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עקב

Parashat 'Eqèv

 

Une descente pour une montée

 

Torah : Dévarim/Deutéronome 7:12 à 11:25

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              1er montée (rishôn) : (Dev/Deut. 7:12-8:10)

             2ième montée (shéni) : (Dev/Deut. 8:11-9:3)

             3ième montée (shlishi) : (Dev/Deut. 9:4-29)

             4ième montée (révi'i) : (Dev/Deut. 10:1-11)

             5ième montée (hamishi) : (Dev/Deut. 10:12-11:9)

             6ième montée (shishi) : (Dev/Deut. 11:10-21)

             7ième montée (shevi'i) : (Dev/Deut. 11:22-25)

             Maftir : (Dev/Deut. 11:22-25)

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Haftarah : Yésha'yahou/Isaïe 49:14 à 51:3

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Torat Yeshou'a : Louqas/Luc chapitre 8:1-15

 

Moshé continue de rappeler l'histoire du Peuple durant ses pérégrinations dans le désert. Plusieurs commandements sont énoncés comme les téfilines et mézouzot, l'interdiction de posséder un objet idolâtre ou encore la conquête de la Terre d'Israël. Si les hébreux obéissent, ils auront la bénédiction Divine, et dans le cas contraire la malédiction.

 

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"Toute la mitsvah" (Devarim/Deutéronome 8:1)

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"A prendre au sens littéral. Quant à l’explication midrashique, elle consiste à dire que si l’on a commencé d’exécuter une mitswa, il faut la terminer, car elle n’a droit à cette appellation qu’au bénéfice de celui qui la termine, comme il est écrit : « Et les ossements de Yossef, que les fils d’Israël avaient fait monter d’Égypte, ils les ont enterrés à Chekhem » (Yehoshou‘a 24, 32). Et pourtant, n’est-ce pas Moshé tout seul qui s’est occupé de les faire monter (Chemoth 13, 19) ? En fait, du moment qu’il n’a pas eu le temps de mener la mitsvah à bonne fin et que ce sont les enfants d’Israël qui l’ont terminée, c’est à leur bénéfice qu’elle a été nommée" (Rachi)

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"Est-ce que tu observes Ses mitsvot" (Devarim/Deutéronome 8:2)

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"En ne Le mettant pas à l’épreuve et en ne Le critiquant pas" (Rachi)

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"Les Tables" (Devarim/Deutéronome 9:10)

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"Le mot "tables" (Lou'hot) est écrit comme au singulier (en hébreu), car les deux étaient égales" (Rachi)

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"Elle n'est pas comme la terre d’Égypte" (Devarim/Deutéronome 11:10)

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"Mais elle est mieux que lui. Cette promesse a été faite à Israël lorsqu’il est sorti d’Égypte, car ils disaient : « Peut-être ne nous dirigeons-nous pas vers un pays aussi bon et aussi beau que celui-ci ! » J’aurais pu penser que le texte décrivît ici [Erets Yisrael] à son désavantage, comme pour leur dire : « Il n’est pas comme le pays d’Égypte, mais pire que lui. » Aussi est-il écrit : « … et ‘Hèvron a été construite sept ans avant Tso‘an d’Égypte » (Bamidbar 13, 22). C’est un même homme qui les a construites : ‘Ham a construit Tso‘an pour son fils Mitsrayim, et ‘Hèvron pour Kena‘an. D’ordinaire, on commence par construire du beau, et ensuite du laid, car l’on utilise pour le second ce qui reste des matériaux employés pour le premier. Et ce que l’on préfère passe toujours avant le reste. C’est donc que ‘Hèvron était plus belle que Tso‘an. Quant à l’Égypte, elle est le plus beau de tous les pays, comme il est écrit : « … comme le jardin de HaShem, comme le pays d’Égypte » (Beréchith 13, 10). Or, Tso‘an était la plus belle ville de toute l’Égypte, puisqu’elle servait de résidence aux rois, comme il est écrit : « Car ses princes ont été à Tso‘an » (Yecha’ya 30, 4). Pour ce qui est de ‘Hèvron, son état de « résidu » d’Erets Yisrael, d’où son utilisation comme lieu de sépultures, ne l’empêchait pas d’être plus belle que Tso‘an. Ce verset est expliqué d’une autre manière dans le traité Ketouvoth (112a) : Se peut-il que l’on construise pour son fils cadet avant de construire pour son aîné ? En réalité, ‘Hèvron a été bâtie sept fois plus solidement que Tso‘an" (Rachi)

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"Les Yeux d'HaShem ton E.lohim sont sur elle" (Devarim/Deutéronome 11:12)

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"Pour vérifier ses besoins et y renouveler Ses décrets, parfois en bien parfois en mal, comme expliqué dans le traité Roch HaShannah (17b)" (Rachi)

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« Afin de te faire souffrir et afin de t'élever » (8:16)

 

« « Afin de te faire souffrir » : pour voir si tu as pleinement confiance en HaShem, et « afin de t'élever » : au-dessus des autres peuples, si tu parviens à surmonter cette épreuve. Chacun peut être amener à passer ce test : quand HaShem veut élever une personne à un niveau supérieur, Il l'a soumet d'abord à un examen, conformément à cet enseignement du Midrash Béréshit rabbah : « Le Saint Béni Soit-Il n'élève un homme à un haut rang qu'après l'avoir mis à l'épreuve ». Celui qui le passe avec succès connaît une très grande élévation ! » (Hafets Hayim, Commentaire sur la Torah).

 

De même, Rabbi Shaoul dira : « J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Lettre envoyée aux Romains, 8:18).

 

Chaque souffrance ressentie ici-bas dans cette vie produit une très grande récompense dans le monde futur. Imaginez ce qui nous attends !

 

Toujours concernant la souffrance, en particulier celle de la perte d'un être cher, il est raconté au sujet du Hafets Hayim que quand son gendre décéda, sa femme éclata en sanglot et demanda pourquoi un homme si bon avait été pris, plutôt qu'un des nombreux méchants dans le monde. Voici la magnifique réponse du Maître de la Torah : « Si le décret de mort édicté contre notre gendre avait été transféré sur quelqu'un d'autre, il aurait fallu détruire une partie de l'humanité, contrairement à la volonté du Créateur qui désire que la Terre soit peuplée. Notre gendre a été choisi pour sauver par sa mort une partie du monde de l'anéantissement, car « c'est à cause de la perversité régnante que le juste meurt » (Yésha'yahou/Isaïe 57:1) ».

 

Il existe plusieurs explications sur les morts jeunes, ou dans la fleur de l'âge. Parmi toutes celles-ci, en voici une : parfois, le monde est tellement mauvais, et dégage tellement de fautes, qu'il mériterait de se voir désintégrer par la Justice Divine. Mais la Miséricorde d'HaShem prenant le dessus sur Sa Justice, Il peut décider alors de prendre, par exemple, un jeune enfant (par une maladie foudroyante, un accident, etc, que D. préserve). Cette mort injuste protège alors le monde d'un décret de catastrophe, et « apaise » la Justice. Il en va s'en dire que la récompense qui attend la personne partie est incommensurable, et qu'il a part au monde futur qui est éternel, où la mort n'aura plus jamais d'emprise sur son corps ressuscité !

 

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« Si vous obéissez à Mes commandements que Je vous prescris aujourd'hui, si vous aimez HaShem votre E.lohim et si vous Le servez de tout votre cœur et de toute votre âme, Je donnerai à votre pays les pluies en sont temps, la pluie de la première et de l'arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile » (Dévarim/Deutéronome 11:13-14)

 

En quoi est-ce « extraordinaire » de recevoir les pluies de saison comme « récompense » pour l'accomplissement de la Torah ? Tous les peuples de la Terre n'en ont-ils pas autant, sans forcément suivre HaShem ou avoir une conduite exemplaire ?

 

En réalité, ce qui est fondamentalement différent, c'est la nature des pluies. Effectivement, à première vue, rien ne les différencie de celles des autres, mais elles sont porteuses de brakhot, de bénédictions. C'est-à-dire que ces pluies, non seulement, ne provoqueront pas de dommages aux hommes et à la Terre (comme des inondations) mais en plus feront croître les produits de champs de façon plus abondante, et de bien meilleure qualité que partout ailleurs ! D'ailleurs, cela se vérifie de nos jours : le désert d'Israël a refleuri, et en quelques décennies, exporte dans le monde entier des fruits et légumes de très bonne qualité. Et plus Israël reviendra à HaShem, plus la bénédiction sera importante, et plus les produits gagneront en quantité et en qualité.

 

On raconte également l'histoire d'une communauté en Amérique du Sud qui virent la taille de leurs fruits et légumes fortement augmenter, ainsi que des récoltes plus qu'abondantes, quand ils décidèrent de suivre la Parole du mieux qu'ils pouvaient...

 

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« Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous » (Dévarim/Deutéronome 11:24)

 

Ce qui concerne Israël dans sa globalité concerne également l'individu où qu'il se trouve. Ainsi, quand vous atteignez un endroit, si vous être suffisamment purifié et sanctifié, les être spirituels malfaisants sont obligés de partir et ce « territoire » devient vôtre. Même si parfois cela nécessite certains combats, à cause de ténèbres très épaisses...

 

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« Et tu les écriras sur les poteaux de ta maison » (Dévarim/Deutéronome 11:20)

 

Il s'agit de la mézouzah, parchemin de Torah enroulé se trouvant dans un boîtier fixé à l'entrée des portes. Le Ba'al Hatourim enseigne que les forces destructives ne peuvent pénétrer dans une maison protégée par des mézouzot, qui agissent comme un bouclier de lumière. Cependant, d'autres choses peuvent les attirer : si vous possédez des représentations de faux dieux chez vous (égyptiens, babyloniens, hindous, etc), des livres ou bandes dessinées qui « laissent à désirer », des objets occultes ou sur lesquels des « bénédictions » ont été prononcées (amulettes, etc). Mêmes certaines photographies de nos ancêtres peuvent poser problème si ces personnes en questions pratiquaient la sorcellerie, l'occultisme, la voyance, etc, et qu'elles ne se sont pas repenties avant leur mort. Souvent, de tels objets ont une valeur sentimentale car ils nous viennent de parents. Néanmoins, cela ne supprime en rien les forces qu'ils dégagent spirituellement ! Il faudra donc avoir des mézouzot aux portes pour obéir à la Parole, mais également détruire ce qui a été dit plus haut. Une maison propre, spirituellement parlant, attire la lumière, la paix et les bénédictions. Une maison sale....mieux vaut ne pas y regarder de trop près !

 

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« Ton vêtement ne s'est pas usé » (Dévarim/Deutéronome 8:4)

 

« Les nuées de Gloire nettoyaient leurs vêtements, et les pressaient pour leur donner l'apparence de vêtement fraîchement repassés. Et même les vêtements de leurs enfants grandissaient avec eux, telle la coquille de l'escargot qui grandit avec lui ! » (Rachi, Yalqout 850b)

 

Pratique !

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Le Ba'al Hatourim rapporte que l'expression "Sur la terre [d'Israël]" (Devarim 11:21) revient neuf fois dans ce Livre, ce qui correspond aux neuf Tribus qui ont reçu leur territoire à l'ouest du Yardèn (Jourdain) ! (En effet, à l'est de Yardèn se trouvaient les tribus de Gad, Réouvèn, et la demi-Tribu de Ménashé).

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Le Maître rapporte également que le mot "méréshit" de l'expression "Du début de l'année" (Devarim 11:12-13) peut se lire, en réarrangeant les lettres : "MiTishrei", "Du mois de Tishri". Ce qui montre que Tishri est bel et bien un début d'année (civil et commémorant la date de naissance d'Adâm le premier homme).

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Le verset 22 du chapitre 10 commence la lettre Beit et termine par cette même lettre. Le Beit fait allusion à la "maison" (Bayit), qui désigne la femme. Ya'aqov le patriarche a mis en garde ses 70 descendants venus en Égypte de ne pas contracter de mariages mixes avec des égyptiens / égyptiennes mais de rester entre eux. Par le mérite d'avoir obéi à cette injonction, les femmes d'Israël ont alors été appelées "Beit Ya'aqov", la Maison de Ya'aqov, expression que nous retrouverons tout au long de l’Écriture ! (Ba'al Hatourim)

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"Lorsque tout sera prêt pour la teshouvah d'Israël, alors j'abaisserai le talon de mon pied sur le pressoir d'Edom. Quand cela sera-t-il ? "Et il arrivera, parce que tu auras écouté" (HaShem enverra la délivrance finale quand Israël fera teshouvah, donc tout dépend de la conduite du peuple). HaShem dit à Israël : "Mes enfants, ne pensez pas que Je désire vous traiter comme un esclave que son maître désire vendre à l'encan pour ce que cela pourra lui rapporter, mais Je continuerai à vous infliger des châtiments jusqu'à ce que vous dirigiez votre coeur vers Moi" (Devarim Rabbah 3:2)

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"Rabbi Shmouel bèn Na'hmani a dit : "Tous les biens dont Israël jouit en ce monde résultent des bénédictions que Bil'âm le rasha a prononcées sur lui, mais les bénédictions que les patriarches ont prononcées sur lui sont réservées pour les temps futurs, ainsi qu'il est dit : "Qu'HaShem ton E.lohim gardera"" (Ibid, 3:4)

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"Quelle raison Moshé avait-il de dire à ce moment "Ecoute Israël" ? Nos Sages proposent cette parabole : un roi prit pour fiancée une noble dame qui avait deux pierres précieuses ; lorsque l'une d'elles fut perdue, le roi lui dit : "Tu en as perdu une, prends bien soin désormais de l'autre". De même, HaShem prit pour fiancée Israël par ces mots : "Nous ferons et nous obéiront" (Shémot 24:7). Lorsqu'ils perdirent le "Nous ferons" en fabriquant le veau d'or, Moshé leur dit : "Vous avez perdu le "Nous ferons", observez donc le "Nous obéirons"!" (Ibid, 3:10)

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C'est dans cette parasha que nous trouvons la mitsvah de bénir HaShem après un repas de pain, comme il est écrit : "Tu mangeras, te rassasieras, et béniras HaShem ton E.lohim pour cette bonne terre qu'Il t'a donné" (8:10), il s'agit donc du Birkat hamazôn (selon certains décisionnaires, la bénédiction de "Mé'ên shalosh" est également de la Torah). Les Maîtres posent la question suivante : est-il véritablement possible que l'être humain, donc la créature, bénisse le Créateur ? Ne dit-on pas que le Saint Béni Soit-Il est la source de toutes les bénédictions ? Le Rav Elie Munk rapport à ce propos que "la bénédiction de l'homme entraîne une plénitude de l'action Divine, et en prononçant la bérakha, nous augmentons le potentiel Divin".

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En réalité, le Ein sof (le "Sans fin") peut tout, mais Il se limite volontairement pour laisser de la place à l'homme dans l'univers. Quand ce-dernier fait une bénédiction, une mitsvah ou étudie la Torah, en quelque sorte, il "donne de la force" au Saint Béni Soit-Il, qui "peut alors" agir dans ce monde pour le bien visible et tangible. Voulant une association avec Sa créature, notre Père attend nos actions pour agir. Ainsi en bénissant HaShem, nous Lui "donnons les forces" de faire d'Israël une "bonne terre". A l'inverse, nous "affaiblissons Sa force", et la terre nous rejette en exil !

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Dans cette parasha nous avons comme mitsvot l'interdiction de profit de l'or et l'argent voués à l'idolâtrie (7:25)

L'interdiction de tirer profit de toute possession vouée à l'idolâtrie (7:26)

L'obligation de bénir HaShem après avoir mangé du pain (8:10)

L'obligation d'aimer les convertis (10:19)

L'obligation de craindre toujours HaShem (10:20)

L'obligation de prier chaque jour (10:20)

L'obligation de se rapprocher des Sages de la Torah (10:20)

L'obligation de jurer par le Nom d'HaShem en certaines circonstances (10:20)

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Chaque jour l'homme fait face au choix du bien et du mal, de la vie et de la mort. Comme le précise la parasha, si l'homme fait les choix du bien, il aura la santé, la parnassa, la bénédiction dans l’œuvre de ses mains. A l'inverse, les canaux spirituels se bouchent et la vie de l'homme part à droite et à gauche, et son âme-même sombre dans la dépression, la mélancolie, l'amertume. Les problèmes psychologiques de l'homme, son mal-être, résultent de son éloignement de la Source de vie et du bonheur. L'impureté de la vie d'un homme attire la pauvreté, l'obscurité dans l'âme, et la mort, mais une vie de pureté attire l'abondance, la richesse, la lumière et la vie.

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