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H A L A K H A

Les halakhot et coutumes Nazaréennes

 

 

 

Principe général

 

Les Nazaréens suivent la halakha telle qu'elle est tranchée dans le Shoulkhan 'Aroukh, le code des Lois d'Israël, par les Maîtres. Chacun suivra ensuite les minhagim, coutumes, de sa communauté, qu'elle soit Ashkénaze ou Séfarade.

Ici seront traitées les particularités spécifiques aux Nazaréens.

Vocabulaire :

mînhag = coutume

halakha = loi tranchée

Talith et Tsitsit

§ 1] La coutume Nazaréenne sera dorénavant de porter le fil bleu Tékhelèt, qui a été retrouvé, avec le retour d'Israël sur sa Terre (connu sous le nom de "Ptil Tékhélet"). Il sera mis sur les quatre Tsitsiyot, tant du Talith gadol que du Talith qatân.

§ 2] Selon les paroles de notre Maître (Matityahou/Mathieu 23:5), il sera défendu de porter des Tsitsiyot plus longs que ceux de nos frères, pour ne pas donner une impression d'orgueil.

Téfilines

§ 1] La coutume Nazaréenne, selon les paroles de notre Maître, est de porter des Téfilines de taille standard, pour ne pas donner une impression d'orgueil (Matityahou/Mathieu 23:5).

La Fête de Péssah

(Annotations hébraïques de Ménahem)

Selon la halakha, il est obligatoire, le soir de Péssah, de manger de la matsah, ainsi que de boire de quatre coupes de vin, comme il est tranché : "En effet, l'obligation de manger de la matsah s'applique spécialement à la nuit, comme c'était le cas pour le qorbân Péssah, dont il est dit : "et ils mangeront la viande cette nuit-là" (Shémot/Exode 12:8). De même, l'obligation des quatre coupes s'applique à la nuit, et la coupe du Qiddouche étant l'une des quatre coupes, on ne récitera pas le Qiddouche avant qu'il ne fasse indiscutablement nuit" (Kitsour Shoulkhan 'Aroukh, chap.119 §1).

Rabbi Yéshou'a nous a donné un minhag, une coutume, au sujet de cette Fête, qui est de manger de la matsah et de boire de la coupe de vin en souvenir de sa mort pour notre expiation.

1) Ce rappel s'ajoute à celui de la sortie d’Égypte et ne le remplace en aucun cas.

2) A quel moment ce rappel doit-il s'effectuer ? Voici ce qui est dit : "Quand ils mangent, Yéshou'a prend du pain, bénit et partage. Il donne aux talmidim et dit : "prenez et mangez, ceci est le corps, le mien. Il prend une coupe, remercie, leur donne et dit : buvez-en tous, oui ceci est le sang, le mien, celui du Pacte" (Matityahou/Mathieu 26:26-28), "Tandis qu'ils mangent, il prend du pain, bénit, partage et leur donne. Il dit : prenez, ceci est le corps, le mien. Il prend une coupe, remercie et leur donne, ils en boivent tous, il leur dit : ceci est le sang, le mien, celui du Pacte, versé pour beaucoup" (Marcos 14:22-24), "Après avoir chanté le Hallel" (Marcos 14:26), "Il prend une coupe, remercie et dit : prenez ceci et partagez-le entre vous. Oui, je vous dis : je ne boirai désormais plus du fruit de la vigne, avant que vienne le Royaume d'HaShem. Il prend le pain, remercie, partage, leur donne et dit : ceci est le corps, le mien, donné pour vous. Cela, faites-le en mémoire de moi. Et de même pour la coupe après le dîner, il dit : cette coupe est le Pacte renouvelé en mon sang, pour vous versé" (Loucas 22:17 à 20).

En croisant les références, nous avons donc le schéma suivant qui s'en dégage : 1] Yéshou'a bénit d'abord sur une coupe de vin, 2] puis il mange, 3] puis il bénit et partage le pain, 4] puis prend une coupe après le dîner, 5] puis chante le Hallel.

1] Il s'agit de la deuxième coupe du Séder. En effet, le Rabbi parle à ce moment-là de la venue du Royaume d'HaShem, et dans la Haggadah de Péssah, nous disons juste avant de boire la seconde coupe : "Nous te remercierons avec un chant nouveau pour notre Rédemption et pour la délivrance de nos âmes. Tu es Source de Bénédictions HaShem, qui a libéré Israël".

2] Il s'agit du Choulkhan 'Orekh, le repas de Péssah.

3] Ceci fait référence au Tsafoune, quand l'Afikomân est prise puis partagée entre les membres de la maison, en souvenir du qorbân Péssah. Or, Yéshou'a est appelé "le qorbân d'HaShem".

4] Il s'agit de la troisième coupe, sur laquelle on récite la bénédiction. Yéshou'a, en prenant cette coupe, fait référence au Pacte renouvelé dans son sang, et dans la Haggadah il est écrit à propos de cette coupe : "Je lève la coupe des yéshou'ôt, et j'invoque le Nom d'HaShem".

5] Il s'agit du Hallel qui est chanté juste après cette troisième coupe.

Notre Maître a donc institué le minhag de nous souvenir de lui lors du Tsafoune puis lors de la prise de la troisième coupe. Voici donc ce que diront les Nazaréens, en souvenir de leur Rabbi :

§ 1] : Nous prenons l'Afikomân, nous le partageons entre les membres de la maison, en donnant à chacun un kazayit (environ 30g). Nous disons alors :

 

לְזֵכֶר הָמֶלֶךְ הַמָּשִׁיחַ שֶׁמוֹתוֹ נָתַן לָנוּ כַּפָּרָה

LéZékhèr HaMélèkh HaMashiah, shémoto natân lanou Kaparah

En souvenir du Roi Messie, dont sa mort nous procure l'expiation

Puis nous le mangeons accoudé sur le côté gauche (avant le milieu de la nuit), en disant : "En souvenir du sacrifice de Péssah qui était mangé après qu'on soit rassasié".

§ 2] : Nous levons la troisième coupe et nous disons sur elle :

לְזֵכֶר הָמֶלֶךְ הַמָּשִׁיחַ שֶׁדָמוֹ הַנִזרָק מֵחַדֵּשׁ אֶת-הַבְּרִית אֲבוֹתֵינוּ שֶׁכָּרַת יהוה לְבֵית יִשְׂרָאֵל וִיהוּדָה

LéZékhèr HaMélèkh HaMashiah, shédamo hanizraq méhadesh êt-hab'rit avoténou, shékarat Adonaï lébeit Yisraël viYoudah

En souvenir du Roi Messie, dont le sang aspergé renouvelle l’Alliance de nos pères qu'HaShem a tranché avec la maison d’Israël et de Yéhoudah

Puis, nous disons le verset suivant :  "Je lève la coupe des délivrances, et j'invoque le Nom d'HaShem"

Ensuite, nous disons : "Avec votre permission Messieurs", nous répondons "pour la vie", nous récitons la brakha sur le vin et nous buvons la coupe, accoudé sur le côté gauche.

Tout le reste du déroulement de la soirée de Péssah se réalise selon les règles établies par nos Maîtres, et la lecture se fait à partir d'une Haggadah authentique d'Israël.

Yom Kippour

Rabbi Yéshou'a demande à ses talmidim de se faire immerger en son nom pour la remise de nos fautes. En l'absence du Temple et de ses offrandes, comme le stipule le Zohar, c'est le Messie qui expie les enfants d'Israël durant l'exil.

Il existe cependant une coutume au sein du peuple qui consiste, la veille de Yom Kippour, à prendre un coq pour un homme ou une poule pour une femme, que l'on fait tournoyer à trois reprises autour de la tête de la personne, en prononçant la formule suivante : Voici mon double, voici mon remplaçant, voici mon expiation. Puisse cette poule ou ce coq aller jusqu’à la mort pendant que je m’engagerai et continuerai une vie heureuse, longue et paisible.

Une telle coutume doit-elle être pratiquée par les Nazaréens ?

Tout d'abord, voici une précision halakhique : "Nous ne devons pas penser que c'est notre véritable expiation, mais que nous aurions dû subir ce qui arrive à ce poulet, à cause de nos fautes dont nous nous lamenterons, et dans Sa miséricorde, le Saint Béni Soit-Il acceptera notre repentir" (Kitsour Shoulkhan 'Aroukh, chap.131, § 1).

Nous voyons qu'après la dissimulation de Yéshou'a, les talmidim continuaient à monter au Temple pour participer aux prières et aux offrandes comme celle de l'après-midi : "Shi'môn et Yohanân montent au Temple pour la prière de la mînha" (Histoire des Talmidim/Actes 3:1), la mînha faisant référence au sacrifice de l'après-midi. De même, il est dit à propos de Rabbi Shaoul : "Voici, quatre hommes avec nous, liés par des vœux de nazirs. Prends-les, purifie-toi avec eux, et paie pour qu'ils se fassent tondre la tête [...] Alors Shaoul prend les hommes, et, purifiés avec eux, le lendemain, il entre au Temple et annonce que les jours de leurs purifications seront remplis, après que l'offrande de chacun d'eux sera offerte" (Histoire des Talmidim/Actes 21:23-24 et 26).

Certains de nos Maîtres se sont élevés contre cette coutume, qu'ils considéraient comme d'origine païenne, comme le Rambam (Hilkhot 'Erev Yom Hakipourim) , le Rachba (Téshouvot HaRachba) ou le Tour (Orah Hayim 605), d'autres l'ont accepté tels le Rama (Orah Hayim 605) et le Ari Hakadosh.

Le principe est le suivant : "Ne lâche pas la Torah de ta mère" (Mishléi/Proverbes 1:8), ce qui signifie que les coutumes apprises par les parents ne doivent pas être annulées, et cela est confirmé ici : "Je n'ai rien fait contre notre peuple, ni contre les coutumes des pères" (Histoire des Talmidim/Actes 28:17).

Il est donc défendu de détruire cette coutume, mais il n'est pas obligatoire de la suivre. Ceux qui veulent la suivre la feront dans l'esprit dicté par la halakha, qui est d'avoir la pensée que nous méritons ce qui arrive à ce poulet, et cela poussera à réaliser une plus grande téshouvah. Il est également autorisé de remettre la contre-valeur d’un poulet pour la tsédaka, plutôt que de tuer l'animal.

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