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אחרי מות

קדושים

Parashat Aharei Mot - Qédoshim

 

Sexualité, amour et occultisme

Torah : Vayiqra/Lévitique 16:1 à 20:27

              1er montée (rishôn) : (Vay/Lév. 16:1-17)

             2ième montée (shéni) : (Vay/Lév. 16:18-24)

             3ième montée (shlishi) : (Vay/Lév. 16:25-34)

             4ième montée (révi'i) : (Vay/Lév. 17:1-7)

             5ième montée (hamishi) : (Vay/Lév. 17:8-18:5)

             6ième montée (shishi) : (Vay/Lév. 18:6-21)

             7ième montée (shevi'i) : (Vay/Lév. 18:22-30)

             Maftir : (Vay/Lév. 18:27-30)

Parasha couplée avec la suivante, Qédoshîm :

             1er montée (rishôn) : (Vay/Lév. 16:1-24)

             2ième montée (shéni) : (Vay/Lév. 16:25-17:7)

             3ième montée (shlishi) : (Vay/Lév. 17:8-18:21)

             4ième montée (révi'i) : (Vay/Lév. 18:22-19:14)

             5ième montée (hamishi) : (Vay/Lév. 19:15-32)

             6ième montée (shishi) : (Vay/Lév. 19:33-20:7)

             7ième montée (shevi'i) : (Vay/Lév. 20:8-27)

             Maftir : (Vay/Lév. 20:25-27)

Haftarah : 'Amos/Amos 9:7-20:20

Torat Yeshou'a : Lettre envoyée aux Hébreux, chapitre 7 ; Histoire des Talmidîm/Actes chapitres 8:9-25 et 19:1-20

Cette section traite du service dans le Temple réalisé par le Cohen Gadol le Jour de Yom Kippour, où deux boucs, chargés des péchés d'Israël, étaient offerts : l'un pour HaShem, et l'autre pour 'Azazel, dans le désert. Puis, la Torah évoque le fait que les korbanot/offrandes ne doivent se faire que dans l'enceinte du Temple, et non en-dehors, et réitère l'interdiction de consommer du sang. Puis se dresse toute une liste d'interdictions sexuelles.

Quant à la section suivante, y sont traitées diverses lois comme le  Shabbat, le respect des parents, ce qui revient aux pauvres, l'interdiction de l'occultisme et de la sorcellerie sous toutes ses formes, l'honnêteté dans le commerce, l'interdiction de s'adresser aux morts et de sacrifier les enfants dans des messes noires, etc.

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"Avec cela" (Vayiqra/Lévitique 16:3)

"La valeur numérique des lettres du mot "bezot" est quatre cent dix, allusion au nombre d’années qu’a duré le premier Temple" (Vayiqra Rabbah 21:7 ; Rachi)

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"Il lavera dans l'eau" (Vayiqra/Lévitique 16:4)

"Il doit s’immerger, ce jour-là, lors de tous ses changements de vêtements (Yomah 32a). Il en changeait cinq fois, passant du service à l’intérieur au service à l’extérieur, et inversement, et il remplaçait ses vêtements d’or par des vêtements de lin, et inversement. Chacun de ces changements exigeait une immersion, ainsi que deux ablutions sanctificatrices des mains et des pieds dans la cuve" (Rachi)

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"Leurs sacrifices pour les démons" (Vayiqra/Lévitique 17:7)

"Aux satyres (lasse‘irim en hébreu) : Aux démons, comme dans : « et les démons (ousse‘irim) y danseront » (Yesha'yahou/Isaïe 13, 21)" (Rachi)

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"Vous serez saints" (Vayiqra/Lévitique 19:2)

"Tenez-vous complètement à l’écart de la débauche et des péchés ! Car toutes les fois que l’on trouve une mise en garde contre la débauche, on trouve mention de la sainteté" (Rachi)

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"Et vous observerez Mes Shabbats" (Vayiqra/Lévitique 19:3)

"Le texte rapproche l’observance du shabbat de la crainte du père afin de t’enseigner que, nonobstant l’injonction qui t’est faite de le craindre, s’il te demande de profaner le shabbat, ne l’écoute pas (Yevamot 5b). Et de même pour toutes les autres mitsvot" (Rachi)

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"Vous n'entourerez pas le coin de votre tête" (Vayiqra/Lévitique 19:27)

"Cette interdiction vise celui qui aligne les cheveux de ses tempes sur ceux situés derrières ses oreilles et sur son front de manière qu’ils forment un cercle complet autour de la tête (Makot 20b)" (Rachi)

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« Aharôn mettra sur les deux boucs des sorts : un sort pour HaShem et un sort pour 'azazel » (Vayiqra/Lévitique 16:8)

 

Le jour de Kippour, deux boucs étaient pris par le Cohen Gadol, le grand sacrificateur : celui consacré à HaShem était sacrifié comme expiation, tandis que l'autre prenait sur lui toutes les fautes des enfants d'Israël (Aharôn posait ses mains sur lui et confessait les péchés du peuple) et était envoyé vers le désert, vers 'azazel.

 

La question que tout le monde se pose est la suivante : qui est ce mystérieux « 'azazel » ? Nos Maîtres rapportent plusieurs explications. Rachi, qui commente selon le pshat, le sens littéral, nous apprend qu'il s'agit « d'une montagne abrupte et rude, une falaise haute » (Yomah 67b). En d'autres termes, le bouc était envoyé dans le désert, vers le bord d'une falaise, et de là tombait et mourait en contre-bas, expiant et détruisant avec lui les fautes que le Cohen lui avait transférées.

 

Selon une autre explication complémentaire, 'azazel représente les forces du mal, les anges destructeurs, et le Ramban l'identifie comme étant samaël (l'ange destructeur qui chevauchait le serpent en 'Eden. Il s'agit d'explications paraboliques bien sûr). Kippour étant le jour le plus kadosh, saint de l'année, où les fautes du peuple sont pardonnées, ce bouc est envoyé vers eux afin de les « occuper » et les « empêcher » de venir faire fauter Israël.

 

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« C'est pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël : personne d'entre vous ne mangera du sang, et l'étranger qui séjourne au milieu de vous ne mangera pas du sang » (Vayiqra/Lévitique 17:12)

 

La Torah interdit formellement la consommation de sang (le boudin par exemple). Or, cette interdiction revient trois fois : ici pour le peuple d'Israël, juste après le déluge dans l'alliance que fit HaShem avec Noah et donc toute l'humanité, et par le concile de Yéroushalayim, à l'intention de ceux qui se greffent sur Israël par Yéshou'a :

 

« Seulement vous ne mangerez pas de chair avec son âme, avec son sang » (Béréshit/Genèse 9:4)

 

« C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas de difficultés à ceux des païens qui se convertissent à HaShem, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang. Car, depuis bien des générations, Moshéh a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues » (Actes 15:19-21)

 

Le sang contient l'âme de vie de l'animal. En le consommant, vous faites rentrer en vous des étincelles de sa vie qui bouche votre âme et la ferme à la révélation spirituelle (au même titre que les animaux impurs). Cette interdiction s'adresse donc à toute l'humanité.

 

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La parasha « Aharei mot » se termine avec une liste de tous les interdits sexuels, qui sont l'interdiction d'aller :

 

* avec un membre de sa famille proche (mère, belle-mère, sœur, petite-fille, tante, belle-fille, belle-sœur)

* avec une femme et sa fille

* avec une femme et sa sœur

* avec une femme (y compris sa propre épouse) lors de ses menstruations

* avec une femme mariée

* avec une personne du même sexe que soi

* avec un animal

 

En résumé, l'intimité sexuelle n'est autorisée qu'avec son épouse (ne faisant pas partie des interdictions citées), donc dans le cadre du mariage, lorsqu'elle est dans son état de pureté (après les quelques jours de menstruations plus sept jours).

 

La débauche sexuelle est l'antithèse de la sainteté, comme le commente Rachi au début de la parasha suivante « Kédoshim » :

 

« Soyez séparés des unions interdites et du péché. Car tout endroit de la Torah où tu trouves une restriction à propos de l'immoralité, tu trouves la sainteté » (19:2).

 

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« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Vayiqra/Lévitique 19:18)

 

En réalité, si nous traduisons l'hébreu littéralement, nous avons :

 

« Et tu aimeras, pour ton prochain, comme toi-même », ce qui signifie que l'amour véritable de l'autre passe par s'occuper de ses besoins véritables comme tu t'occuperais des tiens. Ce que tu aimes pour toi, aimes-le pour ton prochain. Tu voudrais avoir une parnassa (un moyen de subsistance, un travail) bien rémunérée ? Prie pour que ton ami qui est également sans emploi en trouve un aussi bien que toi. Tu es malade ? Prie également pour ton ami qui l'est. Celui qui prie pour les besoins de l'autre avant les siens propres sera exaucé en premier !

 

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est [la base de] la Torah et les prophètes » (Matityahou/Mathieu 7:12)

 

« Ce qui est détestable à tes yeux, ne le fais pas à autrui. C'est là toute la Torah, le reste n'est que commentaire. Maintenant, va et étudie » (Shabbat 31a)

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« Tu diras aux enfants d'Israël : si un homme des enfants d'Israël ou des étrangers qui séjournent en Israël livre au Molèkh l'un de ses enfants, il sera puni de mort » (Vayiqra/Lévitique 20:2)

 

A l'époque, les idolâtres livraient leurs enfants au feu comme « offrande » pour leur « dieu », chose abominable au Yeux du Seul Vrai E.lohim d'Israël !

 

De nos jours, des personnes (un certain nombres étant haut placées : ministres, acteurs, députés, etc) livrent toujours des enfants en sacrifices lors de messes noires, comme cela est malheureusement attesté par des témoignages de jeunes enfants qui ont réussi à s'en réchapper. Leur jugement sera impitoyable quand le Roi Messie reviendra.

 

Mais sans aller jusque là, à notre niveau à nous, laisser nos enfants devant la télévision pour avoir la paix, et les laisser écouter et entendre n'importe quoi, revient à les livrer dans les mains d'un faux dieu ! Au lieu de les mettre devant ce « molèkh » des temps modernes, passez du temps avec eux en sorties, en lecture, en étude de la Parole à leur niveau, en parlant avec eux, etc. Car le travail qu'un parent ne fait pas, sera réalisé par « d'autres ». On ne se moque pas d'HaShem, ce qu'un homme sème, il le récoltera.

 

* * *

 

« Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins, ne les recherchez pas, de peur de vous souiller avec eux » (Vayiqra/Lévitique 19:31)

 

Aujourd'hui l'occultisme est présent partout, et, malheureusement, une grande quantité de croyants tombent dedans sans « s'en rendre compte ». Sont donc formellement interdits : lire son horoscope concernant son avenir, consulter un médium, invoquer des esprits (faire « tourner les tables », bouger un verre, etc), les jeux tels « donjons et dragons », le ouija, invoquer des anges ou des démons, la projection astrale, la lévitation, la magie, le contrôle des pensées, l'astrologie (en-dehors des enseignements des Sages d'Israël), la thérapie par les couleurs, la numérologie, les augures, la chiromancie, le tarot, la lecture des feuilles de thé, la graphologie, le pendule, la fausse kabbale, etc.

 

* Tout objet associé à l'adoration idolâtre païenne ou « chrétienne ». Exemple : statue de « marie », de « jésus », portrait des « saints », représentations catholiques romaines, etc.

 

* Les « portes-bonheurs » : fer à cheval, images, pièces, etc.

 

* Tout objet sur lequel un sort a été jeté, même pour servir de « bénédiction » (exemple : un objet « bénit » par un marabout pour apporter la « guérison » à celui qui le porte).

 

* Tout ce qui a trait à la franc-maçonnerie et autre société obscure.

 

Pour ceux qui ont joué à ces choses-là, beaucoup se sont suicidés (aux États-Unis un enfant s'amusait à invoquer des démons avec le jeu « donjons et dragons ». Il s'est mit à entendre des voix, et a fini par se suicider), d'autres ont fini en psychiatrie à cause de possessions, d'autres sont partis dans de terribles dépressions. Les conséquences peuvent être multiples (maladie mentale, psychologique, physique, problèmes financiers, angoisses, attaques de paniques, idées noires, divorce, etc).

 

Il est fort recommandé pour les personnes y ayant touché de prier HaShem, le D. d'Israël, afin de briser les malédictions qui sont venues dans leur vie par ces pratiques, dans le nom de Yéshou'a, et d'invoquer la brakha, la bénédiction dans le nom du Messie.

 

Nous devons nous conduire comme des enfants avec leur père, et ne pas chercher à percer les mondes spirituels, ni à deviner l'avenir ou à manipuler les gens. Les retours de flammes des Cieux peuvent être terribles.

 

« On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que HaShem demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton E.lohim » (Mikha/Michée 6:8)

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Le chapitre dix-huit de la parasha Aharéi mot rapporte les différentes unions intimes interdites, parmi lesquelles celle de ne pas aller avec sa tante (Amram père de Moshé épousa sa tante, mais cela fut avant le don de la Torah au Sinaï). Pourquoi interdire une telle union ? Pour éviter de la débauche et trop de relations, étant donné que les membres d'une famille vivent, en général, assez proches les uns des autres, ou peuvent se voir assez facilement. De toute manière, la Guémara rapporte (Yomah 69b) que les Sages, par leurs prières, ont réussi à annuler pour la masse des individus sains d'esprit, l'attirance intime entre les proches parents.

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Selon une opinion que l'on retrouve chez certains commentateurs et midrashim, 'azazel fait référence aux force du mal, plus précisément les démons du désert, dont le chef est samaël. Il est envoyé là-bas afin d'apaiser ces forces et les calmer vis-à-vis des Juifs. Bien entendu, elles sont totalement soumises au Saint Béni Soit-Il et ne reçoivent ce bouc chargé des fautes que parce que le Créateur en a décidé ainsi, pour des raisons qui nous sont connues et d'autres non. Le Rav Elie Munk rapporte que cet enseignement d'offrir un présent aux forces obscures pour la protection revient assez souvent dans la Torah : Ya'aqov envoie des cadeaux à son frère 'Essav qui vient à sa rencontre, Esther fait de même avec Hamân et le roi, Avrahâm donne du bétail dans le cadre d'une alliance pour la paix, etc.

D'autres rapportent que ce bouc servait également à expier les péchés de débauche au temps du déluge, débauche due principalement aux messages céleste déchus qui allèrent avec les filles d'Adâm.

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La Torah nous demande ici de prendre soin de notre corps et de son esthétique : ne pas se couper la chevelure en rond, se raser les coins de la barbe, se taillader pour un mort, se raser entre les yeux (le haut du crâne) pour un mort, l'interdit de tatouage. Rachi rapporte que les Israélites sont les enfants du Roi, ils doivent par conséquent rester beau et agréable, comme cela sied à leur rang et à leur dignité, et se démarquer des païens. Le Zohar va beaucoup loin, et révèle que chaque partie du corps humain est reliée à une séfira, un attribut de la Divinité. Par exemple les poils de la barbe sont les conduits de l'amour Divin, et porteur d'une très grande bénédiction pour l'homme (à tel point que certains Sages comme Baba Salé ne voulaient dans leur minyân que des hommes qui ne coupaient pas leur barbe). A l'inverse, pour l'homme, les cheveux de derrière, longs, fait descendre la rigueur céleste sur lui (tout comme les ongles longs, qu'il est bon de couper le sixième jour, en l'honneur du Shabbat). Les péot (les coins de la barbe) servent de canaux pour la grâce Divine, etc. Ainsi, quand l'homme respecte les injonctions de la Torah au sujet de son apparence physique, il se met en adéquation totale avec le "Visage Divin" et Sa gloire peut alors resplendir sur son propre visage.

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La sainteté dépend du degré de maîtrise des pulsions sexuelles. Plus l'homme devient le Roi de son corps, plus il devient consacré au Saint Béni Soit-Il. Les relations autorisées sont celles avec son épouse, dans le cadre du mariage, en-dehors de sa période de niddah (les menstruations suivies du compte des sept jours de pureté).

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