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Lois et coutumes

La veille de Rosh 'Hodesh

Il est de coutume, dans les communautés, d'annoncer et de bénir le jour de Rosh Hodesh durant le shabbat précédant, juste après la lecture de la Torah et des Prophètes.

 

Étant donné que toutes les fautes du mois sont pardonnées dans le temps de Rosh Hodesh (pour ceux qui font téshouvah), certains ont la coutume de jeûner la veille et de réciter le rituel de Yom haKippourim qatân (Qitsour 97:1). Il est bien, sinon, de faire le bilan de nos vies et de saisir le temps du renouvellement de la lune pour, soi-même, repartir sur de nouvelles bases.

Durant la prière de mînhah, on ne dira déjà plus les tahanounim (supplications) car la sainteté de Rosh Hodesh commence à briller (Qitsour 22:8, Orah Hayyim 131:6).

Le jour de Rosh 'Hodesh

À Rosh Hodesh, nous prenons un meilleur repas que d'habitude, en raison de la sainteté du jour. Si le premier jour du mois tombe un shabbat, on mangera un plat de plus qu'aux autres shabbatot (Qitsour 97:2, Orah Hayyim 419). Si possible, il est bon de manger du pain, afin de pouvoir dire le birkat hamazôn avec le passage spécifique à Rosh HodeshYa'alé véyavo... »).

Il est interdit de jeûner ou de prononcer des oraisons funèbres (Qitsour 97:6, Orah Hayyim 418:1).

Beaucoup de femmes ont pour coutume de ne pas travailler durant Rosh Hodesh (Qitsour 97:3, Orah Hayyim 417). En effet, contrairement aux hommes, elles n'ont pas participé au péché du veau d'or, faute à cause de laquelle nous avons perdu une partie de la sainteté du premier jour du mois, qui aurait dû être comme hol hamo'èd

C'est une belle chose que d'avoir un beau vêtement réservé pour Rosh Hodesh.

Quand Rosh Hodesh dure deux jours, les mêmes lois s'appliquent pour les 48h.

Les prières

​Dans les textes qui se disent avant la prière du matin, nous rajoutons le paragraphe traitant des offrandes de Rosh Hodesh (Bamidbar/Nombres 28:11-15), après celui traitant des offrandes tamid (perpétuelles) (Bamidbar/Nombres 28:1-8).

Durant les trois prières (celle du soir 'arvit, celle du matin shaharit et celle de l'après-midi mînhah), nous ajoutons le paragraphe « Ya'aléh véyavo » dans la 'amidah, dans la bénédiction qui demande le retour de la Shékhinah à Tsiôn (Orah Hayyim 422:1). Certains ont la coutume de dire le Téhilim/Psaume spécifique à ce jour, le 104 (d'autres lisent le Téhilim 8 comme les bénei Romi) vers la fin de la prière.

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אֱלֹהֵֽינוּ וֵאלֹהֵי אֲבוֹתֵֽינוּ יַעֲלֶה וְיָבֹא וְיַגִּֽיעַ וְיֵרָאֶה וְיֵרָצֶה וְיִשָּׁמַע וְיִפָּקֵד וְיִזָּכֵר זִכְרוֹנֵֽנוּ וּפִקְדוֹנֵֽנוּ וְזִכְרוֹן אֲבוֹתֵֽינוּ. וְזִכְרוֹן מָשִֽׁיחַ בֶּן דָּוִד עַבְדֶּֽךָ. וְזִכְרוֹן יְרוּשָׁלַֽיִם עִיר קָדְשֶֽׁךָ. וְזִכְרוֹן כָּל עַמְּ֒ךָ בֵּית יִשְׂרָאֵל לְפָנֶֽיךָ. לִפְלֵיטָה לְטוֹבָה לְחֵן וּלְחֶֽסֶד וּלְרַחֲמִים לְחַיִּים וּלְשָׁלוֹם בְּיוֹם רֹאשׁ הַחֹֽדֶשׁ הַזֶּה

זָכְרֵֽנוּ יְהֹוָה אֱלֹהֵֽינוּ בּוֹ לְטוֹבָה. וּפָקְדֵֽנוּ בוֹ לִבְרָכָה. וְהוֹשִׁיעֵֽנוּ בוֹ לְחַיִּים. וּבִדְבַר יְשׁוּעָה וְרַחֲמִים חוּס וְחָנֵּֽנוּ וְרַחֵם עָלֵֽינוּ וְהוֹשִׁיעֵֽנוּ. כִּי אֵלֶֽיךָ עֵינֵֽינוּ כִּי אֵל מֶֽלֶךְ חַנּוּן וְרַחוּם אָֽתָּה

Notre E.lohim et E.lohim de nos pères, que monte, vienne, atteigne, apparaisse, soit agréé et entendu, mentionné et rappelé notre souvenir et notre valeur, et le souvenir de nos pères ; le souvenir du Mashiah fils de David, Ton serviteur ; le souvenir de Yéroushalayim, ville de Ton Sanctuaire et le souvenir de tout Ton peuple, la Maison d'Ysraël, devant Toi pour la survie, le bien-être, la faveur, la bonté, la compassion, la vie et la paix en ce jour de Rosh Hodesh. Souviens-Toi de nous, HaShem notre E.lohim, pour le bien ; souviens-Toi de nous en ce jour pour la bénédiction, et délivre-nous pour la vie. Conformément à la promesse de délivrance et de compassion, épargne-nous et fais-nous grâce, aie compassion de nous et délivre-nous ; car nos yeux sont tournés vers Toi, car Tu es E.l, le Roi, Gracieux et Miséricordieux.

Le Hallel

Après la 'amidah, nous récitons debout le demi-Hallel (à l'exception de Rosh Hodesh du mois de vèt, coïncidant avec la fête de Hanoukkah, où nous disons le Hallel complet) (Ta'anit 28b, Qitsour 97:4, Orah Hayyim 422:2, 7).

 

Hallel complet : Téhilim/Psaumes 113 à 118

demi-HallelTéhilim/Psaumes 113, 114, 115:12-18, 116:12-19, 117 et 118

On dira auparavant la bénédiction (les ashkénazes disent toujours cette-dernière avec le terme « liqro », tandis que les séfarades la disent avec « liqro » pour le demi-Hallel ou « ligmor » pour le Hallel complet ; voir Mishnah Béroura 488:3).

Pour le Hallel complet (séfarades) :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לִגְמוֹר אֶת הַהַלֵּל

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou ligmor êt haHallel

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné de lire [entièrement] le Hallel.

Pour le demi-Hallel (séfarades)

Pour le demi-Hallel et Hallel complet (ashkénazes) :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לִקְרֹא אֶת הַהַלֵּל

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou liqro êt haHellel

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné de lire le Hallel.

Lectures de la Torah

​Après la lecture du Hallel (puis du qaddish complet si la prière est au moins en minyân, soit dix hommes), on lit dans la Torah le passage suivant (Qitsour 97:5, Orah Hayyim 423, 425:1-2) :

Bamidbar/Nombres 28:1-15

Si Rosh Hodesh tombe durant shabbat, nous lisons :

Parashah : Bamidbar/Nombres 28:9-15

Haftarah : Yesha'yahou/Isaïe 66:1-24

Si Rosh Hodesh tombe le dimanche, on lira comme haftarah la veille, shabbat :

Alef Shemouel/1 Samuel 20:18-42

Le Moussaf

Après la lecture de la Torah, on dit le Téhilim/Psaume 145, le paragraphe Ouva LéTsiôn puis on omet le Téhilim 20 (Orah Hayyim 423:3).

On retire les téfilines avant de dire la prière du Moussaf (Orah Hayyim 423:4). La raison en est que Rosh Hodesh possède une certaine sainteté, puisqu'on offrait au Temple des sacrifices supplémentaires (les moussafim), comme pour les shabbat, yom tov et hol hamo'èd. Un Yisraélite devant posséder au moins deux signes de son identité (en semaine les téfilines et la circoncision, sinon la sainteté du jour et la circoncision), les téfilines ne sont donc pas requis le temps du Moussaf.

 

Si Rosh Hodesh tombe un jour de shabbat, on priera le Moussaf spécial à ce jour (dont la bénédiction centrale se termine par : « Qui sanctifie le shabbat et Yisraël et les nouvelles lunes » ) (Orah Hayyim 425:3).

Qiddoush haLévanah

Chaque mois, on bénit le renouvellement de la lune (birkat haLévanah), entre le sept et le quatorze du mois hébraïque. Le mois d'Av, on dira la brakha à l’issue du jour de jeûne, le 9 ; au mois de Tishri, certains bénissent avant Yom Kippour pour ajouter un mérite dans la balance pour le jugement, d'autres bénissent après, joyeux par le pardon des fautes (Qitsour 97:10-11, Orah Hayyim 426:1, 3-4).

Si possible, on dira la bénédiction de la lune à l'issue du shabbat, encore vêtu des beaux habits (Qitsour 97:9, Orah Hayyim 426:2).

La bénédiction se dit au-dehors, et non sous un toit (sauf en cas d'impossibilité). Le ciel doit être dégagé et la lune visible. Si on a commencé la bénédiction puis que des nuages se sont interposés par la suite, on pour l'achever, mais on ne commencera pas si la lune n'est pas visible (Qitsour 97:7-8, Orah Hayyim 426:4).

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