ? [...] Mais nous n'avons point usé de ce droit ; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à la nouvelle du Messie" (Lettre envoyée aux Corinthiens 9:5-12)

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"Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé" (Beit Timotheos/2 Timothée 2:4)

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La téshouvah par le Tsadik

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C'est le Tsadik qui amène un homme à faire téshouvah, à se repentir, car HaShem lui donne tout pouvoir et toutes autorités, pour pouvoir réparer les âmes. Et ceci est l'apanage du Roi Messie, Yéshou'a, et de ses frères les Maîtres d'Israël authentiques, qui ont reçu cette autorité de lui.

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En premier lieu, le Tsadik attire l'homme à lui, comme il est dit :

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"Et moi, quand j'aurai été élevé de la Terre, j'attirerai tout à moi" (Yohanân/Jean 12:32)

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« Le Tsadik de vérité possède une force d'attraction susceptible d'attirer à lui le monde entier, afin de le rapprocher d'HaShem, Béni Soit-Il, et de Sa Torah » (Likoutéi Moharân, Torah 70)

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Ensuite, il fait prendre conscience de la gravité des fautes au pécheur :

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« Avant de se rapprocher du Tsadik, l'homme est alors au niveau de « leur cœur est saturé de graisse, etc », c'est-à-dire que le cœur de l'homme est bouché, ses oreilles sont fermées. Ses yeux, frappés de cécité, l'empêchent de voir la vérité et de s'éveiller au repentir, mais quand il s'attache aux Tsadikim et qu'il reçoit d'eux des recommandations, alors son cœur s'ouvre, ainsi que ses yeux et ses oreilles, il voit, écoute et comprend la vérité, et il parvient au repentir » (Likoutéi Moharân, Torah 5)

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Puis, le Rabbi lui demande une confession verbale, afin de parvenir à la délivrance, comme il est rapporté :

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"Si tu confesses de ta bouche l'Adôn Yéshou'a, et si tu crois dans ton cœur qu'HaShem l'a relevé des morts, tu seras délivré" (Lettre envoyée aux Romains, 10:9)

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« Grâce à la confession verbale devant le talmid des Sages, toutes les fautes lui sont pardonnées » (Likoutéi Moharân, Torah 7)

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« Il existe trois étapes concernant le rapprochement des Tsadikim, par lesquelles tout est rectifié, les voici : la première étape consiste à voir le Tsadik. Grâce à cela, l'homme annule les mauvais traits de caractère qui dérivent des deux règnes, minéral et végétal, autrement dit la paresse et ses dérivés, ainsi que les mauvais désirs. La deuxième étape, c'est la tsédaka (charité) que l'on donne au disciple des sages, par laquelle on est sauvé des mauvais traits de caractère des deux règnes, animal et humain, qui sont les paroles vaines, la médisance, l'orgueil et leurs dérivés.

La troisième étape : quand on effectue une confession verbale devant le talmid des Sages, par laquelle celui-ci dirige l'homme sur le droit chemin, selon la racine de son âme, c'est l'étape essentielle, car il est alors délivré de tout » (Likoutéi Moharân, Torah 4, 8)

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« L'essentiel du repentir ne peut se faire que grâce au rapprochement au Tsadik, comme il est écrit : « un mécréant qui a multiplié ses fautes, sa réparation consistera à faire des efforts pour faire vivre le Tsadik (lui procurer du plaisir)» » (Séfer HamidotTsadik 141)

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Et ainsi ses péchés lui seront pardonnés :

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« Les vrais Tsadikim procurent l'expiation des fautes, comme il est écrit : « et l'homme sage lui en procurera l'expiation » » (Likoutéi Moharân, Torah 4)

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"Shi'môn Kéfa leur dit : faites téshouvah, et que chacun de vous soit immergé  au nom de Yéshou'a, le Messie, pour le pardon de vos péchés" (Histoire des Talmidim/Actes 2:38)

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La pratique de la Torah

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Le Tsadik entraîne ses élèves dans l'étude et la pratique de la Torah, le respect de la halakha, afin d'être des enfants d'Israël vivants dans la plénitude :

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« Si tu veux entrer dans la vie éternelle, observe les mitsvot de la Torah » (Matityahou/Mathieu19,17)

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« L'attachement au Tsadik est la racine de toutes les mitsvot » (Likoutéi Moharân 143)

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« Le peu de Torah et de prière que chacun étudie et accomplit, bien qu'il soit très précieux aux yeux d'HaShem Béni Soit-Il, ne peut s'élever, à l'endroit où il le doit, que par la force des Tsadikim véritables. Eux seuls peuvent élever tout ce que l'on fait, que ce soit l'étude de la Torah, nos prières et l'accomplissement des mitsvot. Car à cause de nos fautes, tout notre service divin est loin de la perfection, parce qu'il est rempli de mauvaises pensées et de défauts. C'est pour cette raison que tout peut s'élever, essentiellement, grâce au Tsadik véritable, qui lui a la force d'élever nos prières et tout ce que l'on fait dans le Service Divin, car lui est capable de purifier toutes nos actions, en faisant le tri entre le côté positif et négatif de celles-ci. D'où l'importance d'attacher nos prières aux Tsadikim de vérité, en le précisant avant de commencer à prier, comme nous l'a recommandé Rabbi Nahman » (Likoutéi Moharân 2, Likoutéi Halakhot, Piria véRivia, Halakha 5 §5)

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La guématria de Moshé rabbénou est de 613, soit le nombre de commandements dans la Torah, ce qui montre qu'il englobe toute la Torah (Likoutéi Moharân 36). De la même manière, chaque Tsadik possède une étincelle d'âme de Moshé notre Maître, et se lier à eux, et se lier à la Torah.

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« Il est impossible d'accéder à la foi parfaite qui est le principe de tout et inclut l'ensemble de la sainteté, si ce n'est par le rapprochement auprès des Tsadikim de vérité, car toute la base de la foi d’Israël, ils l'injectent à la génération » (Likoutéi Moharân, Torah 22, 3-4-9)

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Or, la foi, c'est la fondation sur lequel un homme doit bâtir sa vie, par l'étude et la pratique de la Torah.

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Pour pratiquer convenablement la Torah de Moshé, l'homme doit se lier au Tsadik. Il reçoit ainsi ses forces et ses mérites pour progresser dans les mitsvot, les commandements, et atteint ainsi des niveaux qu'il ne pourrait connaître par ses propres forces :

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« Malgré le fait que l'homme se fatiguera et travaillera dur dans le Service Divin, il ne pourra jamais atteindre, seul, ce qu'il pourrait atteindre grâce au rapprochement aux Tsadikim » ("L'attachement au Tsadik véritable")

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"Grâce au rapprochement au Tsadik, toutes nos prières, étude de la Torah, et accomplissement des mitsvot, prennent une autre dimension" ("L'attachement au Tsadik véritable")

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"C'est à ce moment-là que notre service divin a de la valeur et qu'il s'élève. En effet, il se peut que l'on serve HaShem Béni Soit-Il, mais que tout notre Service Divin soit d'un niveau de sommeil, qu'il reste en bas et qu'il ne s'élève pas vers HaShem , car il lui manque la vitalité nécessaire . Alors HaShem n'a pas de satisfaction de ce service" (Likoutéi Moharân 60 §6)

 

« Le service divin de l'homme qui n'est pas proche et n'est pas attaché au Tsadik véritable, ressemble à une comédie, tel un singe qui imite un homme. Car il n'y a vraiment rien de réel sans l'attachement au Tsadik véritable » (Sihot Harân, § 111)

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Si quelqu'un se dit être l'élève du Tsadik mais ne pratique pas la Torah, c'est un menteur, et il n'a pas de part dans la semence d'Avraham, comme il est dit :

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"Sa postérité, à ceux qui gardent les mitsvot d'HaShem et qui ont le témoignage de Yéshou'a" (Révélation 12:17)

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"Retirez-vous de moi, vous qui êtes sans Torah !" (Matityahou/Mathieu 7)

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"Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas Ses mitsvot, est un menteur, et la vérité n'est point en lui" (Aleph Yohanân/ Jean 2:4)

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L'enseignement du Tsadik

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Le Tsadik "a les paroles de la vie éternelle", et ses discours sont du pain pour l'âme, et de l'eau qui désaltère :

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« Grâce au Tsadik, on attire sur soi l'aspect des eaux fraîches, afin de régénérer son âme fatiguée, l'homme mérite alors de prier de tout son cœur » (Likoutéi Moharân, Torah 67, 8)

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"Au dernier jour de la Fête, Hoshanna Rabbah, Yéshou'a, debout, crie et dit : si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! Celui qui adhère à moi, selon la Parole du Tanakh, de son ventre ruisselleront des fleuves d'eau vive" (Yohânan/Jean 7:37-38)

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« L'essentiel et le principal, c'est que l'homme ait la foi dans les sages, veille à la honorer, les craigne beaucoup. Et même s'il a l'impression qu'ils agissent contrairement à la Torah, qu'HaShem préserve, l'homme doit croire, qu'ils agissent en toute certitude conformément à la Torah, car celle-ci a été transmise aux Sages de la génération, afin de l'expliquer selon leur entendement, c'est pourquoi on doit rejeter son intellect et sa connaissance, en s'appuyant seulement sur eux » (Likoutéi Moharân, Torah 57, à la fin)

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Le Guilgoul

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Selon les secrets de la Torah, il existe un phénomène appelé le guilgoul hanéshamot, c'est-à-dire le retour des âmes (ou de parties d'âmes) dans un nouveau corps, pour soit compléter sa mission dans ce monde, soit réparer des erreurs effectuées dans un guilgoul, une vie antérieure. Le Ari Hakadosh a transmis toute cette connaissance à son talmid, Rabbi Hayim Vital, qui a consigné ces choses dans un livre. Les talmidim de notre Rabbi croyaient également en cela, comme il est rapporté :

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"Yéshou'a vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses talmidim lui posèrent cette cheela : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?" (Yohanân/Jean 9:1-2)

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Or, un fœtus ne faute pas. Donc si les élèves de Yéshou'a lui pose cette question, cela signifie qu'ils croyaient en la possibilité que cet homme ait péché dans un guilgoul antérieur.

 

Rabbi Nahman, à ce sujet,  a affirmé que tout celui qui irait sur sa tombe ne reviendrait pas en guilgoul dans ce monde.

 

De la même manière, dans la Lettre envoyée aux Hébreux, il est dit que l'homme meurt une fois, puis vient son jugement. Cependant, juste avant, il est précisé que "de même que Yéshou'a s'est offert une seule fois pour les fautes, de même, etc". Cela signifie donc que pour ceux qui s'attachent au Tsadik Yéshou'a, ils ne reviennent pas non plus en guilgoul, car leur réparation est assurée, de la même manière que Rabbi Nahman répare ses propre talmidim. En effet, "tout le Service Divin, les guilgoulim de chacun et les réparations de tout homme passe par son intermédiaire [au Messie]" ("Les sept piliers et fondements de la foi")

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La Hassidout Nazaréenne

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Il est dit que la Hassidout fut dévoilée dans ce monde par le Ba'al Shem Tov. En vérité, ce très grand Maître a enseigné ce que la B'rit Hadasha avait déjà répandu dans le monde. Tous les enseignements de Rabbi Shaoul sont de la Hassidout à l'état pur.

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Le mouvement Nazaréen a connu, dans ses débuts, deux ramifications : la première avec Ya'aqov HaTsadik, Jacques le frère de Yéshou'a, qui était à la tête de la communauté à Yéroushalayim. Son approche de la Torah était beaucoup plus proche de ceux que l'on appellent actuellement les Mitnagdim, c'est-à-dire les Juifs qui sont de la tendance de Maîtres tels le Gaôn de Vilna.

A l'inverse, Rabbi Shaoul avait une approche hassidique de la Torah. Cela explique les dissensions entre ces deux grands, comme le monde de la Torah en a toujours plus ou moins connu, jusqu'à ce jour, entre les deux écoles.

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Le grand drame aura été que les enseignements de notre Rabbi ont été capturés par Edom, la Babylone des derniers jours, qui a fait chuter dans les klippot (les écorces) les plus basses le Roi Messie et ses enseignements. Mais cela était prévu car Israël et son Roi Messie ne sont partis en exil que pour aller rechercher les étincelles de sainteté emprisonnées dans les ténèbres, pour les ramener au sein du peuple qui a tout reçu au Sinaï.

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Ainsi, chacun ira vers Rabbi Yéshou'a, selon la tendance de son âme.

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