
Lois et Coutumes de la Fête
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C'est une mitsvah de lire le rouleau d'Esther le soir de Pourim, puis le lendemain, de préférence le matin. La lecture (ou l'écoute) doit se faire en hébreu. Si l'on ne peut, en cas de force majeur, se rendre dans une synagogue pour s'acquitter de l'écoute en hébreu, la lecture se fera en français (ou dans la langue comprise), le soir puis le lendemain.
Adar
Durant le mois d'Adar, nous augmentons la joie, car le mazal d'Israël se trouve au summum durant cette période.
Nous avons également la coutume de donner le souvenir du demi-sheqel à des pauvres étudiants en Torah (il faudra se renseigner chaque année sur la somme exacte à donner dans la monnaie locale, cette-dernière étant fluctuante).
Les Brakhot de la Méguilah
Avant la lecture du soir, nous disons les trois bénédictions suivantes :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל מִקְרָא מְגִלָּה
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou Al Mikrah Méguilah
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné la lecture de la Méguila
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵֽינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בִּזְמַן הַזֶּה
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, ché'asah nissim laavoteinou, bayamim hahèm bizmane hazé
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui a accompli des prodiges pour nos ancêtres à leur époque, en ce temps-là
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, Chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment
Pour la lecture du lendemain, nous ne disons que les deux premières bénédictions.
A la fin de la lecture de la Méguilah, nous disons la bénédiction suivante :
« Tu es Source de bénédictions, HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui défend notre cause, qui nous rend justice, qui prend sur lui notre vengeance, qui châtie tous nos ennemis et se venge de nos oppresseurs. Tu es source de bénédictions HaShem, qui venge Son peuple Israël de tous ses ennemis, Ô E.l Sauveur ! »
Le Repas
L'on fera un grand et bon repas (le mishté) le jour de Pourim, car c'est un devoir de se réjouir pour cette grande délivrance que nous a accordé HaShem, et cela passe par des aliments et des boissons qui font plaisir à l'homme.
Michloa'h Manot
Il est écrit dans le rouleau d'Esther : « L'on s'envoie des portions les uns aux autres » (9:22), de là nous apprenons que nous avons l'obligation de d'envoyer, au minimum à un ami, deux mets différents. Cela pourra être, par exemple, une pâtisserie et une boisson. Il faudra néanmoins qu'il s'agisse de deux sortes de nourritures différentes.
Matanot Laévyonim
La Méguilah rapporte également : « L'on distribue des dons aux pauvres » (Esther 9:22), il nous incombe donc, le jour de Pourim, de donner (au minimum) deux dons d'argent à deux pauvres différents. Chaque don devant pouvoir être suffisant pour acheter un repas, il sera donc d'environ 10-15 euros pour un pauvre en moyenne.
Mais celui qui donnera plus et à plus de pauvres sera béni, chacun fera donc en fonction de ses moyens, et avec un cœur joyeux d'aider.
Quelques coutumes
La coutume du peuple d'Israël est de se déguiser le jour de Pourim. La raison en est que, dans le livre d'Esther, nous voyons que tous les personnages portent un masque : la reine cache ses origines Juives au roi, Hamân cache sa nature perfide au roi, le nom « Esther » signifie « voilée » et HaShem Lui-même se cache durant toue l'histoire, puisque Son Nom n'est jamais mentionné ! De la même manière, nous nous « cachons » derrière d'autres identités pour nous remémorer ces choses.
Et cela contribue, de plus, à la joie de la fête !
Selon l'histoire, les Juifs tuèrent leurs ennemis, après la mort d'Hamân, et le nombre de victimes s’éleva à 75 000 hommes, sans compter ceux de la capitale, Suse. Cependant, Grâce à HaShem, aucun Juifs ne fut tué, ni même blessé ! En commémoration de ce miracle, la coutume est de jeûner le 13 du mois d'Adar, la veille de Pourim.