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Après la destitution de la reine Vashti, Ahashvérosh fit rassembler, dans son royaume et par-delà les provinces, les plus belles filles vierges afin de nommer sa nouvelle épouse. Parmi celles-ci se trouvait Hadassah, appelée également Esther, de la famille de Mordekhaï, le Juif. Trouvant grâce aux yeux de tous, elle devient la nouvelle Reine, mais ne révéla pas toutefois ses origines yisraélites au dirigeant des Mèdes et des Perses, ni le fait qu'elle était déjà mariée à Mordekhaï.

Dans le même temps, Ahashvérosh nomma un amalécite, Hamân, à la tête de son gouvernement, à qui tous montraient un certain respect, à l'exception de Mordekhaï. Le prenant en haine, lui et son peuple, Hamân demanda au roi de publier un décret afin d'appeler les populations à faire périr Yisraël dispersé parmi elles. Prenant connaissance de la terrible nouvelle, le descendant de Bînyamîn revêtit le sac et la cendre, et contacta Esther dans le palais, afin de lui demander d'intercéder auprès du roi pour révoquer son édit.

Demandant à son peuple de jeûner pour que sa mission soit un succès, la Reine parvint, au travers un stratagème, à montrer la perfidie d'Hamân au roi, qui le fit pendre, lui et ses dix fils, à la potence que ce mécréant avait préparé pour y pendre Mordekhaï. Un nouvel édit fut publié pour permettre aux Juifs de se défendre et de traiter leurs ennemis de la façon dont ils voulaient eux-mêmes les traiter.

Cette victoire fut célébrée par l'ensemble du peuple, et devint une commémoration chaque année, en Yisraël.

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Le mois où, pour eux, l'affliction tourna à la joie, le deuil en fête, pour en faire des

jours de festin et de joie, d'envoi de part, chaque homme à son prochain, et de dons

 

aux pauvres [...] Les Juifs accomplissent et acceptent pour eux et pour leur semence,

 

et pour tous ceux qui s'adjoignent à eux. Et cela ne passera pas [...] ces jours de

 

Pourim ne passeront pas parmi les Juifs, leur souvenir ne finira pas en leur semence.

La Reine Esther, fille d'Avi'hayil, écrit avec Mordekhaï le Juif, avec toute autorité pour

 

accomplir cette lettre de Pourim.

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Références

Tanakh

L'histoire se trouve dans Séfèr Estèr (le rouleau d'Esther). Pourim ne fait donc pas partie des fêtes de la Torah écrite, mais est un décret des Maîtres d'Ysraël, au même titre que Hanoukkah.

Il y a cependant des allusions, dans la Torah écrite, à Pourim. En effet, il est dit la chose suivante :

 

« Et moi, Je cacherai Ma face en ce jour-là » (Devarim/Deutéronome 31:18)

 

En hébreu, cette phrase se dit : « Véanokhi, haster astir panaï, bayom hahou », littéralement : « Et Moi, caché, Je cacherai Ma face, en ce jour-là ». Le mot « caché » se dit הַסְתֵּר haster, qui est le même mot que אסתר Esther. Effectivement, dans toute la Méguilah, le nom d'HaShem n'apparaît pas, il est « caché » aux yeux de tous.

Pour lire la Méguilat Esther avec des commentaires :

Torat Yeshou'a

On peut penser qu'il y a une référence à la période de Pourim dans Torat Yeshou'a : « Après cela, ce fut une fête des Juifs. Yéshou'a monta à Yéroushalayim » (Yohanân/Jean 5:1), passage commenté ainsi : « C'est la fête de Pourim : "Ces jours de Pourim ne passeront pas parmi les Juifs, leur souvenir ne finira pas en leur semence" (Esther 9:28), qui se situe à la fin de l'hiver (Yohanân/Jean 4:35), et donc quelques mois avant la moisson, qui elle se situe entre Pessa'h (Yohanân 6:4) et Shavouôt : "Tu compteras pour toi sept semaines. Quand la faucille commencera dans l’épi, tu commenceras à compter sept semaines" (Devarim/Deutéronome 16:9). Cette année-là, le quinze Adar tombait un jour de shabbat. Autre hypothèse : le treize Adar était également une fête pour les Juifs, comme il est rapporté : "Le peuple se réjouit fort, ce jour-là, à grande joie. Ils décident de fêter ce jour chaque année le treize Adar" (Alef Hashmonayim, 7:48-49, Méguilat Ta'anit Adar) ».

Talmoud

Dans la Torah orale, tout un traité du Talmoud est consacré à cette célébration, la massékhèt Méguilah.

Halakha

Mishnéh Torah, séfer Zémanim, chapitre "Méguilah va'Hanoukkah"

(voir également le chapitre "Shéqalim" pour la mitsvah du demi-sheqel, qui se donne durant Adar)

Shoulhân 'Aroukh, 'Orah Hayim', chapitres 686 à 697

Qitsour Shoulhân 'Aroukh, (Rav Shlomo Ganzfried), chapitres 141 et 142

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