Lois et coutumes
Le mois de Tishri
Les jours entre Yom haKippourim et Soukkot (du 11 au 14 Tishri) sont des jours de joies. On ne jeûne pas et on ne dit pas les tahanounim dans la téfilah (Rama sur Orah Hayyim 624:5, Qitsour 133:31). En effet, nous croyons que nous sommes sortis blanchis du jugement Divin et c'est également en cette période que le Roi Shélomoh a inauguré l'autel du premier Temple (Alef Mélakhim/1 Rois 8:2 et 65). De plus, nous construisons la soukkah et nous préparons les quatre espèces.
La Soukkah
Il y a une mitsvah de la Torah de construire et d'habiter dans une soukkah (une cabane) durant les sept jours de la fête de Soukkot, ainsi qu'il est écrit : « Vous habiterez sept jours dans les soukkot. Tout autochtone en Yisraël habitera dans les soukkot, afin que les générations sachent que J'ai fait habiter les bénei Yisraël dans des soukkot, quand Je les ai fait sortir du pays de Mitsrayim » (Vayiqra/Lévitique 23:42-43). Si cela est possible, il est bien de commencer la construction de la soukkah dès la fin de Yom haKippourim, car il ne faut pas tarder dans l'accomplissement d'une mitsvah (Orah Hayyim 625, Qitsour 134:1).
La soukkah doit se trouver placer directement sous le ciel, et ne doit pas être construite en intérieur, sur un balcon couvert ou sous un arbre (Orah Hayyim 626:1, Qitsour 134:7). Les parois doivent être entières et solides (en bois, pierre, fer, contreplaqué, etc), afin que le vent ne les déplace pas, et au moins au nombre de trois pour que ce soit cashère (Orah Hayyim 630, Qitsour 134:2). Les dimensions minimum d'une soukkah sont une hauteur de dix téfahim (environ 80 cm), et une longueur / largeur de sept téfahim (environ 57 cm) ; quant à la hauteur, elle ne peut dépasser vingt amot (environ 9,60 m) (Orah Hayyim 633, 634:1).
En ce qui concerne le sekhakh (le toit), il doit être composé de matériaux qui poussent dans la terre, en sont coupés, qui ne puissent recevoir l'impureté et ne sont pas liés ensemble (Orah Hayyim 629:1, Qitsour 134:3). Il faudra donc utiliser des branches d'arbres et / ou des joncs, des bambous, de la paille etc. On peut utiliser des planches de bois, du moment qu'elles font moins de quatre téfahim de large (environ 32 cm) (Orah Hayyim 629:18). Le toit reposera, si possible, sur du bois, mais il est permis de le mettre directement sur une structure métallique par exemple, et on peut l'attacher pour éviter qu'il ne s'envole (de préférence avec du fil végétal) (Qitsour 134:4). Une fois le sekhakh posé, il doit y avoir, dans la soukkah, plus d'ombre que de lumière et l'on doit pouvoir apercevoir, a priori, les étoiles à travers (Orah Hayyim 631, Qitsour 134:5).
Il existe des soukkot en kit à monter soi-même, avec une structure métallique et des parois en tissus. Afin de la rendre cashère pour la mitsvah, il faudra tendre, entre trois piliers (sur les quatre présents aux quatre angles de la soukkah) une corde à moins de vingt centimètres de hauteur depuis le sol. Puis, en tendre une autre au-dessus de la première à moins de vingt centimètres de cette-dernière, puis encore deux autres cordes, chacune à moins de vingt centimètres au-dessus de la précédente. Ainsi, ces quatre cordes tendues entre trois piliers forment une sorte de barrière, et au niveau de la halakhah, rendent la soukkah cashère. On pourra alors tendre les bâches en tissus tout autour de la structure métallique.
On ne construit pas une soukkah durant shabbat ou yom tov, mais il est permis de le faire durant hol hamoèd (les jours de fêtes intermédiaires) (Qitsour 134:11).
Je L'embellirai
Un homme se doit s'embellir ses mitsvot pour la gloire du Saint, Béni Soit-Il, comme il est dit : « Il est mon E.l et je L'embellirai » (Shémot/Exode 15:2). Il faudra donc non seulement choisir de belles espèces pour son loulav, mais également bien décorer sa soukkah (Shabbat 133b). De plus, la mitsvah consiste à vivre dans la soukkah comme nous vivons dans nos maisons ; de même que ces-dernières sont décorées et agréables, de même la cabane doit l'être. On pourra mettre des tableaux et images aux murs, suspendre des décorations comme des fruits ou des guirlandes, mettre une belle nappe sur la table etc (Qitsour 135:1).
Cependant, les décorations sont mouktsé [ne peuvent pas être déplacées] durant shabbat et yom tov et si elles tombent, on ne pourra les remettre en place que durant hol hamoèd (Orah Hayyim 638:2).
Le Loulav
La Torah écrite ordonne de prendre quatre espèces végétales : « Et vous prendrez pour vous, le premier jour, le fruit du bel arbre, des branches de palmiers, des rameaux de l'arbre feuillu et des saules de rivières, et vous vous réjouirez devant HaShem votre E.lohim sept jours » (Vayiqra/Lévitique 23:40). Nous savons par la Torah orale de quelles espèces il s'agit précisément, combien en prendre et qu'en faire :
L'étrog : il s'agit du fruit du bel arbre (en français le cédrat). Il doit être jaune de préférence ou vert clair (Orah Hayyim 648:21), et sans taches (qu'elles soient noires, blanches ou marrons, Orah Hayyim 648:16). Il doit avoir au minimum une grosseur d'un kabeitsa (« comme un œuf », environ 54 g), mais plus grand est considéré comme plus joli (Orah Hayyim 648:22). Il ne devra pas être totalement rond (Orah Hayyim 648:18), mais posséder une très belle forme, c'est-à-dire large en son centre et plus étroit aux extrémités, et on essaiera d'en avoir un où le 'oqets (la petite queue sous le fruit) est aligné avec la pitma (la petite tige au-dessus du fruit). L'étrog deviendra non cashère pour le premier jour de fête si la pitma a été totalement coupée, et / ou le 'oqets (il existe néanmoins des espèces d'étroguim sans pitma naturellement, qui eux sont cashères, comme par exemple certains de Calabre, une région d'Italie) (Orah Hayyim 648:7).
Le loulav : il s'agit de la branche de palmier (il en faut une branche), qui a aussi donné son nom à l'ensemble des quatre espèces. Elle devra être fraîche et non desséchée, avec une longueur d'au minimum quatre téfahim (environ vingt-sept centimètres) (Orah Hayyim 645:5, 650:1, Qitsour 136:1). Il est bon d'en prendre une dont les feuilles montent le long de la shidra (la colonne de la branche, le loulav doit être presque comme un bâton) ; si les feuilles pendent vers le bas ce n'est pas cashère pour la mitsvah (Orah Hayyim 645:2). La branche devra être droite, et son sommet non coupé totalement, tronqué en partie, ou séparé.
Le hadass : il s'agit du myrte (il en faut trois branches). Il devra être frais, triple (de chaque verticille doivent sortir trois feuilles, sur une seule ligne à la même hauteur), et avoir au minimum une longueur de trois téfahim (environ vingt-quatre centimètres) (Orah Hayyim 650:1, Qitsour 136:2-3). On veillera à ce que le sommet du hadass ne soit pas coupé, car selon certaines autorités, il serait ainsi impropre pour la mitsvah (Qitsour 136:4). La branche sera la plus belle si les feuilles recouvrent totalement cette-dernière.
La 'aravah : il s'agit du saule des rivières (il en faut deux branches). Les branches doivent être fraîches (le saule se dessèche très rapidement, et ses feuilles tombent. Il faudra veiller à le conserver dans de l'eau ou un endroit frais / fermé hermétiquement. Il est également possible de changer chaque jour les branches de saules pour conserver un beau et frais loulav) et d'une longueur minimal de trois téfahim (environ vingt-quatre centimètres, Orah Hayyim 650:1, Qitsour 136:5). Si la majorité des feuilles sont tombées et / ou le sommet a été coupé, le saule ne sera pas cashère pour la mitsvah (Orah Hayyim 647:2).
Il existe différentes coutumes sur la façon de lier les espèces :
D'après le shoulhân 'aroukh : on mettra la banche de palmier posée face à soi (son épine dorsale nous faisant face), à droite on mettra les trois hadassim et à gauche les deux 'aravot. On liera ces trois espèces ensemble avec des bandes de feuilles de sa propre branche de palmier si possible, en faisant deux nœuds, l'un au-dessus de l'autre (il est possible d'en faire plus si on le souhaite. Certains font dix-huit nœuds, correspondant aux dix-huit vertèbres de la colonne vertébrale). Il est préférable également, pour la beauté de la mitsvah, d'utiliser un étui en feuilles de loulav pour y insérer les espèces (le « panier » / « koshiklakh »). On fera en sorte que les hadassim dépassent un peu les branches d''aravot (Qitsour 136:8).
D'après la Qabbalah : on attachera une branche d'hadass à droite, une seconde à gauche et la troisième au centre. Quant au saule, on mettra une branche à droite et l'autre à gauche, le loulav étant au milieu (selon le Zohar et le Ari zal).
On prendra les espèces dans le sens où elles poussent (les sommets des végétaux vers le haut) et on veillera à ce que la branche de loulav dépasse dessous d'un téfah (environ huit centimètres) par rapport aux hadassim et 'aravot (Orah Hayyim 650, Qitsour 136:8).
Le soir de Soukkot
Bien que l'homme doit être joyeux chaque jour, il y a une mitsvah de l'être particulièrement durant Soukkot, ainsi qu'il est écrit : « Tu te réjouiras en ta fête, toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, le Lévy, le converti, l'orphelin et la veuve, qui sont en tes portes. Sept jours, tu fêteras HaShem, ton E.lohim, au lieu que choisira HaShem, car HaShem ton E.lohim te bénira dans toute ta récolte, dans tout l'ouvrage de tes mains ; tu ne seras que joyeux » (Devarim/Deutéronome 16:14-15). L'homme achètera de beaux vêtements et des bijoux à sa femme, gâtera ses enfants, et consommera lors des repas de la viande et du vin, qui réjouissent le cœur. On donnera également de la tséddaqah aux pauvres, afin de les réjouir (Orah Hayyim 529, Qitsour 103).
*
Les femmes allument deux bougies avant le début de la fête, comme pour le jour du shabbat, et disent la bénédiction suivante :
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁל יוֹם טוֹב
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léadliq nér shel Yom Tov
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné d'allumer la bougie du yom tov
(le shabbat, on dira « nér shel shabbat véshel yom tov » ; la bougie du shabbat et du yom tov)
*
Le qiddoush sur une coupe de vin se prend ensuite dans la soukkah, et nous récitons alors les bénédictions suivantes :
בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם בּוֹרֵא פְּרִי הַגָּפֶן
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, boré péri haguéfèn
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, Créateur du fruit de la vigne
*
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר בָּחַר בָּנוּ מִכָּל עַם וְרוֹמְמָנוּ מִכָּל לָשׁוֹן וֽקִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וַתִּתֵּן לָנוּ יהוה אֱלֹהֵינוּ בְּאַהֲבָה (שַׁבָּתוֹת לִמְנוּחָה וּ) מוֹעֲדִים לְשִׁמְחָה חַגִּים וּזְמַנִּים לְשָׂשׂוֹן אֶת יוֹם
(הַשַּׁבָּת הַזֶּה וְאֶת יוֹם)
חַג הַסֻּכּוֹת הַזֶּה אֶת יוֹם טוֹב מִקְרָא קֹדֶשׁ הַזֶּה זְמַן שִׂמְחָתֵנוּ
בְּאַהֲבָה מִקְרָא קֹדֶשׁ זֵכֶר לִיצִיאַת מִצְרָיִם כִּי בָנוּ בָחַרְתָּ וְאוֹתָנוּ קִדַּשְׁתָּ מִכָּל הָעַמִּים (וְשַׁבָּתוֹת וּ) מוֹעֲדֵי קָדְשֶׁךָ (בְּאַהֲבָה וּבְרָצוֹן) בְּשִׂמְחָה וּבְשָׂשׂוֹן הִנְחַלְתָּנוּ
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה מְקַדֵּשׁ (הַשַּׁבָּת וְ) יִשְׂרָאֵל וְהַזְּמַנִּים
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère ba'har banou mikol 'am vérom'manou mikol lashôn véqidéshanou bémitsvotav vatitèn lanou A.donaï E.loheinou béahavah (shabatot lim'nou'hah ou) mo'adim lésim'hah 'haguim ouz'manim lésasôn êt yom (hashabbat hazé véêt yom) 'hag hasoukkot hazé êt yom tov miqra qodesh hazé zémân sim'haténou
béahavah miqra qodesh zékhèr litsiat mitsrayim ki vanou va'harta véotanou qidashta mikol ha'amim (véshabatot ou) mo'adéi qodshéra (béahavah ouv'ratsôn) bésim'hah ouvsasôn hin'haltanou
Baroukh Atah A.donaï méqadesh (hashabbat vé) Yisraël véhazmanim
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a choisis parmi tous les peuples, élevés au-dessus de tout idiome, sanctifiés par Ses mitsvot. Tu nous as donné, HaShem notre E.lohim, avec amour (les shabbat pour le repos et) les fêtes pour la joie, des solennités et des temps pour l'allégresse (ce jour de shabbat et) ce jour de la fête de Soukkot, cet excellent jour, de convocation sainte, temps de notre joie
Avec amour, convocation sainte en souvenir de la sortie d’Égypte, car c'est nous que Tu as choisis et nous que Tu as sanctifiés parmi tous les peuples, Tu nous as légué (les shabbat et) Tes saintes fêtes (avec amour et bienveillance), avec joie et allégresse.
Tu es Source de Bénédictions HaShem, qui sanctifie (le shabbat), Yisraël et les temps
*
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לֵישֵׁב בַּסֻּכָּה
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léshèv bassoukkah
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné de demeurer dans la soukkah
*
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment
*
Il y a une obligation de manger, le premier soir de Soukkot, au moins un kazayit de pain (environ vingt-sept grammes). Le Talmoud en rapporte la source : « Il est dit ici [« Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête de Soukkot » (Vayiqra/Lévitique 23:34)] "quinze" et il est dit "quinze" sur la fête des matsot [Pessah ; « Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des matsot » (Vayiqra/Lévitique 23:6)]. De même que là-bas [la consommation de pain / matsah] la première nuit est obligatoire, et de là facultative [on a l'obligation de manger de la matsah le premier soir de Pessah], ici aussi [à Soukkot, manger du pain] la première nuit est obligatoire, et de là c'est facultatif [le reste de la fête] » (Soukkah 27a).
Le jour de Soukkot
Nous disons la prière du shabbat, avec la 'amidah de la fête. Avant la lecture de la parashah puis la prière du moussaf, nous disons le Hallel complet (Téhilim/Psaumes 113 à 118) avec la bénédiction, en agitant le loulav (voir plus bas). Les lectures de la Torah sont ensuite les suivantes (Orah Hayyim 659:1, 662) :
Parashah : Vayiqra/Lévitique 22:26 à 23:44
Maftir : Bamidbar/Nombres 29:12-16
Haftarah : Zékharyah/Zacharie 14
Le second jour yom tov de Soukkot (en-dehors d'Ysraël) :
Parashah : Vayiqra/Lévitique 22:26 à 23:44
Maftir : Bamidbar/Nombres 29:12-16
Haftarah : Alef Melakhim/1 Rois 8:2-21
Le balancement du loulav
« Et vous prendrez pour vous, le premier jour, le fruit du bel arbre, des branches de palmiers, des rameaux de l'arbre feuillu et des saules de rivières, et vous vous réjouirez devant HaShem votre E.lohim sept jours » (Vayiqra/Lévitique 23:40). De la Torah, la mitsvah du loulav se réalise « le premier jour » seulement en tout endroit, et durant sept jours dans le Temple (« Devant HaShem votre E.lohim »). Depuis sa destruction, Rabbi Yohanân bèn Zakkaï institua, en souvenir de la pratique au Temple, de faire la mitsvah les sept jours de Soukkot, jusqu'à sa très prochaine reconstruction à Yéroushalayim.
Le premier jour de la fête, on prend le loulav lié aux deux espèces dans la main droite, puis on prononce les deux bénédictions suivantes :
בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל נְטִילַת לוּלָב
Baroukh ata A.donaï Eloheinou Mélèkh ha'Olam, asher qideshanou bémitsvotav, vétsivanou 'al nétilat loulav
Tu es Source de bénédictions, HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a prescrit d'élever le loulav
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה
Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé
Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment
(Les autres jours de la fête, on ne prononce que la première bénédiction. Si le premier jour de Soukkot tombe un shabbat, on ne fait pas la mitsvah du loulav. Dans ce cas, on prononce la seconde bénédiction le second jour).
Juste après la bénédiction, on joint l'étrog avec la main gauche contre le loulav, et on les agite ensemble comme suit :
Coutume ashkénaze : On se tourne vers l'est et on agite trois fois (on fait aller et venir à trois reprises, de devant nous à notre poitrine). On se tourne ensuite vers le sud et l'on fait de même. Puis vers l'ouest, de la même manière. Enfin, on se tourne vers le nord et on les agite à nouveau trois fois devant nous, puis trois fois vers le haut et trois fois vers le bas.
Coutume séfarade : On se tourne vers le sud et on agite trois fois (on fait aller et venir à trois reprises, de devant nous à notre poitrine). On se tourne ensuite vers le nord et l'on fait de même. Puis vers l'est, où là on les agite trois fois devant nous, puis trois fois vers le haut et trois fois vers le bas. Enfin, on se tourne vers l'ouest et on les agite à nouveau trois fois devant nous.
Coutume du Ari zal : On se tourne vers l'est et on agite trois fois (on fait aller et venir à trois reprises, de devant nous à notre poitrine). On se tourne ensuite vers le sud et l'on fait de même. Puis vers le nord et on les agite à nouveau trois fois devant nous, puis trois fois vers le haut et trois fois vers le bas. Enfin, on se tourne vers l'ouest et on les agite à nouveau trois fois devant nous.
Durant la lecture du hallel (Téhilim/Psaumes 113 à 118), nous agitons le loulav durant la prononciation de certains versets. Voici selon la coutume ashkénaze :
הוֹד֣וּ לַיהֹוָ֣ה כִּי ט֑וֹב כִּ֖י לְעוֹלָ֣ם חַסְדּֽוֹ
Bas
Haut
Nord
Ouest
Sud
X
Est
אָנָּ֣---א יְ֭הֹוָה הוֹ---שִׁ֘י---עָ֥ה נָּ֑א
Bas
Haut
Ouest
Nord
X
Sud
Est
Ashkénaze : le Qitsour précise : « L'officiant ne l'agite qu'à "Hodou" et au verset suivant "Yomar na Yisraël", tandis que le public l'agite chaque fois que l'on dit "Hodou". Dans les versets "Ana", l'officiant et le public n'agitent le loulav qu'au verset "Ana A.donaï hoshi'ah na", puisqu'en-dehors d'HaShem, il y a trois mots dans le verset, on agitera deux fois au premier mot, trois fois au deuxième mot et une fois au dernier mot" (137:4).
Séfarade : l'officiant comme les fidèles agitent le loulav cinq fois : une fois au premier "Hodou", deux fois au "Ana" et deux fois au dernier "Hodou".
Ari zal : l'officiant comme les fidèles agitent le loulav quatre fois : une fois au premier "Hodou", deux fois au "Ana" et une fois au dernier "Hodou".
Quand on agite le loulav vers le bas, on baisse seulement les mains, car les espèces doivent rester dirigées dans le sens où elles poussent, c'est-à-dire vers le haut. Les ashkénazes ont la coutume supplémentaire de secouer les feuilles du loulav au moment du balancement (Qitsour 137:4). Une femme peut faire la mitsvah du loulav si elle le souhaite, mais sans la bénédiction.