
Lois et coutumes
Le mois de Nissân
Durant ce mois, nous ne disons pas le vidouï dans la prière (texte où nos fautes sont confessées, Orah Hayyim 429) car il s'agit d'une période de joie pour Yisraël. En effet, le mishkân (le tabernacle) fut érigé le premier du mois (Rashi sur Vayiqra/Lévitique 9:1), et les douze princes d'Ysraël offrirent des qorbanot jusqu'au douzième jour du mois, le treizième jour étant une fête de clôture. Puis, le quatorze arrive la veille de Pessah, la fête durant ensuite sept jours, jusqu'au vingt-deuxième. Enfin, du vingt-troisième au vingt-neuvième jour, il s'agira des festivités pour la construction du troisième Temple !
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En souvenir de l'inauguration du mishkân dans le désert par les princes de chaque tribu, nous lisons, durant les douze premiers jours du mois, les textes dans la Torah relatifs à cet épisode (Mishnah Bérourah sur Orah Hayyim 429). Les références sont les suivantes :
1er Nissân : Shémot/Exode 39:33 à 43 ; Shé/Ex. 40:1 à 38 ; Bamidbar/Nombres 7:1 à 17 ; Yéhézqèl/Ézéchiel 37:15 à 28 ; Téhilim/Psaumes 122 (certains ajoutent la prière pour l'élévation des âmes, écrites dans certains siddourim, livres de prières).
2 Nissân : Bam/Nbr. 7:18 à 23
3 Nissân : Bam/Nbr. 7:18 à 23
4 Nissân : Bam/Nbr. 7:30 à 35
5 Nissân : Bam/Nbr. 7:36 à 41
6 Nissân : Bam/Nbr. 7:42 à 47
7 Nissân : Bam/Nbr. 7:48 à 53
8 Nissân : Bam/Nbr. 7:54 à 59
9 Nissân : Bam/Nbr. 7:60 à 65
10 Nissân : Bam/Nbr. 7:66 à 71
11 Nissân : Bam/Nbr. 7:72 à 77
12 Nissân : Bam/Nbr. 7:78 à 83
13 Nissân : Bam/Nbr. 8:1-4 avec Zékharyah/Zacharie 2:14 à 4:7, suivit par le Téhilim/Psaumes 133.
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Il est de coutume de réciter, durant ce mois, la birkat ha'ilanot (la bénédiction des arbres), pour louer le Saint Béni Soit-Il de faire renaître les arbres avec le printemps (Bérakhot 43b, Orah Hayyim 226). Cette-dernière peut se faire dès le premier Nissân, et jusqu'à la fin du mois suivant, Iyar, et se dit en voyant deux arbres fruitiers en fleurs :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁלֹּא חִסֵּר בְּעוֹלָמוֹ כְּלוּם וּבָרָא בוֹ בְּרִיּוֹת טוֹבוֹת וְאִילָנוֹת טוֹבוֹת לֵיהָנוֹת בָּהֶם בְּנֵי אָדָם
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, chéllo ‘hissère be’olamo kéloum ouvara vo bériyote tovote vé-ilanot tovote léhanote bahèm bénei Adâm
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui ne fait rien manquer dans Ton monde, et qui y a créé de belles créatures et de beaux arbres, pour la jouissance des fils d'Adâm
Sections
Une semaine avant la parashah haHodesh, nous lisons la parashah Parah, qui traite de la mitsvah de la vache rousse, dont les cendres mélangées à de l'eau permettaient de purifier les personnes, qui pouvaient ainsi se rendre au Temple. Les lectures de ce shabbat sont les suivantes :
Parashah de la semaine
Section de Parah (Bamidbar/Nombres 19:1-22)
Haftarah Parah (Yéhézqèl/Ézéchiel 36:16-38)
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Le shabbat précédant Rosh Hodesh Nissân, nous lisons la parashah haHodesh, qui traite de la mitsvah du premier mois de l'année selon les Rois, Nissân. Les lectures sont les suivantes :
Parashah de la semaine
Section de haHodesh (Shémot/Exode 12:1-20)
Haftarah haHodesh (Yéhézqèl/Ézéchiel 45:18-46:15)
Si Rosh Hodesh Nissân tombe un shabbat, il s'agit alors du shabbat haHodesh, et les lectures sont les suivantes :
Parashah de la semaine
Section de Rosh Hodesh (Bamidbar/Nombres 28:9-15)
Section de haHodesh (Shémot/Exode 12:1-20)
Haftarah haHodesh (Yéhézqèl/Ézéchiel 45:18-46:15)
Shabbat haGadol
Le shabbat qui précède la fête de Pessah est appelé shabbat haGadol (« le grand shabbat », Orah Hayyim 430, Qitsour 107:3), pour les raisons suivantes :
1] En ce jour, juste avant la sortie d’Égypte des enfants d'Ysraël, il se passa un grand miracle : Moshéh avertit que les premiers-nés allaient mourir. Craignant pour leurs vies, les égyptiens concernés allèrent voir les anciens, ainsi que Pharaon, pour leur demander de chasser le peuple de chez eux, avant l'évènement fatidique ; mais ils refusèrent. Les premiers-nés prirent alors les armes, une guerre civile éclata et nombre de nos ennemis périrent.
2] La haftarah lue en ce jour (Malakhi/Malachie 3:4-24) parle de la fin de ce monde et du début de l'ère messianique, avec la venue du grand jour d'HaShem, jour de jugement et de récompense, en fonction des œuvres de chacun.
3] Ce shabbat, beaucoup abordent les nombreuses lois de Pessah (concernant le sédèr, les matsot, les lois de yom tov etc), lors de grands discours de Torah.
4] Ce jour est grand car la délivrance concrète commença pour Yisraël.
Les ashkénazes ont coutume de lire également la Haggadah (de « עבדים היינו / Nous étions esclaves... » à « לכפר על כל עונותינו / pour pardonner toutes nos fautes »).
Cashérisation
Quand un enfant d'Ysraël possède un ustensile qui a servi pour le hamets (produit levé / fermenté), il doit le cashériser. La Torah précise : « Le kohèn El'azar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre : "Voici ce qui est ordonné par la Torah qu'HaShem a prescrite à Moshéh : l'or, l'argent, l'airain, le fer, l'étain et le plomb, tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur. Mais c'est par l'eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu ; vous le ferez passer dans l'eau" » (Bamidbar/Nombres 31:21-23). Il existe deux types de cashérisation (Orah Hayyim 451, Qitsour 116) : par le feu (liboun en hébreu) ou par l'eau bouillante (hag'alah en hébreu).
Liboun (par le feu) : on introduit l'ustensile dans le feu, jusqu'au moment où des étincelles jaillissent. Exemple : les broches pour les grillades.
Hag'alah (par l'eau bouillante) : on immerge complètement l'ustensile dans de l'eau bouillante. Exemple : les couverts, les casseroles.
Les ustensiles en terre cuite / argile ne sont pas cashérisables. On ne les utilisera donc pas durant Pessah. Les ustensiles en verre ne nécessitent pas de cashérisation, ils seront simplement bien lavés. Les autres matériaux comme le bois, la pierre ou le plastique se cashérisent comme le métal.
On nettoiera minutieusement le micro-ondes, le frigidaire et le four. Pour ce-dernier, on effectuera une pyrolyse. Il est bien également de faire tourner le lave-vaisselle à vide. L'évier sera également bien nettoyé, et de l'eau bouillante sera versée à trois reprises.
Le 'hamets
Le hamets est un produit fermenté suite au contact avec de l'eau durant au moins 18 minutes, constitué d'une des cinq céréales suivantes : blé, orge, avoine, épeautre, seigle. Le séor désigne, lui, le levain / la levure, qui sert à préparer des aliments hamets. Durant les sept jours (huit en-dehors d'Ysraël) de la fête de Pessah, il est strictement interdit de posséder et de consommer du hamets. Nos Maîtres rapportent que l'interdit début dès la mi-journée du 14 Nissân, veille de yom tov.
On se débarrassera de tous les produits hamets en les consommant avant et / ou en les vendant à un non-Juif (le contrat de vente du hamets se fera par l'intermédiaire d'un beit dîn ; ce contrat stipule que le hamets est vendu au non-Juif durant la période de la fête, avant de revenir ensuite au Juif). Le hamets ainsi vendu sera entreposé dans un endroit à l'abri des regards, et non accessible (Orah Hayyim 448, Qitsour 114).
Certains communautés, notamment ashkénazes, ne consomment pas de kitniot (graines et légumineuses, ainsi que le riz). Chacun agira ainsi selon sa coutume (Orah Hayyim 453, Qitsour 117:4).
La recherche du 'hamets
La veille de la fête, le 14 Nissân au soir, on vérifiera, à la lueur d'une bougie, qu'il ne reste plus de hamets dans la maison (en hébreu la bédikat, la vérification). Cela se fera donc à partir de la sortie des étoiles (Orah Hayyim 432-434, Qitsour 111). On a coutume de cacher dix petits morceaux de pains, emballés dans du papier aluminium, en divers endroits, afin que la bénédiction ne soit pas dite en vain. Avant de rechercher le hamets, on dira la bénédiction suivante :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל בִּיעוּר חָמֵץ
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou 'al bi'our hamets
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné de détruire le hamets
Ensuite, nous disons la formule d'annulation du hamets suivante :
כָּל חֲמִירָא וַחֲמִיעָא דְאִיכָּא בִרְשׁוּתִי דְלָא חֲמִתֵּיהּ וּדְלָא בִעַרְתֵּיהּ וּדְלָא יְדַעְנָא לֵיהּ לִבָּטֵל וְלֶהֱוֵי הֶפְקֵר כְּעַפְרָא דְאַרְעָא
Qol hamira vahami'a déika birchouti déla hamitéh oudéla Vi'artéh oudélo yéda'éna leih libatel véléhévé hefqer ké'afra déar‘a
« Que toute sorte de hamets et tout levain qui se trouvent en ma possession, que je n’ai pas vu ou que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, soient considérés comme inexistants et sans valeur, comme la poussière de la terre »
La destruction du 'hamets
Il est interdit de consommer et de tirer profit du hamets dès le 14 Nissân à midi (la sixième heure du jour, selon le compte d'Ysraël. Plus précisément, afin de nous préserver de la transgression, nos Maîtres ont institué l'interdit de tirer profit du hamets une heure avant la sixième heure, et l'interdit de le consommer deux heures avant la sixième heure).
On détruira le hamets en notre possession (si possible en le brûlant) dans le temps où sa consommation devient interdite (deux heures avant la mi-journée). Une fois le hamets détruit, nous disons cette autre formule d'annulation, dans une langue que nous comprenons (Orah Hayyim 434:3) :
« Que toute sorte de hamets et tout levain qui se trouvent en ma possession, que j'ai vu ou que je n’ai pas vu, que j'ai détruit ou que je n’ai pas détruit, soient annulés et considérés comme la poussière de la terre »
Le jeûne des premiers-nés
En souvenir du miracle que le Saint, Béni Soit-Il, a fait aux premiers-nés d'Ysraël en les sauvant de la mort en Égypte, ces-derniers ont la coutume de jeûner la veille de Pessah.
Il est cependant possible de ne pas effectuer ce jeûne si on participe à un repas de mitsvah (pour célébrer la fin de l'étude d'un traité du Talmoud, un repas suite à une circoncision...) (Orah Hayyim 470, Qitsour 113:6).
Pessah
Les femmes allument deux bougies avant le début de la fête, comme pour le jour du shabbat, et disent les bénédictions suivantes :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁל יוֹם טוֹב
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léadliq nér shel Yom Tov
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné d'allumer la bougie du Yom Tov
(le Shabbat, on dira « nér shel Shabbat véshel Yom Tov » ; la bougie du Shabbat et du Yom Tov)
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, Chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment
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On se procurera une Hagaddah de Pessah, un plateau du sédèr avec tous les aliments qu'il faut pour le bon déroulement de la soirée. Tout étant expliqué dans la Hagaddah, il suffira de suivre les instructions. Voici la liste des choses nécessaires pour une personne :
1) Des matsot/pains sans levain (de préférence « shémourot », c'est-à-dire « gardées », confectionnées spécialement pour la fête). Un minimum de trois kazayit (quantité « comme une olive ») compter cependant quatre kazayit (1 kazayit = 28 g)
2) Du vin et/ou du jus de raisin pour les quatre coupes (un révi'it, environ 10 cl par verre, au minimum)
3) Des feuilles de céleri pour le karpass et un légume vert pour la hazérèt
4) De l'eau avec du sel pour y tremper le karpass
5) De la laitue pour le maror (deux kazayit)
6) De la harossèt (mélange de noix, fruits secs, pommes, vin et épices)
7) Un morceau de viande ou un os pour le zéro'a
8) Un œuf cuit
9) Un repas de fête
Tout cela est pour un plateau de séder, on multipliera donc les quantités selon le nombre de convives. Voici ensuite les principales étapes du séder :
Qadèsh : différents textes à lire, avec la première coupe de vin, le qiddouche.
Ourhats : l'ablution des mains sans bénédiction.
Karppass : on mange moins d'un kazayit de ce légume en le trempant dans de l'eau salé et en faisant la bénédiction « boré péri adamah ».
Yahats : on casse en deux la matsah du milieu des trois.
Maguid : c'est le récit de la délivrance d’Égypte, avec les questions des enfants. On remplit au début la seconde coupe de vin que l'on boit à la fin de cette étape, accoudé.
Rohstah : seconde ablution des mains avec la bénédiction « al nétilat yadayim ».
Motsi Matsah : on fait la bénédiction « motsi léhèm mîn haarets » sur les trois matsot puis la bénédiction « 'al akhilat matsah » et on mange accoudé.
Maror : on mange le maror que l'on trempe dans le harosset en faisant la bénédiction « 'al akhilat maror ».
Korèkh : On mange accoudé un "sandwich" de matsah contenant de la hazeret, que l'on trempe dans le harosset.
Shoulkhân 'Orekh : on mange le repas de fête.
Tsafoune : après le repas on partage l'afikomân entre les convives pour le consommer.
Barèkh : on verse du vin dans la troisième coupe et on récite sur elle le Birkat Hamazôn.
Hallel : nous chantons les Téhilim/Psaumes du Hallel (113 à 118), le grand Hallel (Téhilim 136), le nishmat kol haï, puis on boit la quatrième coupe de vin accoudé.
Nirtsah : la fin du séder.
Hol Hamo'èd
Les jours de fêtes intermédiaires entre celui d'ouverture et de clôture sont appelés hol hamo'èd. Ce sont également des jours spéciaux, bien qu'il y a beaucoup moins d'interdictions durant cette période.
Durant ces sept jours, on mangera mieux que d'accoutumé, si possible de la viande et du vin, on vêtira de plus beaux habits (comme pour les jours de shabbat et de yom tov). Les hommes ne mettent pas les téfilines durant tous ces jours non plus, et on s'adonne plus que d'habitude à l'étude de Torah (Orah Hayyim 530-548, Qitsour 104-106)
Le compte du 'Omer
C'est une mitsvah de la Torah de compter l'omer chaque jour, depuis le lendemain de Pessah (le compte commence donc à partir du soir du 16 Nissân), comme il est écrit :
« Depuis le lendemain du shabbat [le jour de Pessah], du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième shabbat ; et vous ferez à HaShem une offrande nouvelle » (Vayiqra/Lévitique 23:15-16)
« Tu compteras pour toi sept semaines. Quand la faucille sera mise dans les blés, tu commenceras à compter sept semaines » (Devarim/Deutéronome 16:9)
Le shabbat dans ce passage faisant référence au premier jour de Pessah, les jours de fêtes étant également appelés des shabbat.
Ce compte se trouve dans tous les siddourim (livres de prières), et se réalise chaque soir, après la prière d'arvit. Si le compte a été oublié le soir, il est possible de le faire le lendemain matin, mais sans bénédiction (puis on reprendra les soirs suivants avec la bénédiction). Cependant, si un jour entier a été oublié, on recommencera de compter dès le soir suivant, mais on ne pourra plus faire la bénédiction jusqu'à la fin (Orah Hayyim 489, Qitsour 120) :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל סְפִירַת הָעֹמֶר
Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou 'al séfirat ha'omère
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné le compte du 'omer
Nous disons ensuite le compte du jour, et concluons avec le Téhilim 67 et la prière du « Anna Békhoah ».
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C'est durant la période du 'omer que les vingt-quatre mille élèves de Rabbi 'Aqiva sont décédés (). En raison de cette tragédie, certaines coutumes de deuil sont observées. Ainsi, du premier 'omer au trente-troisième jour (pour les ashkénazes) ou trente-quatrième jour (pour les séfarades), les hommes ne se coupent pas les cheveux, ne se taillent pas la barbe (sauf si réelle souffrance, on peut autoriser la veille de rosh hodesh Iyar ou veille de shabbat), on écoute pas de musique instrumentale.
Le trente-troisième jour du 'omer (en hébreu lag ba'omer), c'est la hilloula (l'anniversaire du décès) de Rabbi Shim'ôn bèn Yohaï, qui a descendu dans ce monde la lumière des secrets de la Torah, qui seront consignés dans le livre du Zohar.
Les Pirqei Avot
Nous avons pour coutume de lire les Pirqei Avot (« Maximes de nos pères ») chaque shabbat entre Pessah et Shavou'ot. Étant composé de six chapitres (chacun constitué de plusieurs mishnayot / lois orales), nous lisons un chapitre par shabbat.