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אמור

Parashat Emor

 

Sans père, sans repère

 

Torah : Vayiqra/Lévitique 21:1 à 24-23

              1er montée (rishôn) : (Vay/Lév. 21:1-15)

             2ième montée (shéni) : (Vay/Lév. 21:16-22:16)

             3ième montée (shlishi) : (Vay/Lév. 22:17-33)

             4ième montée (révi'i) : (Vay/Lév. 23:1-22)

             5ième montée (hamishi) : (Vay/Lév. 23:23-32)

             6ième montée (shishi) : (Vay/Lév. 23:33-43)

             7ième montée (shevi'i) : (Vay/Lév. 24:1-23)

             Maftir : (Vay/Lév. 24:21-23)

Haftarah : Yéhézqèl/Ézéchiel 44:15-31

Torat Yeshou'a : Yohanân/Jean chapitre 5

Plusieurs mitsvot, commandements, sont données aux cohanim, concernant leur relation avec leur prochain, envers le Temple, la sainteté particulière de leur corps. Sont également rappelés certaines règles aux sujet des animaux offert au Temple (aucun défaut corporel, l'âge minimum...). Puis la Torah énumère chaque Fête de l'année qu'Israël doit accomplir, avant de finir sur le récit d'un homme qui blasphème le Nom Divin et est condamné à mort.

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"Et leur coin de leur barbe ils ne raseront pas" (Vayiqra/Lévitique 21:5)

"De ce qu’il est écrit pour les Israélites : « Et tu ne détruiras pas le coin de ta barbe » (supra 19, 27), j’aurais pu penser que l’on fût coupable en la coupant avec une pince ou un produit épilatoire. Aussi est-il écrit : « Ils ne raseront pas » – il n’y a interdiction qu’en cas d’emploi d’un instrument servant à « raser » et qui détruit, à savoir un rasoir (Makot 21a)" (Rachi)

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"Et dans votre pays, vous ne ferez pas" (Vayiqra/Lévitique 22:24)

"Vous ne ferez pas cette chose-ci : castrer tout bétail ou tout animal sauvage même impur. D’où l’emploi de : « Dans votre pays », pour inclure tout animal qui est dans votre pays. Car il est impossible de soutenir que l’interdiction de castrer n’a cours que dans Erets Israel, alors qu’il s’agit là d’une règle incombant à la personne. Or, toute règle incombant à la personne a cours tant en Erets Israel qu’en dehors de ce pays (Qiddoushîn 36b)" (Rachi)

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"Vous garderez Mes mitsvot et vous les ferez" (Vayiqra/Lévitique 22:31)

"Vous garderez : C’est la Mishna.

Vous les ferez : C’est la pratique (Torat Cohanim)" (Rachi)

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"Les Fêtes d'HaShem" (Vayiqra/Lévitique 23:2)

"Règle les fêtes afin qu’Israël puisse les observer ! Que l’on décide que l’année sera embolismique à cause des exilés partis de leur résidence pour monter et célébrer la fête et qui ne sont pas encore arrivés à Yéroushalayim!" (Rachi)

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"Le lendemain du Shabbat" (Vayiqra/Lévitique 23:11)

"Dès le lendemain du premier jour de fête de Pessa‘h. Car si tu disais qu’il s’agit du lendemain du Shabbat hebdomadaire, tu ne saurais pas duquel (Mena‘hot 66a)" (Rachi)

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« On travaillera six jours mais le septième jour est le Shabbat, jour de repos. Il y aura une sainte convocation, vous ne ferez aucun ouvrage : c'est le Shabbat d'HaShem » (Vayiqra/Lévitique 23:3)

 

Le Shabbat est appelé par nos Maîtres la Source des bénédictions, car il est écrit au début de la Torah qu'E.lohim le bénit. Tout celui qui s'attache au Shabbat et fait de ce jour ses délices sera comblé de bienfaits !

 

« Si tu retiens ton pied pendant le Shabbat, Pour ne pas faire ta volonté en Mon saint jour, Si tu fais du Shabbat tes délices, Pour sanctifier HaShem en Le glorifiant, Et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, En ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, Alors tu mettras ton plaisir en HaShem, Et Je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l'héritage de Ya'aqov, ton père ; Car la bouche de HaShem a parlé » (Yésha'yahou/Isaïe 58:13-14)

 

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« Le fils d'une femme Israélite et d'un homme égyptien, étant venu au milieu des enfants d'Israël, se querella dans le camp avec un homme Israélite. Le fils de la femme Israélite blasphéma et maudit le Nom d'HaShem. On l'amena à Moshé. Sa mère s'appelait Shélomit bat Divri, de la Tribu de Dân » (Vayiqra/Lévitique 24:10-11)

 

Rachi nous rapporte les explications orales nous permettant de mieux comprendre ce récit. « L'homme égyptien » dont il est question ici est celui que Moshé a tué en Égypte (voir Shémot/Exode 2:12), peu de temps avant de s'enfuir vers Midîan/Madian. La Torah nous donne le nom de sa mère afin de nous faire comprendre quelle est son origine exacte. Elle s'appelle Shélomit (du mot Shalom, la paix, qui est également une marque de salut en Israël) bat Divri (du mot « daber », « parler »), car elle jacassait et interpellait tout le monde, ne s'arrêtant jamais de parler. De ce fait, elle attira l'attention d'un chef de travaux égyptien (qui sera donc tué par Moshé peu de temps après) qui vint de nuit vers elle et qui s'unit à elle. De ce viol naîtra l'homme de notre histoire.

 

Nous le voyons donc, dans cette parasha, se quereller et maudire le Nom Divin. La question qui se pose est la suivante : pour quelle raison la Torah nous donne-t-elle son origine ? Qu'est-ce que cela nous rapporte de savoir de quelle manière il a été conçu ?

 

En réalité il se cache ici un grand secret : la façon dont s'unissent deux personnes agit de façon déterminante sur l'âme du futur enfant ! Selon les pensées des parents, leurs paroles et leur comportement lors de la conception, le futur embryon puis enfant en sera influencé.

 

La Torah n'est pas une suite d'interdits mais un chemin de vie pour nous montrer comment tirer un maximum de plaisir et de bonheur dans ce monde de façon permise. Deux personnes liées par le mariage, qui s'entendent, s'aiment et se respectent, et conçoivent leur future progéniture dans l'amour, quand l'épouse est permise (en-dehors des menstruations et après s'être plongée dans un mikvé ou source d'eau naturelle comme la mer, un fleuve, un lac, une rivière, etc) donneront, amèneront de grands potentiels d'âmes dans leurs enfants. A l'inverse, tout ce qui est le résultat d'un viol, d'une conception hors mariage, d'une intimité défaillante (disputes, colères, esprit d'adultère, etc) amènera en l'enfant des forces négatives.

 

Il n'y a toutefois pas de fatalité car chacun garde son libre-arbitre. Seulement, certains auront beaucoup plus de difficultés que d'autres dans la vie, à cause de tendances, mauvais traits de caractère, blessures d'âmes ou problèmes psychologiques. Ils auront alors plus d'efforts à fournir pour pouvoir se réparer, mais bien évidement, cela reste toujours possible !

Le problème de cet homme est qu'il ne trouvait pas sa place au sein du peuple d'Israël et se sentait rejeté. Il avait grandi sans père, et donc sans repère. Il ne trouvait sa place ni dans sa famille, ni dans son peuple, ni même avec HaShem : se sentant abandonné de son père terrestre, il transposa ce sentiment d'abandon sur le Créateur Lui-même, allant jusqu'à l'insulter devant tous, et quittant Ses voies. Néanmoins, il aurait dû, de par son libre-arbitre, aller chercher de l'aide et se « réparer » au lieu de laisser ses émotions prendre le dessus de manière exagéré.

 

Les parents ont donc une grande responsabilité envers leurs futurs enfants, mais ces-derniers pourront toujours avoir la victoire, certes avec plus de difficultés, sur leurs problèmes, avec l'aide d'HaShem et de Son Messie !

 

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« Si quelqu'un blesse son prochain, il lui sera fait comme il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent » (Vayiqra/Lévitique 24:19-20)

 

Il ne s'agit pas ici de rendre les coups comme le prétendent les ignorants, mais tout simplement de donner une indemnisation pécuniaire de la valeur du membre blessé. Si par exemple une blessure à l’œil entraîne un arrêt de travail d'un mois, la personne qui en était à l'origine devait non seulement payer les soins médicaux, mais donner le manque à gagner dû à l'absence de cette personne à son travail, soit, dans notre exemple, un mois de salaire !

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La Torah écrit : "Et lui, une femme dans sa virginité il prendra" (Vayiqra 21:13). Le Ba'al Hatourim relève que la guématria du premier mot, "Véhou" ("Et lui") est de dix-huit, stipulant que l'âge idéal du mariage pour un homme est dix-huit ans. De même, en prenant la guématria des dernières lettres de chaque mot de ce verset (à l'exception du premier déjà commenté), le Maître rapporte que nous trouvons le même nombre. Ce qui rejoint les Pirqé Avot (chap.5 Mishna 21) : « A dix-huit ans, le mariage ». De même, la Guémara enseigne : "Rava dit (et c’est ainsi que l’on enseigne à la Yéchiva de Rabbi Ishmaël) :
Jusqu’à l’âge de vingt ans, HaShem attend et guette le moment où l’homme va se marier. Lorsque l’homme atteint l’âge de vingt ans et ne s’est pas encore marié, HaShem dit : « Que ses os gonflent ! »
" (Qiddoushîn 29b).

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Le Méâm Loez nous rapporte que le blasphémateur dans le camp était le fils illégitime de Shélomit bat Divri, de la tribu de Dân, et de l'homme égyptien que Moshé a tué, avant de s'enfuir en Midiân. Un jour, cet officier égyptien vit cette femme (qui était l'épouse Datân) et tomba immédiatement sous son charme, étant donné qu'elle était très belle, et n'hésitait pas à parler avec tout le monde de façon "naïve". Le lendemain, il vint chercher ses ouvriers Israélites plus tôt que d'habitude, et pendant qu'ils partirent vers le chantier, l'égyptien rentra dans la maison de Dâtan pour aller avec sa femme. Comme c'était la pénombre, Shélomit ne le reconnut pas et crut qu'il s'agissait de son mari revenu et se laissa prendre. Au moment où l'officier partit, Datân revint car il avait oublié quelque chose chez lui. Il comprit immédiatement ce qu'il s'était passé et l'égyptien en fit son souffre-douleur. Shélomit tomba enceinte de ce viol et donna naissance à l'homme que l'on retrouve dans cette parasha. Nos Maîtres la prennent pour exemple, et nous enseignent qu'une femme ne doit pas bavarder à droite à gauche, en particulier avec des hommes et en usant de son charme, car c'est le début de la débauche et des malheurs.

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"Le Zohar fait remarquer que la Torah nous enseigne par deux fois l'obligation de demeurer dans des soukkot sept jours durant : une première fois à l'intention des hôtes d'honneur, une seconde fois pour tous les indigènes d'Israël. Chaque jour de soukkot, nous recevons symboliquement à la soukkah l'un des sept hôtes d'honneur, qui se succèdent dans l'ordre suivant : Avrahâm, Yitshaq, Ya'aqov, Moshé, Aharôn, Yossef et David. Ce sont ces héros de l'esprit qui nous ont enseigné comment il faut passer les sept millénaires de notre histoire" (La Voix de la Thora, Vayiqra 23:42). Nos Maîtres révèlent que chaque jour, ces Patriarches viennent réellement, spirituellement, dans notre soukkah pour rester avec nous. Quel privilège possède le peuple Juif de pouvoir continuer à rester en connexion avec ses pères fondateurs, ses Rois et ses Prophètes !

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L'homme doit faire attention à l'honneur de chaque Yom Tov (fête), qui sont des shabbat. Il n'écoutera pas les hérétiques qui prétendent connaître les "vraies dates" du "vrai calendrier" mais suivra uniquement le peuple d'HaShem, et les Rabbis assis dans la chair de Moshé, qui eux seuls possèdent l'autorité de fixer les dates.

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