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Lois et coutumes

Hosha'anot

Chaque jour de Soukkot nous récitons les hosha'anot (demandes de salut) après la prière du moussaf (d'autres communautés les récitent juste après le hallel). On sort un séfèr Torah que l'on place sur l'estrade, avec un fidèle restant à côté, au centre de la synagogue, puis les hommes, munis de leur loulav, tournent autour en récitant les textes des hosha'anot, et en agitant les quatre espèces lors des passages « Hosha'ana », « Ana hoshi'ah na » et « Ani vahou hoshi'ah na » (Orah Hayyim 660:1, Qitsour 137:11). Le shabbat, la plupart des communautés ne disent pas les hosha'anot car il n'y avait pas de procession dans le Temple en ce jour. Néanmoins, certains les récitent quand même (Orah Hayyim 660:3, Qitsour 137:12).

Une personne qui prie seule peut placer un livre de Torah sur une chaise et tourner une fois autour en disant les textes du jour.

La vie dans la soukkah

Il y a une obligation de la Torah de vivre dans la soukkah jour et nuit comme nous vivons dans notre maison. Il faut y prendre ses repas, s'y reposer, y étudier et y dormir. Si cela est possible et que la soukkah est assez grande, il faudra y placer table et chaises, et ainsi que de beaux meubles (Orah Hayyim 639:1, Qitsour 135:1). Au niveau de la loi stricte, il est permis de prendre un repas en-dehors de la soukkah (même s'il est méritoire de les prendre dedans), mais dès que l'on mange un kabeitsa de pain (environ 54 g) ou trois kabeitsa de pâtisserie (environ 162 g), il faut obligatoirement les manger dans la soukkah, en disant en plus la bénédiction « léshev basoukkah ». Cependant, si on mange entre un et trois kabeitsa de pâtisserie ou d'un plat composé principalement d'une des cinq céréales (blé, orge, avoine, épeautre et seigle), on mangera sous la soukkah sans dire la bénédiction « léshev basoukkah » (Orah Hayyim 639:2, Qitsour 135:7).

En cas de pluie ou d'autres nuisances importantes (froid, moustiques, danger quelconque, etc), on sera dispensé de la mitsvah d'y dormir (Orah Hayyim 639:5, Qitsour 135:9).

Il est permis et recommandé d'avoir des relations avec sa femme dans la soukkah, s'ils peuvent avoir une réelle intimité (Qitsour 135:2).

Les oushpizine

Nos Maîtres rapportent que chaque jour de Soukkot, la sainteté d'un invité spécial se trouve dans la soukkah, incarnant une séfirah particulière (un attribut Divin). Ils reviennent des mondes supérieurs pour demeurer avec nous (Zohar Emor, 103b). Certaines sources rapportent également les noms des femmes. Ces invités (oushpizine) sont (selon le Kaf Hahayyim 639:8 pour l'ordre. Dans la coutume ashkénaze, Yosef arrive après Ya'aqov) :

1er jour : Avrahâm et Routh (hessèd / la bonté)

2ième jour : Yitshaq et Sarah (vourah / la rigueur)

3ième jour : Ya'aqov et Rivqah (tiférèt / la beauté - la vérité)

4ième jour : Moshéh et Miryam (nétsah / éternité)

5ième jour : Aharôn et vorah (hod / la splendeur)

6ième jour : Yosef et Tamar (yessod / le fondement)

7ième jour : David et Rahèl (malkhout / la royauté)

Il y a d'autres tsaddiqim qui peuvent venir des mondes supérieurs dans la soukkah. Certains ont la coutume d'installer une chaise vide dans la soukkah, en leur honneur. Il est bon également de dire des paroles au sujet de ces tsaddiqim durant leur jour.

'Hol Hamo'èd

Les jours de fêtes intermédiaires entre celui d'ouverture et de clôture sont appelés hol hamo'èd. Ce sont également des jours spéciaux, bien qu'il y a beaucoup moins d'interdictions durant cette période.

Durant cette période, on mangera mieux que d'accoutumé, si possible de la viande et du vin, on vêtira de plus beaux habits (comme pour les jours de shabbat et de yom tov). On ne se coupe pas les cheveux, et on ne se rase pas la barbe. Les hommes ne mettent pas les téfilines durant tous ces jours non plus (sauf pour certains ashkénazes qui en ont la coutume), et on s'adonne plus que d'habitude à l'étude de Torah. Il faut ne pas travailler si possible, mais s'il y a un risque de perdre son emploi ou perte de capital (pour un indépendant), ce sera autorisé (Orah Hayyim 530-548, Qitsour 104-106).

Voici les lectures de la Torah :

Premier jour de hol hamo'ed :

 Bamidbar/Nombres 29:17-25

Deuxième jour de hol hamo'ed :

 Bamidbar/Nombres 29:20-28

Troisième jour de hol hamo'ed :

Bamidbar/Nombres 29:23-31

Quatrième jour de hol hamo'ed :

Bamidbar/Nombres 29:26-34

Shabbat hol hamo'ed :

Parashah : Shémot/Exode 33:12 à 34:26

Maftir : si tombe le premier jour de hol hamo'ed : Bamidbar/Nombres 29:17-22

si tombe le deuxième jour de hol hamo'ed : Bamidbar/Nombres 29:20-25

si tombe le quatrième jour de hol hamo'ed : Bamidbar/Nombres 29:26-31

Haftarah : hézqèl/Ézéchiel 38:18 à 39:16

Certains ont l'habitude de lire, durant les jours de Soukkot, la méguilat Qohélèt (l’Ecclésiaste) (Orah Hayyim 663:2, 490:9).

Hosha'na Rabbah

Hosha'na rabbah (« Le grand "sauve s'il te plaît" ») est le septième et dernier jour de la fête de Soukkot. Certains ont l'habitude de veiller toute la nuit comme pour Shavou'ot, et de s'adonner à l'étude de la Torah, plus particulièrement le séfèr Devarim (Deutéronome), le midrash rabbah sur la dernière parashah de Devarim et des Téhilim. Cependant, certains ne veillent qu'une partie de la nuit. Contrairement aux précédents jours, la coutume est de tourner non pas une mais sept fois autour de l'estrade (sur laquelle se trouveront les sifrei Torah) de la synagogue, avec les loulavim (en souvenir, entre autre, des sept tours que fit Yisraël autour de la ville de Yériho), pour briser nos ennemis (Orah Hayyim 664:1, Qitsour 138:1).

Les viim (prophètes) d'Ysraël ont institué pour le peuple l'usage de prendre des branches d''aravot (cinq, d'au moins trois téfahim, soit environ vingt-quatre centimètres), et de les frapper à cinq reprises sur le sol nu, après la téfilah du moussaf. Certains les secouent avant de les frapper (Orah Hayyim 664:4, Qitsour 138:2-3).

La lecture pour le jour d'Hosha'na rabbah est Bamidbar/Nombres 29:26-34.

Shémini 'Atsérèt

Le huitième jour est un yom tov et s'appelle Shémini 'atsérèt (« Le huitième de clôture »). Ce jour de fête est lié à Soukkot sans l'être. En effet, les deux mitsvot principales de Soukkot ne se réalisent que durant sept jours (Vayiqra/Lévitique 23:40 pour le loulav et 42 pour la soukkah) et les qorbanot à apporter au Temple sont différents (Bamidbar/Nombres 29:35). Mais il s'agit cependant d'une fête de clôture à cette semaine appelée justement « huitième » (Vayiqra/Lévitique 23:36), la Mishnah l'appelle « le dernier yom tov de la fête [de Soukkot] » (Soukkah 48a), et dans la téfilah, comme pour Soukkot, elle est désignée par « le temps de notre joie ».

Les femmes allument deux bougies avant le début de la fête, comme pour le jour du shabbat, et disent la bénédiction suivante :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר שֶׁל יוֹם טוֹב

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léadliq nér shel Yom Tov

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné d'allumer la bougie du yom tov

(le shabbat, on dira « nér shel shabbat véshel yom tov » ; la bougie du shabbat et du yom tov)

*

Le qiddoush sur une coupe de vin se prend ensuite, et nous récitons alors les bénédictions suivantes :

בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם בּוֹרֵא פְּרִי הַגָּפֶן

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, boré péri haguéfèn

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, Créateur du fruit de la vigne

*

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר בָּחַר בָּנוּ מִכָּל עַם וְרוֹמְמָנוּ מִכָּל לָשׁוֹן וֽקִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וַתִּתֵּן לָנוּ יהוה אֱלֹהֵינוּ בְּאַהֲבָה (שַׁבָּתוֹת לִמְנוּחָה וּ) מוֹעֲדִים לְשִׁמְחָה חַגִּים וּזְמַנִּים לְשָׂשׂוֹן אֶת יוֹם
(הַשַּׁבָּת הַזֶּה וְאֶת יוֹם)
שְׁמִינִי חַג עֲצֶרֶת הַזֶּה אֶת יוֹם טוֹב מִקְרָא קֹדֶשׁ הַזֶּה זְמַן שִׂמְחָתֵנוּ
בְּאַהֲבָה מִקְרָא קֹדֶשׁ זֵכֶר לִיצִיאַת מִצְרָיִם כִּי בָנוּ בָחַרְתָּ וְאוֹתָנוּ קִדַּשְׁתָּ מִכָּל הָעַמִּים (וְשַׁבָּתוֹת וּ) מוֹעֲדֵי קָדְשֶׁךָ (בְּאַהֲבָה וּבְרָצוֹן) בְּשִׂמְחָה וּבְשָׂשׂוֹן הִנְחַלְתָּנוּ
בָּרוּךְ אַתָּה יהוה מְקַדֵּשׁ (הַשַּׁבָּת וְ) יִשְׂרָאֵל וְהַזְּמַנִּים

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère ba'har banou mikol 'am vérom'manou mikol lashôn véqidéshanou bémitsvotav vatitèn lanou A.donaï E.loheinou béahavah (shabatot lim'nou'hah ou) mo'adim lésim'hah 'haguim ouz'manim lésasôn êt yom (hashabbat hazé véêt yom) shémini 'hag 'atsérèt hazé êt yom tov miqra qodesh hazé zémân sim'haténou

béahavah miqra qodesh zékhèr litsiat mitsrayim ki vanou va'harta véotanou qidashta mikol ha'amim (véshabatot ou) mo'adéi qodshéra (béahavah ouv'ratsôn) bésim'hah ouvsasôn hin'haltanou

Baroukh Atah A.donaï méqadesh (hashabbat vé) Yisraël véhazmanim

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a choisis parmi tous les peuples, élevés au-dessus de tout idiome, sanctifiés par Ses mitsvot. Tu nous as donné, HaShem notre E.lohim, avec amour (les shabbat pour le repos et) les fêtes pour la joie, des solennités et des temps pour l'allégresse (ce jour de shabbat et) ce jour de la fête de Shémini 'atsérèt, cet excellent jour, de convocation sainte, temps de notre joie

Avec amour, convocation sainte en souvenir de la sortie d’Égypte, car c'est nous que Tu as choisis et nous que Tu as sanctifiés parmi tous les peuples, Tu nous as légué (les shabbat et) Tes saintes fêtes (avec amour et bienveillance), avec joie et allégresse.

Tu es Source de Bénédictions HaShem, qui sanctifie (le shabbat), Yisraël et les temps

*

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment

*

Au matin, nous disons la prière du shabbat, avec la 'amidah de la fête. Avant la lecture de la parashah puis la prière du moussaf, nous disons le Hallel complet (Téhilim/Psaumes 113 à 118) avec la bénédiction. On a la coutume de manger dans la soukkah mais sans dire la bénédiction (Orah Hayyim 668:1, Qitsour 138:5).

Les lectures pour le jour de Shémini 'atsérèt sont les suivantes :

Parashah : Devarim/Deutéronome 14:22 à 16:17

Maftir : Bamidbar/Nombres 29:35 à 30:1

Haftarah : Alef Mélakhim/1 Rois 8:54 à 9:1

Dans la prière du moussaf de Shémini 'atsérèt, nous incluons la prière pour la pluie (« Téfilat haGuéshèm »). C'est également à partir de cette prière que dans la seconde bénédiction de la 'amidah, nous remplaçons « Tu fais descendre la rosée » par « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie » (et cela jusqu'au moussaf du premier jour de Pessah) (Orah Hayyim 668:2).

Sim'hat Torah

Une célébration instituée par nos Maîtres se greffe le jour de Shémini 'atsérèt (le second jour de ce yom tov en-dehors d'Ysraël) qui s'appelle simhat Torah (« La joie de la Torah »). On y fête la fin de la lecture de l'ensemble des cinq Livres de Moshéh (partagés en cinquante-quatre parashiot / sections) et le début d'un nouveau cycle, avec le début de la première section de Béréshit/Genèse.

Le soir, après la prière, il y a des processions et des danses avec les rouleaux de la Torah, puis trois hommes lisent la dernière parashah de Devarim/Deutéronome (Qitsour 138:7). En journée, après de nouvelles processions, trois rouleaux de la Torah sont sortis. Dans le premier, plusieurs personnes lisent dans la dernière parashah de la Torah puis le hatân Torah (« Le fiancé de la Torah ») termine la section ; dans le second, le hatân Béréshit (« Le fiancé de la Genèse ») lit le début de la parashah du même nom ; enfin, dans le troisième rouleau sera lu le maftir (Orah Hayyim 669, Qitsour 138:9).

Les lectures pour simhat Torah sont les suivantes :

Premier rouleau : Devarim/Deutéronome 33:1 à 34:12

Second rouleau : Béréshit/Genèse 1:1 à 2:3

Troisième rouleau : Bamidbar/Nombres 29:35 à 30:1

Haftarah : Yéhoshou'a/Josué 1:1-18

Sortie du Yom tov

À la sortie du yom tov de Shémini 'atsérèt (le second en-dehors d'Ysraël), on procède à la havdalah (l'acte de séparation entre le temps sacré et le temps profane), où on ne fera que deux bénédictions, sur le vin et sur la séparation (Orah Hayyim 491:1, Qitsour 103:13) :

בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם בּוֹרֵא פְּרִי הַגָּפֶן

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, boré péri haguéfèn

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, Créateur du fruit de la vigne

בָּרוּךְ אַתָּה יי אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם הַמַּבְדִּיל בֵּין קֹדֶשׁ לְחוֹל בֵּין אוֹר לְחֹשֶׁךְ

בֵּין יִשְׂרָאֵל לָעַמִּים בֵּין יוֹם הַשְּׁבִיעִי לְשֵׁשֶׁת יְמֵי הַמַּעֲשֶׂה

בָּרוּךְ אַתָּה יי הַמַּבְדִּיל בֵּין קֹדֶשׁ לְחוֹל

Baroukh Atah A.donaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, hamavdil beyn qodesh lé'hol, beyn or lé'hoshèkh, beyn Yisraël la'amim, beyn yom hashvi'i léshéshèt yémei hama'asséh. Baroukh Atah A.donaï hamavdil beyn qodesh lé'hol

Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui sépare le sacré du profane, la lumière des ténèbres,

Yisraël des peuples, le septième jour des six jours de l'action. Tu es Source de Bénédictions HaShem, qui sépare le sacré du profane.

*

​Le lendemain du dernier jour de yom tov s'appelle Isrou Hag (« Liez la fête »), d'après le verset de Téhilim/Psaumes 118:27). Il est de coutume de manger un peu mieux que lors des jours profanes, ce jour possédant une trace de la sainteté de la veille (Orah Hayyim 429:2, Qitsour 103:14).

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