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Lois et Coutumes de la fête

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Le mois de Nissân

* Durant ce mois, nous ne disons pas le vidouï dans la prière (texte où nos fautes sont confessées) car il s'agit d'une période de joie pour Israël. En effet, durant Nissân, le Tabernacle fut érigé le premier du mois, les douze princes d'Israël offrirent des qorbanot jusqu'au 12, le treizième jour était une fête de clôture, le quatorzième la veille de Pessah, puis ensuite la fête jusqu'au 22. Et du 23 au 29ième jour, il s'agira des festivités pour la construction du Troisième Temple !

* Le Shabbat qui tombe le 1er Nissân (ou le Shabbat précédant Rosh Hodesh), nous lisons la Parasha HaHodesh : Shémot/Exode 12:1-20.

* Durant les treize premiers jours de Nissân, nous lisons le Texte des offrandes des princes (Bamidbar/Nombres, chapitre 7), une offrande de tribu par jour. Il existe plusieurs coutumes, certains ne lisent que le Texte de la Torah traitant de ces offrandes, d'autres y ajoutent divers Textes et des prières (en gras ce qui doit être lu, principalement) :

1er Nissân : Shé/Ex. 39:33 à 43 ; Shé/Ex. 40:1 à 38 ; Bam/Nbr. 7:1 à 17 ; Yéz/Ez. 37:15 à 28 ; Téh/Ps. 122 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

2 Nissân : Bam/Nbr. 7:18 à 23 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

3 Nissân : Bam/Nbr. 7:18 à 23 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

4 Nissân : Bam/Nbr. 7:30 à 35 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

5 Nissân : Bam/Nbr. 7:36 à 41 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

6 Nissân : Bam/Nbr. 7:42 à 47 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

7 Nissân : Bam/Nbr. 7:48 à 53 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

8 Nissân : Bam/Nbr. 7:54 à 59 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

9 Nissân : Bam/Nbr. 7:60 à 65 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

10 Nissân : Bam/Nbr. 7:66 à 71 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

11 Nissân : Bam/Nbr. 7:72 à 77 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

12 Nissân : Bam/Nbr. 7:78 à 83 ; Prières du siddour (élévation des âmes).

Le treizième jour, nous lisons Bamidbar 8:1-4 avec Zékharyah/Zacharie 2:14 à 4:7, suivit par le Téhilim/Psaume 133. On peut ajouter la prière écrite dans le siddour à ce passage et une prière pour l'élévation des âmes.

* Il est de coutume de réciter, durant ce mois, la Birkat Ha'Ilanot (la bénédiction des arbres), pour louer le Saint Béni Soit-Il de faire renaître les arbres avec le printemps. Cette-dernière peut se faire dès le premier Nissân, et jusqu'à la fin du mois suivant, Iyar, et se dit en voyant deux arbres fruitiers en fleurs :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁלֹּא חִסֵּר בְּעוֹלָמוֹ כְּלוּם וּבָרָא בוֹ בְּרִיּוֹת טוֹבוֹת וְאִילָנוֹת טוֹבוֹת לֵיהָנוֹת בָּהֶם בְּנֵי אָדָם

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, chéllo ‘hissère be’olamo keloum ouvara vo biryote tovote ve-ilanot tovote venaote kedei léyhanote bahene beney Adam

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui n’as rien fait manquer dans Ton monde, en le peuplant de bonnes créatures, d’arbres utiles et agréables pour que les hommes en jouissent

* La coutume est de ne pas jeûner non plus durant ces jours.

* Le Shabbat qui précède Pessah est appelé le Shabbat HaGadol ("Le grand Shabbat"), en souvenir du miracle qui s'est déroulé lors de la sortie d’Égypte. Quand les jeunes égyptiens apprirent que l'E.lohé d'Israël allait frapper les premiers-nés de leur peuple, ils demandèrent tout de suite à Pharaon de laisser partir Israël, mais ce-dernier refusa. Il se déclencha alors une guerre civile parmi les égyptiens !

Cachériser ses ustensiles

Les ustensiles utilisés pour cette fête doivent être cachérisés, afin d'ôter toute trace de hamets, de levain, selon cette loi de la Torah : "Le cohen El'éazar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre : Voici ce qui est ordonné par la Torah qu'HaShem a prescrite à Moshé. L'or, l'argent, l'airain, le fer, l'étain et le plomb, tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur. Mais c'est par l'eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu; vous le ferez passer dans l'eau" (Bamidbar/Nombres 31:21-23). On se rapprochera des enseignements d'Israël afin de connaître les détails de ces lois. De façon générale, les ustensiles dont l'utilisation se fait par le feu sont cachérisés par le feu (exemple : broches de grillades, grilles de cuisson, moules à gâteaux). Dans ce cas-là, on les fait chauffer à blanc.

Quant aux ustensiles qui s'utilisent avec liquide (par exemple les marmites, casseroles, couteaux), ils se cachérisent avec de l'eau bouillante : au préalable, on nettoiera bien l'ustensile pour qu'il soit propre. Puis on le plongera intégralement dans de l'eau bouillante. Si l'ustensile est trop grand, on le remplira d'eau bouillante puis on y versera de l'eau bouillante supplémentaire afin de faire déborder sur les côtés. Puis ont terminera en le rinçant à l'eau froide.

Le 'hamets

Il faudra faire attention à ne consommer, durant les jours de fêtes, que des aliments ne contenant aucune trace de hamets, de levain. Non seulement ne pas en consommer, mais il est également interdit, d'après la Torah, d'en posséder. Ainsi, on consommera toutes les nourritures en notre possession contenant du hamets avant la fête. Ce qui reste devra être détruit ou vendu à un non-Juif (en passant par un beit dîn, un tribunal rabbinique).

La vérification

La veille de la fête, l'on vérifiera, à la lueur d'une bougie ou d'une lampe, qu'il ne reste plus de hamets dans la maison (en hébreu la bdika, la vérification). Cela se fera donc à partir de la sortie des étoiles, la nuit du 14 Nissân. Avant de rechercher le hamets, on fera la brakha, la bénédiction suivante :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל בִּיעוּר חָמֵץ

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou Al bi'our hamets

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné de détruire le hamets

Une fois toutes ces choses effectuées, nous dirons la formule d'annulation du hamets suivante :

"Tout levain ou toute pâte levée qui se trouve en ma possession, que j'ai vu ou que je n'ai pas vu, que j'ai détruit ou que je n'ai pas détruit, sera annulé et considéré comme la poussière de la terre"

Le Jeûne des premiers-né

La coutume en Israël est que les premiers-nés mâles jeûnent la veillent de Pessah, en souvenir de la sauvegarde des premiers-nés hébreux, lors de la dernière plaie.

Le jour de la fête

Les femmes allument deux bougies avant le début de la Fête, comme pour le jour du Shabbat, et font les bénédictions suivantes :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁל יוֹם טוֹב

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léadliq nér shel Yom Tov

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné d'allumer la bougie du Yom Tov

(le Shabbat, on dira "nér shel Shabbat véshel Yom Tov" ; la bougie du Shabbat et du Yom Tov)

 

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, Chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment

On se procurera une Hagaddah de Pessah, un plateau du séder avec tous les aliments qu'il faut pour le bon déroulement de la soirée. Tout étant expliqué dans la Hagaddah, il suffira de suivre les instructions. Voici la liste des choses nécessaires pour la soirée, pour une personne :

1) Des matsot/pains sans levain (de préférence "sh'mourot", c'est-à-dire "gardées", faites spécialement pour la fête). Minimum trois kazayit, compter cependant quatre kazayit (1 kazayit = 28 g)

2) Du vin et/ou du jus de raisin pour les quatre coupes (un révi'it, environ 10 cl par verre, au minimum)

3) Des feuilles de céleri pour le karpass et un légume vert pour la hazérèt

4) De l'eau avec du sel pour y tremper le karpass

5) De la laitue pour le maror (deux kazayit)

6) De la harossèt (mélangé de noix, fruits secs, pommes, vin et épices)

7) Un morceau de viande ou un os pour le zéro'a

8) Un œuf cuit

9) Un repas de fête

Tout cela est pour un plateau de séder, l'on multipliera donc les quantités selon le nombre de convives. Voici ensuite les principales étapes du séder :

Qadèsh : différents textes à lire, avec la première coupe de vin, le qiddouche.

Ourhats : l'ablution des mains sans bénédiction.

Karppass : on mange moins d'un kazayit de ce légume en le trempant dans de l'eau salé et en faisant la bénédiction "boré péri adamah".

Yahats : on casse en deux la matsah du milieu des trois.

Maguid : c'est le récit de la délivrance d’Égypte, avec les questions des enfants. On remplit au début la seconde coupe de vin que l'on boit à la fin de cette étape, accoudé.

Rohstah : seconde ablution des mains avec la bénédiction "al nétilat yadayim".

Motsi Matsah : on fait la bénédiction "motsi léhèm mîn haarets" sur les trois matsot puis la bénédiction "'al akhilat matsah" et on mange accoudé.

Maror : on mange le maror que l'on trempe dans le harosset en faisant la bénédiction "'al akhilat maror".

Korèkh : On mange accoudé un "sandwich" de matsah contenant de la hazeret, que l'on trempe dans le harosset.

Shoulkhân 'Orekh : on mange le repas de fête.

Tsafoune : après le repas on partage l'afikomân entre les convives pour le consommer.

Barèkh : on verse du vin dans la troisième coupe et on récite sur elle le Birkat Hamazôn.

Hallel : nous chantons les Téhilim/Psaumes du Hallel (113 à 118), le grand Hallel (Téhilim 136), le nishmat kol h, puis on boit la quatrième coupe de vin accoudé.

Nirtsah : la fin du séder.

'Hol Hamoèd

Les jours de fêtes intermédiaires entre celui d'ouverture et de clôture sont appelés hol hamoèd. Ce sont également des jours spéciaux, bien qu'il y a beaucoup moins d'interdictions durant cette période.

Durant ces sept jours, on mangera mieux que d'accoutumé, si possible de la viande et du vin, on vêtira de plus beaux habits (comme pour les jours de Shabbat et de Yom Tov). Les hommes ne mettent pas les Téfilines durant tous ces jours non plus, et on s'adonne plus que d'habitude à l'étude de Torah.

Le compte du 'Omer

C'est une mitsvah de la Torah de compter l'omer chaque jour, depuis le lendemain de Pessah (le compte commence donc à partir du soir du 16 Nissân), comme il est écrit :

"Depuis le lendemain du Shabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième Shabbat ; et vous ferez à HaShem une offrande nouvelle" (Vayiqra/Lévitique 23:15-16)

Le "Shabbat" dans ce passage faisant référence au premier jour de Pessah, les jours de fêtes étant également appelés des Shabbat.

Ce compte se trouve dans tous les siddourim, livres de prières, et se réalise chaque soir, après la prière d'Arvit. Si le compte a été oublié le soir, il est possible de le faire le lendemain matin, mais sans bénédiction (puis on reprendra les soirs suivants avec la bénédiction). Cependant, si un jour entier a été oublié, on recommencera de compter dès le soir suivant, mais on ne pourra plus faire la bénédiction jusqu'à la fin.

Gastronomie_juive_en_Égypte.jpg
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