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בראשית

Parashat Béréshit

 

Les secrets dévoilés

Torah : Béréshit/Genèse 1:1 à 6:8

             1er montée (rishôn) : (Bér/Gen. 1:1-2:3)

             2ième montée (shéni) : (Bér/Gen. 2:4-19)

             3ième montée (shlishi) : (Bér/Gen. 2:20 - 3:21)

             4ième montée (révi'i) : (Bér/Gen. 3:22-4:18)

             5ième montée (hamishi) : (Bér/Gen. 4:19-22)

             6ième montée (shishi) : (Bér/Gen. 4:23-5:24)

             7ième montée (shevi'i) : (Bér/Gen. 5:25-6:8)

             Maftir : (Bér/Gen. 6:5-8)

Haftarah : Yésha'yahou/Isaïe 42:1 à 43:10

Torat Yeshou'a : Marcos/Marc chapitre 1 et Yohanân/Jean chapitre 1.

 

Moshéh commence l'écriture de la Torah sous la dictée d'HaShem, l'E.lohé d'Israël. Sont rapportés la Création du monde (le premier jour, il s'agit de la création et la séparation de la lumière d'avec les ténèbres, le second jour du firmament qui sépare les eaux d'en-haut et d'en-bas, le troisième jour de l'apparition de la terre sèche et des végétaux, le quatrième jour des astres dans les cieux, le cinquième jour des êtres vivants, tels les oiseaux et les animaux marins, le sixième jour des animaux terrestres et d'Adâm, puis vient le jour du Shabbat), la formation de l'homme et sa femme en détail, la chute dans le Gan 'Eden à la suite de la consommation du fruit de l'arbre du bien et du mal, le meurtre d'Hévèl, puis les premières générations des humains jusqu'au temps de Noah.

 

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"HaShem plaça sur Qayîn un signe" (Béréshit/Genèse 4:15)

Quel était la nature de ce signe ? Selon Rachi, « Il lui grava une lettre de Son Nom sur le front ». Plus précisément : « Le signe est une lettre de Son Nom, à savoir du Nom du Saint Béni Soit-Il, et il s'agit de la lettre ה Hé, allusion à : « quiconque horeg הורג (« tue ») Qayîn » (Rabbi Shlomo Louria) » ('Iqar Siftéi Hakhamim).

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"Qayîn connut sa femme" (Béréshit/Genèse 4:17)

D'où venait son épouse ? En vérité, quand Havah accoucha de ses fils, il est écrit en hébreu "êt Qayîn, êt ahiv, êt Hévèl", c'est-à-dire que les mots "Qayîn, son frère, Hévèl" sont précédés par la particule אֶת, qui nous enseigne une augmentation (Rachi). De là nous apprenons par allusion qu'une sœur jumelle est née avec Qayîn, et deux sont nées avec Hévèl (le êt avant "son frère" et avant "Hévèl").

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"Lémèkh dit à ses femmes..." (Béréshit/Genèse 4:23 à 24)

Ce passage est incompréhensible en l'état, sans les précisions de la Torah orale. Voici le commentaire de Rachi à ce sujet : "Parce que ses femmes s’étaient séparées de lui et lui refusaient des rapports conjugaux, étant donné qu’il avait tué Qayîn et son propre fils, Touval Qayîn. Lèmekh était aveugle et Touval Qayîn lui servait de guide. Il aperçut un jour Qayîn et, le prenant pour une bête sauvage, il dit à son père de bander son arc et de le tuer. Lorsque Lèmekh apprit que c’est Qayîn, son aïeul, qu’il avait atteint, il frappa ses mains l’une contre l’autre et, écrasant son fils entre elles, le tua. Alors, ses femmes se séparèrent de lui et il essaya de les apaiser en leur disant : « Écoutez ma voix ! » – Revenez à moi ! L’homme que j’ai tué, « est-ce par “ma” blessure » ? Cette blessure était-elle intentionnelle pour qu’elle soit appelée « mienne » ? Et le jeune homme que j’ai tué, a-t-il été tué par mon coup, c’est-à-dire par ma main ? C’est pourtant sans intention que j’ai agi, et non de manière délibérée ! Ce ne sont ni « ma » blessure, ni « mon » coup ! [Les deux distiques du chant de Lèmekh sont par conséquent des interrogations] (Midrash tânhoumah Beréchit 11)".

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« Dans un commencement, E.lohim créa les Cieux et la Terre » (Béréshit/Genèse 1:1)

 

Ce premier verset, passouk de la Torah renferme quantité de secrets et merveilles, et, bien entendu, il n'en sera vu ici qu'une petite goutte !

 

Rachi, dès le début, avance un commentaire assez énigmatique : « Il n'aurait fallu commencer la Torah que par : « Ce mois-ci est pour vous le premier des mois » (Shémot/Exode 12:2), puisque c'est le premier commandement prescrit à Israël. Pour quelle raison donc la Torah commence-t-elle par la genèse ? Car il est dit « La puissance de Ses œuvres, Il l'a raconté à Son Peuple, afin de leur donner l'héritage des Nations » (Téhilim/Psaume 111:6), car lorsque les Nations du monde diront à Israël : « vous êtes des voleurs car vous avez conquis les terres des sept nations cananéennes », les Juifs leur diront : « Toute la Terre appartient au Saint Béni Soit-Il, Il l'a créé et l'a donnée à qui est droit à Ses yeux, par Sa Volonté, Il la leur a donnée et par Sa Volonté, Il la leur a reprise et nous l'a donnée » (Yalqout Shémot 12:2) ».

 

Pourquoi le célèbre commentateur de la Torah commence ses explications avec la terre d'Israël ? Pour nous montrer qu'aux Temps de la fin, le problème principal sera le retour des Israélites en Kéna'ân/Canaan. Selon le principe que ce qui se trouve à la fin est présent dans la pensée du début, ici nous voyons qu'HaShem demande à Moshé, Moïse, d'écrire tout le récit de la Création afin de montrer aux peuples que la Terre Lui appartient, et Il l'a donne à qui Il veut. Israël ne vole donc la terre de personne, si HaShem permet dans l'histoire que le peuple revienne, ce n'est ni par la volonté des USA, ni par celle d'un autre pays, mais par Sa Volonté, lui qui incline le cœur des rois comme Il veut pour l'accomplissement de ses desseins.

 

Vous avez un problème avec le retour des Juifs sur leur terre, avec le sionisme, avec Jérusalem comme capitale éternelle et indivisible d'Israël ? Le fond de votre problème, en réalité, n'est pas ce peuple, mais son E.lohim !

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« E.lohim créa les grands poissons » (Béréshit/Genèse 1:21)

Il y a une allusion dans ce verset à la création des dinosaures. Le terme hébreu traduit par « grands poissons », soit התנינם הגדלים, signifie littéralement « les grands reptiles », le mot taninim (tanîn au singulier) renvoyant à la notion de reptile :

 

« Ta verge deviendra un serpent [tanîn] » (Shémot/Exode 7:9)

 

Nous avons donc : taninim guédolim, littéralement « les grands reptiles » !

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« E.lohim créa l'homme à son image » (Béréshit/Genèse 1:27)

 

De même qu'E.lohim a la capacité de créé par la parole, de même pour nous. Le Talmud nous raconte que les Maîtres d'Israël avaient tellement sanctifié leur bouche qu'ils étaient capables de créer des objets physiquement rien que par leur parole !

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« HaShem E.lohim forma l'homme de la poussière de la Terre » (Béréshit/Genèse 2:7)

 

En hébreu, le mot « forma », וייצר, comporte une « faute », par la présence des deux lettres יי youd. En réalité, cela signifie que l'homme doit connaître deux naissances (le youd ayant la forme d'une goutte de semence masculine) : une naissance physique et une naissance spirituelle.

 

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La guématria du mot בראשית béréshit est égale à 913, soit la même que celle de l'expression בראש השנה נברא « à Rosh Hashanna il fut créé » (Ba'al Hatourim, voir Rosh Hashanna 10b-11a)

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« E.lohim dit : « que la Lumière soit ! » et la Lumière fut » (Béréshit/Genèse 1:3)

 

« HaShem vit que les méchants ne méritaient pas cette Lumière, aussi Il l'a dissimula pour les Justes dans le monde futur » (Rachi)

 

Ici, la Torah ne parle pas de la lumière « physique » mais d'une Lumière spirituelle, capable d'élever l'âme de l'homme et de lui donner toutes les bénédictions Divines. Cette Lumière a été cachée dans la Torah et elle se révèle dans le Roi Messie, comme il est rapporté par le Ba'al Hatourim : la guématria de « la Lumière », את האור, est égale à celle de בתורה « dans la Torah », soit 613, qui est également le nombre total de commandements !

 

Et pour le Roi Messie, Yéshou'a, il est dit : « Cette Lumière était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde » (Yohanân/Jean 1:9)

 

Et cela n'est pas étonnant car l'esprit messianique, qui est rentré en Yéshou'a quand il eut 30 ans, été déjà créé avant la fondation du monde :

 

« La rouah/l'esprit d'E.lohim se mouvait au-dessus des eaux » (Béréshit/Genèse 1:2)

 

En effet, la guématria de la phrase ורוח אלהים מרחפת « et la rouah d'E.lohim planait » est égale à 1034, ce qui est également la valeur numérique de l'expression זו היא רוחו של מלך המשיח « il s'agit de l'esprit du Roi Messie » (Ba'al Hatourim).

 

Ainsi, quand Yéshou'a dira « avant qu'Avraham fut, je suis », il ne fait pas référence à lui-même, mais à l'esprit messianique qui l'habite et qui a précédé Avraham dans la Pensée Divine. Car dès le deuxième verset la Torah fait allusion au Roi Messie, tandis qu'Avraham intervient plus tard, ainsi qu'il est dit :

 

« Quand ils furent créés » (Béréshit/Genèse 2:4)

 

Les lettres du mot בהבראם « créés » peuvent être réarrangées pour former le mot באברהם Avraham.

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Le Ba'al Hatourim nous rapporte, à partir d'un verset de Iyov/Job, que Hanokh est devenu le messager céleste Métatrôn, après avoir traversé les Cieux vivants (Targoum Yonatân). Selon la Guémara, il enseigne les âmes de ceux qui sont morts jeunes ('Avodah Zara 3b). Dans Torat Yeshou'a, il est également précisé qu'il échappa à la mort, en raison de son niveau spirituel :

"C'est par la émounah que Hanokh fut enlevé, pour qu'il ne vît pas la mort, et qu'il fut introuvable parce que HaShem l'avait enlevé. En effet, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à HaShem.

Or sans la émounah il est impossible d'être agréé. Car celui qui approche HaShem doit adhérer au fait qu'Il existe et devient le rémunérateur de ceux qui Le cherchent" (Hébreux 11:5-6).

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« Dans un commencement, E.lohim créa les Cieux et la Terre » (Béréshit/Genèse 1:1)

 

Pourquoi la Torah commence-t-elle par la lettre ב Beit et non par un א Aleph (première lettre de l'alphabet) ? Car le Beit est la première lettre du mot ברכה bérakha, bénédiction, et le aleph première du mot ארירה arirah, malédiction, et il convient de commencer la Torah par une expression de bénédiction (Béréshit Rabbah, 1:10).

 

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Cette lettre ב Beit a une valeur numérique de 2, ce qui fait allusion aux deux mondes qu'a créé E.lohim : notre monde et le monde futur (Tânhoumah 5)

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Les Pirqé déRabbi Eli'ezer rapporte comment la génération du déluge s'est comportée : "Rabbi Méir dit : les générations de Qayîn marchaient la chair entièrement nue, hommes et femmes, comme les animaux, et ils se corrompirent par toutes les formes de débauche, un homme avec sa mère ou sa fille, ou avec la femme de son frère, ou celle de son voisin, en public et dans les rues, le penchant au mal étant dans la pensée de leur cœur, ce qu'exprime : "HaShem vit que la méchanceté de l'homme étant grande sur la Terre" (Béréshit/Genèse 6:5)" (Chap.22). Un autre Midrash nous dit qu'une des fautes qui scella le sort de cette ancienne génération fut le fait que les couples du même sexe puissent s'unir de façon officielle. Il est frappant de constater que Rabbénou Yeshou'a avertit que la dernière génération avant sa venue tomberait dans les mêmes travers que celle de Noa'h. L'actualité lui donne malheureusement raison, et nous montre que nous sommes donc bien cette dernière génération.

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« Elle prit de son fruit et en mangea » (Béréshit/Genèse 3:6)

 

La Torah parle sous forme de codes. En réalité, le fruit défendu était...l'acte sexuel ! Le Ari Hakadosh nous révèle, selon la compréhension des secrets de la Torah, qu'Adâm et Hava auraient dû s'unir durant le Shabbat. Ils ne surent attendre et s'unirent juste avant le septième jour, sous l'impulsion du « serpent », c'est-à-dire le mauvais penchant. Il y a là beaucoup de secrets.

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Selon un avis, quand la Torah parle des fils d'E.lohim venus pour s'unir aux filles des hommes, elle fait allusion à la chute des messagers célestes, 'Aza et Azaël. Il est dit à leur propos : "Oui, si HaShem n’a pas épargné les messagers fautifs, Il les a plongés dans les abîmes obscurs, où ils sont mis en réserve pour le jugement" (Beit Shi'môn/II Pierre, 2:4) et encore : « Les Néfilim étaient sur la Terre », Rabbi Yossi enseigne que ce sont 'Aza et 'Azael, et il a déjà été dit que le Saint, Béni Soit-Il, les fit déchoir de la sainteté de l'En-Haut […] Tels sont 'Aza et 'Azael, ils se rebellèrent dans l'En-Haut et le Saint, Béni Soit-Il, les en fit tomber » (Zohar Béréshit, 58a). Ces deux messagers ont reproché au Saint Béni Soit-Il d'avoir créé l'homme, propice à tomber dans la faute. Le Créateur leur fit alors déchoir de leur sainteté et voulut leur prouver qu'ils ne pourraient pas faire mieux que les fils d'Adâm. Ils se corporifièrent, et menèrent une vie d'homme, et tombèrent finalement dans la débauche et les autres fautes, donnant naissance à des géants, dont la présence fit abonder les fautes sur Terre. 

Il est rapporté qu'un des anges voulut fauter avec une très belle femme du nom d'Istéhar. Celle-ci lui demanda de lui apprendre le Nom Ineffable, avant de connaître son intimité. Cela fut bien entendu une ruse, puisque dès qu'elle l'appris, elle l'utilisa pour monter vers les mondes supérieurs. HaShem la récompensa alors pour sa pureté, et l'envoya se fixer dans la constellation des Pléiades (Midrash Avkir).

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Concernant Na'ama (Béréshit 4:22), Rachi et le Gaôn de Vilna rapportent qu'il s'agit de la femme de Noa'h. Pour le Zohar, au contraire, il s'agit de la mère des démons. Elle était tellement belle que les anges tombés du ciel sont allés avec elle et ont continuer de propager la débauche. Il n'y a en réalité pas de contradictions : le séfer Hayashar rapporte qu'il s'agit de deux Na'ama différentes.

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I] L'homme devra prendre une femme, qu'il aimera, honorera, et à qui il ne refusera ni l'habillement, ni la nourriture, ni le droit conjugal. Il l'aimera comme lui-même et la respectera plus que lui-même. Si le Créateur le lui permet, il devra avoir au moins un garçon et une fille. La construction de son couple est la mission fondamentale de l'homme ici-bas.

II] L'homme a été créé à l'image d'E.lohim, qui ne révèle Ses voies que pour être imité. De même qu'Il est miséricordieux, nous devons travailler à l'être, de même qu'Il est patient, nous devons le devenir, de même qu'Il est charitable, nous devons pratiquer la tsédaka, etc. Le Talmud rapporte qu'Adâm a été créé seul pour nous apprendre que tout l'Univers aurait été mis en place pour chacun de nous en particulier. C'est une immense preuve d'amour envers nous, et aussi une responsabilité.

III] "Tous les Israélites sont des rois fils de Rois" (Talmud, traité Shabbat). Il nous faut donc agir pour nous montrer digne de ce rang. Pour ce faire, il faut beaucoup étudier la Torah, et en particulier la pensée Juive, le moussar (la "morale") et la halakha (la loi pratique). Exemples de livres : "Hovot Halévavot" ('Les Devoirs du cœur'), "Messilat Yesharim" ('La voie des Justes'), les livres du Rav Shalom Arush...

IV] Travailler sur ses émotions pour ne pas se laisser envahir par la colère, premier pas sur le chemin du meurtre, comme l'histoire de Qayîn nous l'illustre. Le cerveau doit dominer le cœur et non le contraire. D'ailleurs, si nous prenons les initiales, dans cet ordre, de "cerveau", "cœur" et "foie" en hébreu, nous obtenons le mot "Roi" (Mélèkh). Le Roi est celui qui domine son côté émotif, ses pulsions, ses tendances et envies. Le Gaôn de Vilna disait que le principal service de l'homme sur Terre consiste à réparer ses middot (ses traits de caractères, ses tendances) pour se construire comme il se doit.

V] Il faudra s'habituer à remercier HaShem pour tout, et ne pas être ingrat, comme Adâm le fut en accusant sa femme devant Lui. On remerciera pour le bien comme pour le mal, et alors la délivrance viendra.

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Cette parasha donne comme mitsvah le mariage. On trouvera l'enseignement de la Torah sur la sainte union entre un homme et sa femme dans le Talmud traité Qiddoushîn, dans le Mishné Torah section "Séfer Nashim", dans le Shoulkhân 'Aroukh section Even haEzer, et dans le Kitsour Shoulkhân 'Aroukh (du Rav Ganzfried) du chapitre 145 au chapitre 152.

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