Les Maîtres du Temps
01
MOSHE
02
PROPHETES
03
GRANDE ASSEMBLEE
04
ROI MESSIE
Le calendrier authentique d'Israël
Les astres furent créés, avec tout ce que contiennent les cieux et la terre, dans le réshit, le fondement virtuel très fin du départ, plus petit « qu'une graine de moutarde » selon les paroles des Maîtres. Ils furent ensuite mis en place durant le quatrième jour, ainsi qu'il est écrit :
« Et E.lohim dit : "Qu'il y ait des lumières dans le firmament des cieux, pour séparer entre le jour et la nuit, et ils seront des signes pour les fêtes, et pour les jours, et pour les années.
Et ils serviront de lumières dans le firmament des cieux, pour éclairer la terre", et ce fut ainsi » (Béréshit/Genèse 1:14-15)
Selon la Torah, leur fonction première est de servir de signe pour fixer les dates, puis ensuite seulement d'éclairer notre planète. Le Texte mentionne ici quatre choses précisément, que Rachi commente :
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Ils servent de signes : « Lorsque les luminaires font une éclipse, c'est un mauvais signe pour le monde, comme il est écrit : « Les signes des cieux, ne les craignez pas » (Yirméyah/Jérémie 10:2). Lorsque vous accomplissez la Volonté du Saint Béni Soit-Il, vous n'avez pas besoin de vous inquiéter du châtiment »
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Et pour les fêtes : « C'est pour l'avenir, lorsque, plus tard, Israël recevra l'ordre d'observer les fêtes, et celles-ci sont calculées d'après le renouvellement de la Lune »
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Et pour les jours : « Le service du Soleil dure la moitié d'un jour et le service de la Lune pour sa moitié, cela fait un jour entier »
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Et les années : « A la fin de 365 jours, ils achèveront leur course, avec les 12 signes du zodiaque qui les servent, ce qui fait une année, et ils reviennent et commencent une seconde fois à tourner en rond, comme au premier tour »
Un autre de nos Maîtres rajoute, pour sa part : « Rabbi Shim'ôn a enseigné : « Ils seront pour signes et pour les fêtes », d'après les deux : le Soleil et la Lune » (Yéroushalmi Rosh Hashanna 2,8) » (Tora Temima sur Béréshit/Genèse 1:14).
La durée d'un jour
La Torah définit une journée comme suit : « Et il y a un soir, et il y a un matin, deuxième jour » (Béréshit/Genèse 1:8)
Un jour se compose donc d'un soir puis d'un matin. Rappelons à ce sujet le commentaire de Rachi cité ci-dessus : « Le service du Soleil dure la moitié d'un jour et le service de la Lune pour sa moitié, cela fait un jour entier ».
Le Rachbam précise : « En effet, d'une apparition des étoiles à la suivante, le lendemain, il s'écoule un jour » (Sur Béréshit/Genèse 1:14). Pour confirmer cela, il est écrit les choses suivantes :
« Ce sera pour vous un shabbat de repos, et vous humilierez vos âmes, dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre shabbat » (Vayiqra/Lévitique 23:32)
« Puis j'ordonnai qu'on fermât les portes de Yéroushalayim avant le shabbat, dès qu'elles seraient dans l'ombre, et qu'on ne les ouvrit qu'après le shabbat » (Néhémyah/Néhémie 13:19)
Dès que le soir tombait et que les ombres arrivaient, les portes étaient fermées pour accueillir le shabbat convenablement.
Une autre preuve se trouve ici : « Ce mois-ci : Moshé était dans l’embarras quant à la manière de déterminer le moment exact du renouvellement de la lune (molad) : de combien devrait-elle être visible pour pouvoir être consacrée ? HaShem la lui a montrée « du doigt » dans le ciel et lui a dit : « Tu devras la voir comme “ceci” ! » Et comment la lui a-t-Il montrée, alors qu’Il ne s’entretenait avec lui que de jour ? Il est en effet écrit : « Ce fut, “le jour” où parla HaShem à Moshé dans le pays d’Égypte » (supra 6, 28), « “le jour” où Il a ordonné » (Vayiqra/Lévitique 7, 38), « depuis “le jour” où HaShem a ordonné et au-delà à vos générations » (Bamidbar/Nombre 15, 23). En fait, c'était proche du coucher du soleil que cette section lui fut dite, et Il la lui montra à l'approche de l'obscurité (Mekhilta) » (Rachi).
Nous voyons ici qu'HaShem lui a montré la nouvelle lune à l'approche de l'obscurité, soit du crépuscule, pour lui annoncer le début du nouveau mois. Cela confirme donc qu'une nouvelle journée débute, selon HaShem Lui-même, la veille au soir.
Enfin, dans Torat Yeshou'a, il est également rapporté : "C'était le jour de la préparation [du qorbân Pessah, le 14 Nissân], et le shabbat commençait à briller" (Luc 23:54), prouvant ainsi que le nouveau jour débute le soir.
Il convient de noter également que « la Torah parle le langage des hommes » (Bérakhot 31b), ce qui signifie qu'HaShem, dans Sa grande humilité, s'exprime dans Sa Torah, au niveau du pshat, du sens littéral, comme un homme. Ainsi, même si nous pouvons trouver écrit des choses comme « le lendemain matin », cela ne signifie donc pas qu'une journée débute véritablement avec le lever du soleil, mais tout simplement qu'ainsi est le langage des hommes dans le quotidien, comme la Torah l'enseigne elle-même.
Toutes ces choses sont connues par le peuple d'Israël depuis l'époque de Moshé, et par les Tsadikim, les Justes depuis Adâm le premier homme.
La centralité de la Lune dans le calendrier
La première mitsvah de la Torah, donnée au peuple d'Israël, est la suivante :
« HaShem parla à Moshé et à Aharôn, en terre de Mitsraïm, pour dire : "Cette lunaison est pour vous, tête des lunaisons, la première pour vous des lunaisons de l'année" » (Shémot/Exode 12:1-2)
Rachi commente ainsi ce passage : « Il lui a montré la lune en train de se renouveler, et lui a dit : « Lorsque la lune se renouvellera, ce sera pour vous le commencement des mois » (Mekhilta ; Shémot Rabbah). Mais un Texte ne doit pas dévier de son sens littéral, et c’est du mois de Nissân qu’Il lui a parlé : ce mois-ci sera le premier dans l’ordre de leur dénombrement, le mois de Iyar étant appelé le deuxième, celui de Sivân le troisième, etc ».
Auparavant, les hommes commençaient la nouvelle année à partir du premier Tishri, date de la création d'Adâm. Cependant, le peuple d'Israël, avec la sortie d’Égypte, commença à débuter les mois avec Nissân, pour le souvenir de la sortie d’Égypte et pour les fêtes. Il existe donc deux premiers débuts d'années : selon l'événement de la sortie d’Égypte, et selon la création du premier homme (il existe en réalité quatre débuts d'années selon la Mishna).
Nissân est également la première année pour le compte des années de règnes des Rois d'Israël, et le Ba'al Hatourim trouve une allusion à cela, à partir des valeurs numériques : la guématria de חדש Hodesh (renouveau/nouvelle Lune) est égale à celle de l'expression לרגלים « pour les fêtes ». Tandis que la guématria du mois ניסן Nissân, est égale à celle de למלכים « Pour les Rois ».
Cela est appuyé encore ici : « HaShem parla à Moshé au mois de Nissân, l'informant que ce mois constituerait le premier mois de l'année. Jusque là, l'année commençait en Tishri, mois où Adâm fut créé. Désormais, les Israélites devaient considérer Nissân comme le premier mois de l'année » (Méam Loez sur Shémot/Exode 12), ou encore : « "Dans le mois des éthanim" (Alef Mélakhim/1 Rois 8:2) : Yonatân [l'auteur du Targoum] a traduit : Au mois [de Tishri] qui aux origines était appelé le premier mois, et qui maintenant [suite à l'Exode] est devenu le septième" » (Rashi).
Notons que la fête de Rosh Hashannah (appelée aussi Yom Térou'ah) reste un début d'année civile. D'ailleurs, la Torah écrite elle-même le prouve, puisque le cycle des années de la shemittah (la jachère) ne suit pas le cycle commençant en Nissân mais en Tishri : « Le dixième jour du septième mois [Yom Kippour], tu feras retentir la térou'ah du shofar [...] vous sanctifierez la cinquantième année » (Vayiqra/Lévitique 25:9-10). Ainsi, le compte de ces années agricoles et le début du Yovèl [le jubilé] ne dépend pas de Nissân mais de Tishri, qui est donc bien une "nouvelle année" également. De même, le Roi d'Israël doit lire des sections du séfèr Devarim (Deutéronome) à la « fin des sept années, dans le temps de l'année de la shemittah, à la fête de Soukkot » (Devarim/Deutéronome 31:10). Cette fin d'année se décompose ainsi en trois temps, correspondant aux trois fêtes du mois de Tishri : à Rosh Hashannah prend fin l'année de shémittah, à Yom Kippour débute le Yovèl et durant Soukkot de la septième année le Roi enseigne la Torah au peuple.
Et ici il est dit : « HaShem dit littéralement à Moshé : « Ce mois sera pour vous le premier des mois », c'est pour vous que ce mois est désigné comme le premier des mois, afin que vous puissiez toujours vous souvenir de l'exode d’Égypte » (Lékah Tov). « Il s'agit là du premier commandement qu'HaShem prescrivit à Moshé de donner à Israël. HaShem enseigna à Moshé que, lorsque la nouvelle lune devient visible, il s'agit de la naissance (molad) de la lune, moment où l'on désigne un nouveau mois. La pratique consistant à déclarer un nouveau mois est appelée « sanctification du mois (kidoush hahodèshe) » (Mékhilta, Meam Loez ibid.)
Concernant la durée d'un mois lunaire, voici les paroles du Maître de Shaoul : « Rabbân Gâmliel dit : "J'ai reçu de la maison de mon père que la Lune se renouvelle au minimum tous les 29 jours et demi (soit 12 heures), 2/3 d'heure et 73 parts" » (Rosh Hashanah 25a). Or, 1h vaut 1080 parts. Pourquoi ? « Car ce nombre est divisible par 2, 4, 8, 3, 6, 9, 5 et 10, ce qui permet d'atteindre une précision de calcul maximale » (Rambam, Hilkhot Kiddoush HaKodesh, chap.6,2).
Cette tradition lui venait de ses pères, qui l'avaient reçu de Moshé : « Au mont Sinaï, HaShem enseigna à Moshé que la longueur du mois lunaire est de 29 jours, douze heures et 793 parties (halakhim, et une heure = 1080 halakim), donc cela fait 29 jours, 12 heures, 44 min et 3 secondes » (Méam Loez). Ce nombre correspond à 29,53059 jours (pour information, la NASA a trouvé au XXième siècle le nombre 29,530589....).
Grâce au savoir astronomique du chef du Sanhédrîn, et/ou à l'observation de deux témoins de la nouvelle lune, le nouveau mois pouvait être déclaré :
« Par la révolution, que la Lune recommence tous les vingt-neuf jours et demi, ont été fixées les fêtes de l'année, ainsi que les dates, comme il est écrit : « Il a fait la Lune pour indiquer les fêtes » (Téhilim/Psaume 104:19) » (Rachbam sur Béréshit/Genèse 1:14)
En effet, les nouveaux mois ne pouvaient être déclarés tels qu'à la suite de ces actions :
« Le beit dîn [Tribunal] est composé de trois juges dûment consacrés, et la sanctification du nouveau mois ne peut avoir lieu que le jour. Même si tout le peuple juif voit la nouvelle lune, le nouveau mois ne commence pas avant que le beit dîn ait annoncé : « Le nouveau mois est sanctifié » » (Méam Loez sur Shémot/Exode 12)
Terminons ce paragraphe par un joli Midrash sur le sujet de la Lune et du Soleil : « Essav fonde son calcul des temps sur le Soleil qui est grand, alors que Ya'aqov le fonde le fait sur la Lune qui est petite. Rabbi Nahmân a dit : "C'est de bon augure ! Essav fonde ses calculs sur le Soleil qui est grand, par conséquent de même que le Soleil ne règne que le jour et non la nuit, Essav a part à ce monde-ci mais non au monde futur. Ya'aqov fonde ses calculs sur la Lune qui est petite, par conséquente, de même que la lune règne la nuit et le jour, Ya'aqov a part à ce monde-ci et au monde à venir" » (Béréshit Rabbah 6:3).
Le mois intercalaire, Adar
Un treizième mois est intercalé dans 7 années sur 19 pour garder la calendrier équilibré par rapport aux saisons. Cette intercalation provient de Moshé lui-même au Sinaï, ainsi qu'il est rapporté :
« Cette computation calendaire que nous avons entre nos mains, qui est le Sod Ha-‘Ibbour (secret de l’intercalation), était entre les mains des Israélites depuis les jours de Moshé notre Maître, et ils prenaient soin d’agir conformément à cette computation quand bon semblait au beit dîn » (Otsar ha-Guéonim)
« HaShem dit à Moshé et à Aharôn dans le pays d’Égypte : "Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année" (Shémot/Exode 12:1-2). A cet instant, le Saint Béni Soit-il transmit à Moshé les lois du calcul du mois lunaire, et les traditions et les détails des préceptes la régissant. Et il lui fit connaître comment intercaler l'année et comment fixer le mois pour accomplir Dévarim/Deutéronome 16,1: « Garde le mois du Printemps » , et fais Pessa'h à HaShem ... Et voici le cycle établi de l'ajout d' un 13è mois : La période synodique de la lune est de dix-neuf années parmi lesquelles la troisième est embolismique, ainsi que la sixième, la huitième, la onzième, la quatorzième, la dix-septième et la dix-neuvième. Lorsque ce cycle est terminé, il reprendra depuis le début selon ce principe et selon ce cycle d'une manière perpétuelle. Et bien que le Saint Béni Soit-il ait enseigné à Moshé les années non-embolismiques et les années embolismiques, l'autorité a été donnée à Moshé notre Maître et au Sanhédrîn qui fut avec lui ainsi qu’aux Sanhédrîns des générations futures de fixer les années selon leur volonté, car s'ils se concertent pour intercaler une année non embolismique, ils peuvent l'intercaler. Cependant, on n'intercale une année non embolismique que lorsque le Grand Sanhédrîn existe en terre d'Israël. Et d'où ont-ils reçu cette autorité ? De Vayiqra/Lévitique 23 :4 : "Voici les fêtes d'HaShem, les Convocations Sacrées, que vous proclamerez en leurs temps". Il est dit : "Vous proclamerez". La proclamation vous a été confiée » (Midrash Sod Ha-'ibbour)
Si celle-ci remonte de manière certaine à Moshé lui-même, qui a reçu ces calculs d'HaShem, certains Maîtres affirment qu'ils étaient déjà connus d'Adâm et de tous les Tsadikim qui vécurent avant, comme il est rapporté :
« Le secret de l’intercalation et des règles de calculs était connu d'Adâm, qui le transmit à Hanokh, qui le transmit à Noah, qui le transmit à Shem, qui le transmit à Avrahâm, qui le transmit à Yitshaq, qui le transmit à Ya'aqov, qui le transmit à Yossef et ses frères » (Pirqé déRabbi Eli'ezer, chap.8, version résumée)
Une incompréhension
Certaines personnes mal affermies s'appuient sur le verset suivant pour « affirmer » qu'il est impossible que des fêtes tombent un jour de shabbat, puisqu'elles doivent être indépendantes :
« Voici les Rendez-Vous d'HaShem, où vous les convoquerez, vocations sacrées, pour présenter un feu à HaShem, une montée, une offrande, un sacrifice et des libations, parole du jour en son jour, outre [milvad] les shabbat d'HaShem, outre vos dons, outre tous vos vœux, et outre toutes vos gratifications, que vous donnerez à HaShem » (Vayiqra/Lévitique 23:37-38)
Or, il s'agit tout simplement d'une très mauvaise lecture. En effet, le sens simple du verset et le contexte stipulent que lors des yom tovim (les fêtes), il faut apporter au Saint Béni Soit-Il des offrandes spécifiques à ce jour, et même si ce yom tov tombe le shabbat, il faut quand même les présenter, indépendamment des offrandes du shabbat. Et c'est d'ailleurs ainsi que tout Israël l'enseigne, depuis Moshé notre Maître, comme le rapporte la Torah orale :
« « Indépendamment de / outre » : les offrandes de Moussaf mentionnées dans le verset précédent s'ajoutent, le cas échéant, au Moussaf du shabbat » (Sifra)
De plus, cela est également prouvable par d'autres passages. Il est par exemple écrit :
"Il fit approcher l'oblation, en remplit sa main et la fit monter en fumée sur l'autel, à part [milvad] l'holocauste du matin" (Vayiqra/Lévitique 9:17)
Ce qui signifie que l'oblation est offerte en plus du qorbân du matin, ce que précise Rachi : "Tous ces qorbanot, il les fit après l'holocauste du matin". Ou encore :
"Outre [milvad] l'holocauste du matin, qui est pour la montée permanente, vous ferez ceux-là" (Bamidbar/Nombres 28:23)
Là encore le sens est clair : vous ferez ces qorbanot en plus de celui du matin. Ou encore :
"Ils furent, ceux qui étaient morts dans l'épidémie, quatorze mille sept cents, en plus [milvad] des morts dans l'affaire de Qorah" (Bamidbar/Nombres 17:14)
Le compte du 'omer
La Torah dit la chose suivante :
« HaShem parla à Moshé en disant : "Parle aux Bnéi Israël et dis-leurs : "Quand vous viendrez sur la terre que Je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au Cohen une gerbe, prémices de votre moisson. Il balancera la gerbe devant HaShem, afin qu'elle soit agréée, le Cohen la balancera, le lendemain du Shabbat" » (Vayiqra/Lévitique 23:9-11)
Certaines personnes mal affermies affirment, à partir de ces passages, que le compte du 'omer débute le lendemain du shabbat hebdomadaire suivant la fête de Pessah, et non le lendemain de Pessah, comme l'affirment nos Maîtres dans la Torah orale (Rachi sur Vayiqra/Lévitique 23:11, Sifra, Ménahot 66a). Là encore, la Torah est claire sur le sujet. Tout d'abord, chaque fête est bien appelée également shabbat :
Rosh Hashannah : « Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un shabbat » (Vayiqra/Lévitique 23:24)
Yom Kippour : « Ce sera pour vous un shabbat » (Ibid. 32)
Soukkot : « Le premier jour sera un shabbat, et le huitième jour sera un shabbat » (Ibid. 39)
Dans « Torat Yéshou'a », Yohanân/Jean (19:31) appelle Pessah un shabbat : "Oui ce shabbat [Pessah] était un yom tov/grand jour"
Pour le shabbat Pessah, la Torah apporte une précision :
« Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés, jusqu'au jour même où vous apportez l'offrande à votre E.lohim » (Vayiqra/Lévitique 23: 14)
Ce verset signifie qu'il est interdit de consommer de la nouvelle récolte du pays avant d'avoir présenté l'offrande du 'omer. Et voici ce qu'il est écrit dans les Néviim :
« Les Bnéi Israël campèrent à Guilgal, et ils célébrèrent Pessah le quatorzième jour du mois, sur le soir, dans les plaines de Yéri'ho. Ils mangèrent du blé du pays le lendemain de Pessah, des matsot et du grain rôti » (Yéhoshou'a/Josué 5:10-11)
Les Israélites, sous la conduite du talmid de Moshé, ont mangé de la nouvelle récolte de la terre d'Israël le lendemain du shabbat Pessah et non du shabbat hebdomadaire, ce qui prouve donc que le 'omer commence bien le 16 Nissân. Le Kéli Yaqar rapporte d'ailleurs cette preuve, pour appuyer l'enseignement de la Torah orale à ce sujet-là.
De plus, ce passage détruit l'un des deux fondements du faux calendrier qui stipule qu'une fête ne peut pas tomber shabbat et que le 'omer commence le lendemain d'un shabbat hebdomadaire. En effet, si ce Pessa'h dans Josué tombait en semaine, alors cela signifie que le 'omer commençait un jour de semaine. Et si l'on dit qu'il tombait en fait un shabbat hebdomadaire et donc que le 'omer débutait bien le lendemain, cela signifie donc qu'une fête peut bien tomber durant un shabbat !
D'autres affirment que le verset suivant stipule bien que la fête de Shavouôt tombe un lendemain de shabbat hebdomadaire : "Jusqu'au lendemain du septième shabbat, comptez cinquante jours et présentez une offrande nouvelle à HaShem" (Vayiqra/Lévitique 23:16). C'est là encore une erreur. En vérité le mot shabbat ici signifie "semaine" et non pas shabbat hebdomadaire. Pour preuve le verset précédent : "Comptez pour vous, au lendemain du shabbat [Pessa'h], du jour où vous faites venir la gerbe du balancement, sept shabbat [quarante-neuf jours]. Ils seront intacts". Ici "sept shabbat" signifie "sept semaines", puisqu'il est dit qu'ils "doivent être intacts", ce qui signifie qu'il s'agit de sept semaines complètes dans leur compte (Sifra, Ménah'ot 66a), ce qui ne ferait pas sens si le Texte parlait de shabbatot hebdomadaires, puisque dans le compte du 'omer, si nous pouvons fracturer une semaine de jours (par exemple arrêter le compte au bout de trois jours d'une semaine), il nous serait impossible de fracturer une journée (nous ne pouvons pas compter une demi-journée !). De même, Onqelos dans sa traduction araméenne rend ici "shabbat" par "semaine". Enfin, le passage parallèle dans le dernier livre de la Torah va dans le même sens : « Sept semaines [shavou'ot] tu compteras pour toi ; dès que la faux commencera pour les épis, tu compteras sept semaines » (Devarim/Deutéronome 16:9).
Le Texte se comprend donc ainsi : "Comptez pour vous, au lendemain de Pessa'h, du jour où vous faites venir la gerbe du balancement, sept semaines [ou sept shabbat de semaines, pour reprendre la terminologie du chapitre 25], elles seront intactes [il faut compter en tout sept semaines de sept jours, sachant qu'une "semaine" ne suit pas forcément la semaine hebdomadaire, cela peut être, par exemple, du mercredi au mardi suivant inclus]. Jusqu'au lendemain de la septième semaine, comptez cinquante jours".
Qui possède l'autorité de fixer le calendrier ?
Là encore, la réponse est limpide comme de l'eau de roche :
« ‘Ce mois-ci sera pour vous...' Pour vous : c'est à vous que la responsabilité du témoignage est déférée » (Rosh Hashanah 22a)
Au niveau littéral de Shémot/Exode 12, à qui fait référence le « vous » ? Réponse :
« La consécration du mois (et des fêtes) ne peut être effectué que par Moshé et Aharôn ou leurs semblables » (Ramban sur Shémot/Exode 12:2)
Moshé et son frère avaient donc l'autorité de fixer les mois, et donc les dates des fêtes. Après leur voilement de ce monde, cette autorité revient au Sanhédrîn, Tribunal de 71 Sages, comme il est dit :
« Rassemble-Moi 70 sages d’Israël que tu reconnais comme étant des sages du peuple… Et Je placerais sur eux un esprit divin comme Je l’ai fait pour toi » (Bamidbar/Nombres 11, 16-17)
« Un individu ne peut pas sanctifier à lui seul la nouvelle lune, même si sa compétence s'impose à toute la collectivité. Car jamais personne n'a été plus compétent que Moshé Rabbénou, et le Saint Béni Soit-Il ne lui en a pas moins demandé de s’adjoindre Aharôn » (Rosh Hashanah 25b, Tora Temima sur Shémot/Exode 12:2)
Ainsi, pour avoir l'autorité de fixer le calendrier et les dates des fêtes, il faut être un homme, Sage, reconnu comme talmid hakhâm (érudit en Torah écrite et orale), présent en Erets Israël, siégeant au Sanhédrîn. Israël ayant été exilé, le calendrier fut de nouveau fixé à l'avance pour toutes les générations, les Sages n'étant plus présents en Israël pour posséder cette autorité.
« Le Sanhédrîn représentait le pouvoir législatif d'Israël. Il était composé de 70 sages consacrés à cette fonction à la suite d'une chaîne ininterrompue remontant à Moshé. Seul le Sanhédrîn, ou un Bet Din spécial désigné à cette fin par le Sanhédrîn, était à même de désigner les mois. Nos Sages ont une tradition selon laquelle HaShem prescrivit à Moshé et à Aharôn d'être les premiers à sanctifier chaque nouveau mois. Dans les générations à venir, cette tâche allait être confiée au Sanhédrîn qui assumait la direction spirituelle de tout Israël. Le nouveau mois ne peut être désigné que par un beit dîn siégeant en terre sainte et nulle part ailleurs, ainsi qu'il est écrit : « La Torah viendra de Tsiôn et la Parole d'HaShem de Yéroushalayim » (Yésha'yahou/Isaïe 2:3). Par conséquent, toute les lois que nous venons d’exposer ne s'appliquent qu'à l'époque où le Sanhédrîn existait. De nos jours où le Sanhédrîn n'existe plus, nous ne désignons plus les nouveaux mois par l'observation de la nouvelle lune. Ils sont déterminés par les seuls calculs astronomiques […] Nous savons que Rav Hilell (303-365 après Rabbi Yéshou'a), descendant de Rabbi Yéhoudah le Prince, mit au point les calculs du calendrier utilisé jusqu'à nos jours. Ce Sage éminent vivant en Terre Sainte fut l'un des dernier à recevoir la consécration (sémikhah) à la suite de cette chaîne de transmission ininterrompue. Grâce à ces calculs, nous serons à même d’élaborer le calendrier hébraïque jusqu'à l'arrivée du Messie » (Meam Loez sur Shémot/Exode 12)
« Seul un Tribunal dûment consacré, un beit dîn, est habilité à décider quel jour commencera le nouveau mois. Ce beit dîn doit être composé des plus grands érudits en Torah de l'époque. C'est à eux seuls que la Torah donne l'autorité de désigner un nouveau mois. Il est fait allusion à cela dans les propos d'HaShem : « cette nouvelle lune sera pour vous le début des mois », comme si HaShem disait à Moshé et à Aharôn : « l'autorité nécessaire pour désigner les nouveaux mois est donnée à vous », qui êtes les plus grands érudits de votre époque. De même, dans les générations à venir, seuls les plus grands érudits en Torah auront l'autorité de déclarer le nouveau mois. Ces Sages ont la responsabilités de faire les calculs astronomiques nécessaires pour déterminer le moment précis des diverses phases de la lune et la position de la nouvelle lune dans le ciel […] il s'agit d'un commandement positif de la Torah pour le beit dîn de calculer quand et où la nouvelle lune sera visible. Il a également la responsabilité d'interroger soigneusement les témoins et de leur poser toutes les questions pertinents à cette fin. De plus, la responsabilité de faire savoir au peuple quel jour fut déclaré comme le premier du nouveau mois lui incombe. Si le peuple ne sait pas quand commence le mois, il ne peut observer les fêtes de Pessa'h et de Soukkot, qui ont toujours lieu le quinzième jour du mois lunaire. Les autres fêtes sont également calculées d'après le calendrier lunaire » (Ibid.)
Le Temps appartient aux Maîtres d'Israël
Quand le Créateur de toutes choses à donné l'autorité à Moshé puis au Sanhédrîn de fixer les dates des fêtes, Il leur a donné l'autorité sur le Temps lui-même, à tel point qu'HaShem Lui-même se plie aux décisions du beit dîn. Ainsi, si le Tribunal décide que tel jour sera telle fête, dans les cieux, HaShem proclame devant les messagers célestes (les anges) et Son Tribunal Céleste que tel jour sera bien telle fête. Ainsi, tout ceux qui font les fêtes en-dehors des dates déterminées par le beit dîn se mettent contre la Volonté de l'E.lohé d'Israël Lui-même.
« Que ces dates soient fixées ou non à bon escient, elles sont déterminantes » (Rosh Hashanah 25a)
« Un jour, deux témoins vinrent dire : « Nous avons vu la Lune en son temps ». Or, la nuit suivante elle ne fut pas visible. Cependant, Rabbân Gâmliel tint leur témoignage pour valable. Rabbi Dossa ben Harkinas dit : « Ce sont de faux témoins. Comment peuvent-ils témoigner qu'une femme a a couché quand le lendemain, on constate qu'elle est enceinte jusqu'aux dents ? ». Rabbi Yéhoshou'a lui dit : « Je suis de ton avis ».
Rabbân Gâmliel lui envoya alors le message suivant : « Je t'ordonne de venir me voir muni de ton bâton et de ton argent le jour même qui, selon tes calculs, est le jour de Kippour ». Rabbi 'Akiva alla voir Rabbi Yéhoshou'a et le trouva affligé. « Je peux prouver que toute décisions prise par Rabban Gamliel est valable par ce passage : « Voici les Fêtes d'HaShem, que vous publierez vous-mêmes (Vayiqra/Lévitique 23:4) », dit-il à Rabbi Yéhoshou'a, ce qui signifie : « qu'elles soient réellement publiées en leur temps ou qu'elles ne le soient pas, elles seront à Mes Yeux vos Fêtes ». Rabbi Yéhoshou'a se rendit chez Rabbi Dossa ben Harkinas, qui lui déclara : « si nous devions contester les décisions du Tribunal de Rabban Gamliel, nous devrions également contester celles de tous les Tribunaux qu'Israël a connus depuis l'époque de Moshé jusqu'à nos jours, or il est dit que « Moshé monta avec Aharôn, Nadav et Avihou, et soixante-dix Anciens d'Israël » (Shémot/Exode 24:9) : pourquoi le nom des Anciens n'est-il pas spécifié ? C'est pour t'enseigner que chaque fois que trois hommes se constituent en Tribunal en Israël, ce Tribunal vaut celui de Moshé » (Rosh Hashanah 25a)
En effet, il y a un jeu de mot en hébreu, dans Vayiqra/Lévitique 23:4 : « Les fêtes que vous publierez vous-mêmes » : le mot otam (vous) peut se lire atem (vous-mêmes). Ainsi, ce que vous (le Sanhédrîn) publiez vous-mêmes (su sujet des dates des fêtes), ce seront les fêtes d'HaShem (ces dates et aucunes autres ne seront reconnues par le Créateur).
De même, ce grand Maître italien commente :
« Dorénavant, les mois vous appartiendront pour y faire ce que vous voudrez. Mais pendant la période de l'esclavage, les temps ne vous appartenaient pas. Ils étaient destinés à servir les autres et à les satisfaire. C'est pourquoi il est pour vous le premier des mois de l'année, car c'est en lui qu'a commencé votre existence dotée du libre choix » (Sforno sur Shémot/Exode 12:2)
Pour bien montrer l'importance de l'autorité des Maîtres, ce commentaire est de toute beauté :
« Voici la nouvelle lune, consacre-la ! Et tout dépend de la consécration par le beit dîn. Comme l'affirme Rabbi Ocha'yah : « lorsque les enfants d'Israël arrivent à Rosh Hashanah, le Saint Béni Soit-Il ordonne aux anges de service : dressez une estrade et faites sortir les livres, car demain Je viens juger Mon monde ». Entre temps, les juges du tribunal d'en-bas changent d'avis et reportent Rosh Hashanah au jour d'après. Dans ce cas, le Saint Béni Soit-Il ne juge pas Son monde le lendemain. Les anges du service viennent devant le Saint Béni Soit-Il et Lui demandent : Maitre du monde, ne nous as-Tu pas dit « demain Je vais juger Mon monde » ? Or, le jugement a été totalement annulé ! Il leur répond : Mes enfants ont reporté le jugement à demain et ils en ont le pouvoir, de sorte que vous devez vous conformez à ce qu'ils ont fixé. Et nous ferons tout suivant ce qu'ils ont fait !
C'est à ce propos que Moshé, de mémoire bénie, a déclaré : « Car quelle est la grande Nation qui a un E.lohim proche d'elle comme l'est HaShem dans tous nos appels envers Lui ? » (Dévarim/Deutéronome 4:7). Autrement dit, les mois et les fêtes appelés à la date fixée par nous sont aussi appelés et entérinés par Lui » (Da'at Zeqénim sur Shémot/Exode 12:2)
Nous voyons d'ailleurs le remarquable accomplissement de la Torah, puisque cette dernière nous parle, comme nous avons vu, des astres qui marquent les temps. Or, des lunes de sang, ainsi qu'une éclipse de Soleil (le 1er Nissân) sont "tombés" en même temps que les dates des fêtes de Pessah et de Soukkôt selon le calendrier authentique, accomplissant par là cette prophétie : "Le soleil se tournera en ténèbre et la lune en sang, face à la venue du Jour d'HaShem, le grand, à frémir" (Yoël/Joël 3:4). Cela rejoignant toutes les prophéties qui nous montrent que nous vivons les prémices de l'époque messianique.
Des noms Babyloniens
D'autres s'offusquent car les mois portent des noms babyloniens. Là encore, l'explication est très simple :
« Les noms des mois sont montés avec nous de Babylone » (Rosh Hashanha Yéroushalmi 1,2 ; Béréshit Rabbah 48:9), car auparavant, les mois n'avaient pas de noms. La raison de ce changement est la suivante : autrefois, nos pères comptaient les mois en souvenir de la sortie d’Égypte. Mais lorsque nous sommes revenus de Babylone et que s'est accomplie l'annonce : « On ne dira plus 'Vive HaShem qui a fait monter les enfants d'Israël du pays d'Egypte !', mais 'Vive HaShem qui a fait monter et qui a fait monter les enfants d'Israël du pays du Nord' (Yirméyah/Jérémie 16:14-15), nous avons commencé à désigner les mois d'après les noms qui leur sont donnés en Babylonie, afin de rappeler que nous y avons séjourné et que HaShem Béni soit-il, nous en a fait monter. En effet, ces nom de mois babyloniens sont des noms Perses, que l'on ne retrouve que dans les livres des prophètes ayant vécu à Babylone (Zékharyah/Zacharie 1:7, 'Ezra/Esdras 6:15, Néhémyah/Néhémie 1:1) et dans la Méguilah Esther (3:7) » (Ramban sur Shémot/Exode 12:2)
En effet, voici les noms des mois actuellement : Nissân, Iyar, Sivân, Tamouz, Av, Eloul, Tishri, Heshvan, Kislev, Teveth, Chevat et Adar.
Or, voici les paroles des Maîtres du Tanakh :
« Dans le 24ième jour du onzième mois, qui est le mois de Chevat » (Zékharyah/Zacharie 1:7)
« Et la Maison fut achevée le 3ième jour du mois d'Adar » ('Ezra/Esdras 6:15)
« Paroles de Néhémyah ben Hakhalyah, au mois de Kislev » (Néhémyah/Néhémie 1:1)
« Dans le premier mois, mois de Nissân » (Esther 3:7)
Ces noms babyloniens furent donnés pour respecter la parole du prophète Yirméyah/Jérémie, et confirmés par les Membres de la Knesset Haguédola, la Grande Assemblée, parmi laquelle se trouvaient, entre autre, Daniel, Zacharie, Malachie, Mordekhaï/Mardochée, etc. Il s'agit donc d'un décret des derniers Prophètes du Tanakh. Et beaucoup de raisons profondes nous échappent car il s'agit entre autre de réparations, de tikounim d'étincelles en provenance de Bavèl.
Le Méam Loez confirme également cela, sur son commentaire sur Shémot/Exode 12 : « Dans toute la Torah, aucun mois n'est mentionné par son nom. On les appelle plutôt « le premier mois », « le deuxième mois », etc. de cette façon, les Israélites se souviennent toujours du mois de l'Exode. De la même façon, les Israélites commencèrent à compter les années depuis l'Exode (ce procédé dura 1000 ans, jusqu'en l'an 3448 après Adâm, où on commença alors à compter les années depuis la création d'Adâm ('Avodah Zara 9a)). Ils continuèrent de le faire jusqu'après l'exil de Bavèl. Lorsque les Israélites revinrent de leur exil en Bavèl, ils adoptèrent le nom des mois en usage à l'époque (Yéroushalmi Rosh Hashanah 1:2 ; Béréshit Rabbah 48). Au lieu de les désigner l'un par rapport à l'autre « premier mois, deuxième mois, etc », les Juifs se mirent à les appeler : Nissan, Iyar, Sivan, Tamouz, Av, Eloul, Tishri, 'Hechvan, Kislev, Téveth, Chevat, Adar. Ce sont des noms Perses que les Juifs avaient appris durant l'exil de Babylone. Des noms très semblables sont, aujourd'hui encore, d'usage en Perse (Ramban ; Yeffé Toar, Chemini p.79).
Bien que ces noms ne se trouvassent pas dans la Torah, les Juifs les utilisèrent pour commémorer leur délivrance de l'exil de Bavèl. Ainsi, dans le livre d'Esther, nous trouvons des références telles que « le premier mois, en Nissân » (Esther 3:7) ».
Divisions
« A l'origine, le calendrier ne dépendait pas de l'observation de la lune mais seulement de calculs astronomiques. Nous voyons ainsi que, durant les quarante ans où Israël vécut dans le désert, ils étaient couverts par une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit, ce qui rendait impossible toute observation astronomique. Puisque le soleil et la lune leur était invisible, il leur aurait été impossible d'établir un calendrier basé sur de telles observations. Ceci prouve clairement que les moyens initiaux de déterminer le calendrier étaient bien les calculs astronomiques […]
Une preuve supplémentaire apparaît dans la déclaration que Yonatân fait à David : « Demain est Rosh Hodesh » (Aleph Shmouel/I Samuel 20:18). Si la fixation de Rosh Hodesh dépendait entièrement de l'observation de la lune, comment Yonatân pouvait-il savoir non seulement qu'elle serait visible le lendemain mais encore que des témoins allaient se présenter au beit dîn ? La nouvelle lune pourrait être visible, couverte par les nuages.
Ceci prouve donc qu'à cette époque, il existait un calendrier prédéterminé basé sur les calculs astronomiques […] cette situation dura 1100 ans, de Moshé jusqu'à Antignos de Sokho, qui était le plus grand Sage de son époque, et le chef du Sanhédrîn »
C'est à partir d'Antignos que des Juifs se séparèrent de la communauté d'Israël pour établir leurs propres sectes avec leurs propres calendriers. Cependant, la Torah orale perdura, avec la Tradition authentique provenant de Moshé, et demeura entre les mains de Rabban Gamliel, le Maître de Rabbi Shaoul (Paul). Il était chef du Sanhédrîn, et reçu de la maison de son père, lui-même descendant du Roi David, la Tradition orale de la longueur du mois lunaire, vu plus haut, reçu par Moshé de la bouche d'HaShem Lui-même. « Son calcul correspondait toujours aux observations. De cette façon, tout le monde convint de l'exactitude de ces calculs" (Rosh Hashanah 2:8)
Les divisions entre les différentes sectes séparées de l'Israël authentique devinrent telles que tandis que certains célébraient Kippour en Égypte, d'autres festoyaient à Constantinople ! Voilà ce qui se produit lorsqu'on abandonne la Tradition authentique.
Le Judaïsme Nazaréen
Que respectaient les nazaréens authentiques ?
Rabbi Yéshou'a, comme tous les Juifs de Torah, se pliait aux injonctions du Sanhédrîn et célébrait les fêtes selon le calendrier authentique des Maîtres d'Israël, qui provient de Moshé au Sinaï, comme il est dit :
« Après cela, c'est la fête des Juifs » (Yohanân/Jean 5:1)
« La fête des Juifs approche : Soukkot [..] il monte, lui aussi, à la fête » (Yohanân/Jean 7:1 et 10)
« Au dernier jour, Hoshanna Rabbah » (Yohanân/Jean 7:37)
« Et c'est alors Hanoukkah à Yéroushalayim » (Yohanân/Jean 10:22)
Pour bien préciser que le Maître suivait le calendrier authentique des Rabbis, l'auteur précise bien « des Juifs », des Juifs de Yéhoudah, qui demeuraient à Yéroushalayim, la capitale. Donc le calendrier fixé par le Sanhédrîn.
En effet, ceux qui suivaient un autre calendrier comme les esséniens, ne se trouvaient pas à Yéroushalayim.
Les talmidim de Yéshou'a suivaient également le calendrier authentique des Rabbis, puisqu'il est précisé que des Proushim (pharisiens) de la tendance de Shamaï (le « parti de la circoncision ») demeuraient avec Ya'aqov/Jacques, le frère de Yéshou'a, chef des nazaréens à Yéroushalayim, et ils avaient adhéré au Rabbi. Or, si ils étaient toujours considérés comme « Proushim », avec Ya'aqov, et adhérant à Yéshou'a, cela signifie que touts ces Justes cités suivaient le calendrier des Pharisiens, donc des Maîtres authentiques.
Shaoul de même suivait ce calendrier puisqu'il fut instruit de la Torah écrite et orale aux pieds de Rabbân Gâmliel, et se définissait toujours comme « pharisien fils de pharisien », et organisait ses voyages pour répandre la Torah du Roi Messie en fonction des fêtes célébrées à Yéroushalayim avec les Rabbis du Sanhédrîn, comme il est dit : « Oui, il se hâtait pour être à Yéroushalayim, si possible, pour la fête de Shavouôt » (Actes 20:16).
L'autorité appartient à Yéhoudah
L'autorité appartient au Sanhédrîn et aux Maîtres qui prennent sa suite, comme l'ont montré les textes mentionnés.
La Torah nous dit : « Le rameau de s'écartera pas de Yéhoudah, ni le sceptre d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne Shilo, et à lui l'obéissance des peuples ! » (Béréshit/Genèse 49:10).
Or, que nous demande Shilo, c'est-à-dire le Roi Messie ?
« Alors Yéshou'a leur dit : "Sur le siège de Moshé siègent les Sopherim et les Proushim. Donc, tout ce qu'ils vous disent, faites-le et gardez-le" » (Matityahou/Matthieu 23:2)
Ainsi, si ceux qui sont assis dans la chaire de Moshé, c'est-à-dire qui transmettent la Torah écrite et orale à chaque génération, nous donnent certaines dates de fêtes, c'est à eux qu'il faut obéir, et à personne d'autre, selon les paroles de la Torah écrite, orale, et du Roi Messie.
Car « la délivrance vient des Yéhoudim/les Juifs » (Yohanân/Jean 4:22).
« Dix hommes de toutes les Nations saisiront un Juif (Yéhoudah) par le pan de son vêtement (le Tsitsit) et diront : nous irons avec vous car nous avons appris qu'E.lohim est avec vous » (Zékharyah/Zacharie 8:23)
Et pourquoi HaShem spécifie-T-il encore Yéhoudah ? Car « Que J'écrive pour lui (Efraïm, les autres Tribus que Yéhoudah) toutes les ordonnances de Ma Torah, elles sont regardées comme quelque chose d'étranger » (Hoshé'a/Osée 8:12).
En effet, « Il rejeta la tente de Yossef, et Il ne choisit pas la Tribu d'Efraïm. Il préféra la Tribu de Yéhoudah » (Téhilim/Psaume 78:67-68).
Un problème d'orgueil
« Ils ont établi des rois sans Mon ordre, et des chefs à Mon insu » (Hoshé'a/Osée 8:4)
Les autorités d'Israël ont été établies par HaShem Lui-même. Il a donné la Torah écrite, orale, ainsi que les détails des calculs astronomiques en lien avec le calendrier à Moshé et Aharôn. Les deux Lévites transmirent ensuite cette Parole Divine aux 70 Anciens. Cela se transmit de génération en génération, en passant par les prophètes, les membres de la Grande Assemblée, puis les Pharisiens, Tanaïm, Amoraïm, etc.
Les Juifs Nazaréens étaient également attachés à ce courant authentique.
Ainsi, toute personne qui se détache de ce calendrier, bien qu'elle se dise suivre Rabbi Yéshou'a :
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Transgresse la Torah écrite
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Transgresse la Torah orale
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Transgresse les décrets des Membres de la Grande Assemblée, soit les paroles des derniers prophètes du Tanakh
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Transgresse les paroles de Rabbi Yéshou'a
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Transgresse les décrets du frère du Roi Messie, Ya'aqov, qui demande d'apprendre dans les synagogues orthodoxes la Torah de Moshé chaque shabbat (Actes 15)
« Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la Torah, sa prière même est une abomination » (Mishléi/Proverbes 28:9)
Shalom sur l'Israël authentique d'HaShem et sur les véritables talmidim de Rabbi Yéshou'a !