Bien que quelques mitsvot soient déjà données dans le premier livre de la Torah, à l'instar du mariage ou de l'interdiction de la consommation du nerf sciatique, la sanctification du nouveau mois (liée ici à la sanctification du premier mois de l'année des Rois, Nissân), en hébreu Rosh Hodesh (littéralement « la tête du mois »), est la première mitsvah donnée à Yisraël en tant que peuple, lors de sa délivrance d’Égypte.
Outre le fait de connaître les dates des fêtes tout au long de l'année, Rosh Hodesh transmet également le message que le destin d'Ysraël est semblable à celui de la lune : disparaissant pour renaître ensuite, le peuple d'HaShem, piétiné dans la nuit de l'exil, se relève et brillera sur toute la création lors de la délivrance finale.
Références
Tanakh
« HaShem dit à Moshéh et à Aharôn dans le pays d’Égypte : "Ce mois-ci [Nissân] sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année" » (Shémot/Exode 12:1-2)
« Et dans vos jours de joie, dans vos fêtes et dans vos Rosh Hodesh, vous sonnerez des trompettes avec vos holocaustes et avec vos offrandes de paix, et elles seront pour votre souvenir devant votre E.lohim, Je suis HaShem votre E.lohim » (Bamidbar/Nombres 10:10)
Qorbanot
(Offrandes)
« Aux Rosh Hodesh, vous offrirez une 'olah [sacrifice entièrement consumé sur l'autel] pour HaShem, deux jeunes taureaux, un bélier et sept agneaux d'un an et sans défaut, ainsi que trois dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile pour chaque taureau ; deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile comme offrande pour le bélier. Un dixième de fleur de farine pétrie à l'huile comme offrande pour chaque agneau ; c'est une 'olah de bonne odeur, consumée pour HaShem. Les libations seront d'un demi-hine par taureau, un tiers d'hine par bélier et un quart d'hine par agneau ; c'est la 'olah de Rosh Hodesh, pour les mois de l'année. Un bouc sera pour l'expiation pour HaShem, outre la 'olah perpétuelle et la libation » (Bamidbar/Nombres 28:16-25)
Kétouvim
(Écrits)
« David se cacha dans les champs. C'était Hodesh, et le roi prit place au festin pour manger [...] Le lendemain, le second Hodesh [le deuxième jour de Rosh Hodesh], la place de David était encore vide » (Alef Shemouel/1 Samuel 20:24 et 27)
« "Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui [le navi] ? Ce n'est ni Hodesh, ni shabbat". Elle répondit : "Shalom" » (Beit Mélakhim/2 Rois 4:23)
« Et ce sera que de Hodesh en Hodesh, et de shabbat en shabbat, toute chair viendra se prosterner devant Moi, dit HaShem » (Yesha'yahou/Isaïe 66:23)
« Ainsi dit A.donaï HaShem : la porte de la cour intérieure [dans le troisième Temple messianique], du côté de l'orient, sera fermée les six jours ouvrables, mais le jour du shabbat sera ouverte et le jour de Hodesh sera ouverte » (Yéhézqèl/Ézéchiel 46:1)
« Quand passera Hodesh pour que nous puissions vendre du grain, et le shabbat, pour ouvrir le [grenier du] froment » ('Amos 8:5)
« Sonnez à Hodesh du shofar, à la pleine lune, pour le jour de notre fête » (Téhilim/Psaumes 81:4)
Torat Yeshou'a
« Ne laissez donc personne vous juger pour la nourriture, pour la boisson, ou à propos de fêtes, de Rosh Hodesh ou de shabbat » (haQolassim/Colossiens 2:16)
Talmoud
Les lois et coutumes de rosh hodesh se retrouvent en plusieurs endroits du Talmoud, dont principalement la massékhèt Rosh Hashannah
Halakha
Mishnéh Torah, séfèr Zémanim, chapitre "Hilkhot Qidoush haHodesh"
Dans le séfer Hamitsvot du Rambam, il s'agit des mitsvot suivantes :
n°120 (Le tribunal doit proclamer et sanctifier Rosh Hodesh)
n°382 (Apporter les offrandes supplémentaires spécifiques à Rosh Hodesh)
Shoulhân 'Aroukh, 'Orah Hayim', les lois de Rosh Hodesh (chapitres 417 à 428)
Qitsour Shoulhân 'Aroukh (Rav Shlomo Ganzfried), chapitre 97