Le Roi Messie
Humain
ou
Divin ?
Que cette étude soit dédiée à l'élévation de l'âme des centaines de milliers de Juifs persécutés et assassinés par les chrétiens au cours de l'histoire, pour avoir refusé de se prosterner devant l'idole d'Édom.
Pour la Téshouvah Shélémah de tout le 'Am Israël
* * *
Depuis la création d'Israël, HaShem avait prévu d'unir le peuple en plaçant un Roi sur lui. Ce Roi devait sortir de la Tribu de Yéhoudah, ainsi qu'il est écrit :
« Le sceptre ne s'éloignera pas de Yéhoudah, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne Schilo, et que les peuples lui obéissent » (Béréshit/Genèse 49:10)
Selon Rachi, Schilo fait référence au Roi Messie. De même, le Ba'al Hatourim enseigne la chose suivante : l'expression יבא שילה « vienne Schilo » possède la même guématria que « Messie », soit 358.
Nous pouvons rajouter pour notre part que si nous prenons les premières lettres, en hébreu, de l'expression שילה ולו יקהת עמים « Schilo, et les peuples lui obéiront », nous trouvons le mot ישוע Yéshou'a.
Plus tard dans l'histoire, HaShem a encore plus précisé Sa promesse en spécifiant que ce Roi Messie serait un descendant de David, ainsi qu'il est dit :
« Quand tes jours seront accomplis et que tu iras auprès de tes pères, J'élèverai ta semence après toi, l'un de tes fils, et J'affermirai son règne » (א Divréi Hayamim /1 Chroniques 17:11)
Ici, HaShem fait allusion à Shlomo, le fils de David, qui construira le Temple de Yéroushalayim. Cependant, la promesse concerne tous les descendants mâles de la lignée davidique :
« Tu ne manqueras jamais d'un successeur sur le trône d'Israël » (א Mélakhim/1 Rois 9:5)
Néanmoins, si la descendance mâle de David se détourne de la Torah :
« J'humilierai la semence de David mais ce ne sera pas pour toujours » (א Mélakhim/1 Rois 11:39)
Il existe également cet autre verset qui enseigne l'origine davidique du Roi Messie :
« Puis un rameau sortira du tronc d'Ishaï, Et un rejeton naîtra de ses racines » (Yésha'yahou/Isaïe 11:1)
Le satân savait donc que le Libérateur d'Israël devait sortir de parmi les fils de David, c'est pourquoi il s'employa à détruire ses descendants mâles, et nous voyons qu'à une époque, il réussit presque dans son entreprise :
« 'Atalyah, mère d'Ahazyahou, vit que sont fils était mort. Elle se leva et fit périr toute la semence royale » (ב Mélakhim/2 Rois 11:1)
Tous les descendants mâles de David périrent sauf Yoash, qui fut caché un temps, et qui repris la royauté par la suite.
La royauté de David, tout comme la kéhounah, la prêtrise d'Aharôn, ne se transmettent que, et uniquement que, de père en fils. En effet, il est écrit la chose suivante :
« Fais approcher de toi Aharôn, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d'Israël » (Shémot/Exode 28:1)
« Parle à Aharôn et à ses fils […] tout homme parmi vos descendants et de votre semence » (Vayiqra/Lévitique 22:3)
Des études scientifiques ont prouvé que certains signes génétiques étaient présents parmi les descendants d'Aharôn. Le plus intéressant est que ces signes génétiques ne passent que de père en fils, car ils ne sont retrouvés que dans les chromosomes Y (et non de père en fille donc. Quant à l'adoption, celle-ci est naturellement exclue). Ainsi, seul un descendant physique et mâle possède la marque génétique du Cohen et peut donc appartenir à cette famille Aharonique (1). En le choisissant, HaShem a donc « modifié » sa génétique, et ces modifications se transmettent de père en fils, de génération en génération.
Or, de même qu'il est parlé de la « semence d'Aharôn » (Vayiqra/Lévitique 22:3), de même il est parlé de la « semence de David » (ב Shmouel/2 Samuel 7:12, א Divréi Hayamim/1 Chroniques 17:11).
Dans le Mishné Torah [édition Beth Loubavitch], dans le chapitre 1 de Hilkhot Mélakhim, une note stipule : « La royauté de David est héréditaire », ainsi que « La royauté est indissociable de la personne de David, et de ses descendants mâles ».
Aucune étude génétique, jusqu'à ce jour, n'a été faite sur les descendants mâles du roi David. Néanmoins, il est bien évident que de la même manière que la famille Aharônique a été choisie pour la prêtrise, HaShem lui a donné une génétique « spéciale », de même la famille Davidique, qui a été choisie pour la royauté, s'est vu conférer une génétique « spéciale ».
Autre point qu'il convient de relever : la Guémara commente que « quiconque élève un orphelin ou une orpheline dans sa maison, l’Écriture le lui compte comme s'il l'avait mis au monde » (Méguilah 13a, Sanhédrîne 19b). Et concernant la royauté, il est bien stipulé « de la semence de David ». Au niveau stricte de la halakha, si un Cohen, un prêtre, adopte un enfant, celui-ci ne devient pas Cohen car il n'est pas descendant biologique d'Aharôn. De même, si un descendant de David par le père adopte un enfant, cet enfant n'est pas considéré comme un « fils de David », car il n'en est pas un descendant direct.
Si un enfant adopté peut devenir Juif par conversion, il n'obtiendra rien de la Tribu de son père adoptif, comme le stipule la halakha. En effet, la filiation tribale ne passe que par le père biologique, et nous avons une preuve de cela dans la Torah, où il est écrit :
« Le fils d'une femme israélite et d'un homme égyptien, étant venu au milieu des enfants d'Israël, se querella dans le camp avec un homme israélite. Le fils de la femme israélite blasphéma et maudit le nom d'HaShem. On l'amena à Moshé. Sa mère s'appelait Sh'lomit bat Divri, de la tribu de Dân. On le mit en prison, jusqu'à ce que Moshé eût déclaré ce qu'HaShem ordonnerait. » (Vayiqra/Lévitique 24:10-12)
Ici, cet homme était Israélite par sa mère, cependant il n'héritait d'aucune Tribu puisque son père était non-Israélite. Or, selon sa propre conception des choses, il avait droit à une part dans la Tribu de Dân, Tribu d'origine de sa mère, mais cela lui fut refusé par le peuple, car l'identité tribale ne passa pas par la mère. Moshé entérina ce rejet, de même HaShem Lui-même.
Si un enfant a une mère de Dân et un père de Yéhoudah par exemple, l'enfant acquiert sa judaïté par sa mère, et son identité tribale par son père, si celui-ci est son véritable père physique.
Il est intéressant de constater qu'« à la différence des autres rois pour lesquels la royauté est une fonction comme une autre, qui se transmet par voie de succession, celle-ci pouvant donc s'interrompre si les descendants ne sont pas dignes, la royauté est indissociable de la personne de David et de ses descendants mâles » (note sur le chapitre 1 de Hilkhot Mélakhim, Rambam).
A l'inverse, pour l’Égypte antique, « la légitimité de Pharaon se fonde sur une ascendance divine. Selon le Mythe de la théogamie, chaque fois que le démiurge Amon-Rê désire engendrer un représentant terrestre, il prend l'apparence du pharaon régnant et s'unit charnellement à une humaine qui, de ce fait, devient la reine mère » (Wikipédia, Pascal Vernus, Dictionnaire amoureux de l'Égypte pharaonique, Paris, 2010, Plon). De même, à propos de Moshé en Égypte, il est rapporté la chose suivante : « Pour Batyah, voir cet enfant vivant [Moshé], dans un panier flottant sur le Nil, avait une signification théologique. Il était désigné comme "le fils du Nil". Ce nom faisait de lui le futur Pharaon, ou du moins lui réservait une place au sein du panthéon des dieux égyptiens » (Selon les paroles du Rav Ari Kahn, disciple de Rav Yossef Dov Soloveitchik).
Selon l'idéologie égyptienne, les « dieux » pouvaient donc féconder une femme humaine et donner ainsi naissance à une progéniture royale. « Tel pharaon dont la légitimité était douteuse ou contestée pouvait légitimer sa prise du pouvoir en faisant valoir qu'elle avait été voulue par la divinité. Le dieu marquait son choix par un signe, une naissance prodigieuse [par exemple] » (Wikipédia).
Donc, pour l’Égypte, la royauté n'est pas forcément une continuation génétique par le père, et un pharaon peut légitimer sa place sur le trône en invoquant, par exemple, sa « conception divine », étant le fruit de « l'union » d'un « dieu » et d'une femme. Considéré comme un « dieu incarné », après sa mort il rejoint le « panthéon divin ».
A l'inverse, pour Israël qu'HaShem a fait sortir d’Égypte, la royauté n'est présente que dans la famille de David, et ne se transmet que de père en fils uniquement, car seuls les mâles de la semence de David sont aptes à monter sur le Trône.
La Torah d'Israël rapporte ainsi :
« Ce n'est pas seulement la Royauté, mais toutes les hautes fonctions et nominations au sein d'Israël qui se transmettent par succession de père en fils, et au fils du fils à jamais, à condition que le fils remplace ses pères en sagesse et en crainte d'HaShem […] Dès lors qu'il fut oint, David a acquis la couronne royale, et la royauté est à lui et à sa descendance mâle à jamais, ainsi qu'il est dit : « ton trône sera établi pour toujours » (ב Shmouel/2 Samuel 7:16). Mais il ne l'a acquise que pour ses fils dignes, comme il est dit : « si tes enfants gardent mon alliance » (Téhilim/Psaume 132:12). Bien qu'il ne l'ait acquise que pour ceux qui en sont dignes, la royauté ne sera jamais ôtée à la postérité de David » (Mishné Torah, Hilkhot Mélakhim chap.1)
De plus, « on ne oint pas un roi fils de roi » en ce qui concerne la semence de David, la royauté étant héréditaire.
La naissance du Roi Messie
Au début de l'Alliance Renouvelée, nous voyons que Matityahou inscrit la généalogie d'un certain Yéshou'a, la faisant remonter jusqu'à David et Yéhoudah. Il serait donc de sang royale, car la chaîne des mâles est ininterrompue entre le fils d'Ishaï et lui....enfin presque. Car voici ce qui est écrit :
« Lorsque Myriam, sa mère, fut fiancée à Yossef avant qu'ils n'aient vécu ensemble, elle se trouva enceinte par la rouah hakodesh » (Matityahou/Matthieu 1:18)
Selon la compréhension édomique de ce verset, Yossef, qui est « de la maison de David » (Luc 1:27), apprend un jour que sa future femme, Myriam, est enceinte « comme ça », de la rouah d'HaShem.
Bien entendu, un problème survient directement ici : HaShem a fait la promesse dans le Tanakh, les Écritures, que le Roi Messie serait un fils de David, la royauté étant héréditaire. Donc si Yéshou'a n'a pas de père physique, il ne peut donc tout simplement pas prétendre au Trône d'Israël. Et donc il ne peut être le Roi Messie.
De plus, pourquoi alors inscrire la lignée de Yossef ? Sachant que la royauté ne se transmet pas par l'adoption, ni par la mère non plus, car la filiation tribale passe par le père. Enfin, Myriam est, de toute façon, de la Tribu de Dân, ainsi qu'il est rapporté dans le Midrash Rabbah [édition Théodore Albak], chapitre 97, passage 9 sur Béréshit/Genèse 49, verset 9, et rapporté par Abrabanel sur Dévarim/Deutéronome 33, fin du commentaire sur le verset 22, au sujet de la mère du Libérateur.
Cela est d'ailleurs inscrit en allusion dans la Torah, puisque le Mishkhân, le Tabernacle, fut érigé par Betsalel de Yéhoudah et Oholiav de Dân (Shémot/Exode 31). Et le Midrash (Shémot Rabbah 35) commente en disant que le Messie est appelé un Tabernacle. Donc si le Tabernacle en Israël fut érigé par ces deux Tribus, le Messie qui est comparé au Tabernacle, qui ôte les péchés des hommes, a besoin d'être également conçu par ces deux Tribus : par Yéhoudah du côté de son père et par Dân du côté de sa mère. N'oublions pas que « tout se trouve dans la Torah » (Pirqé Avot 5:26).
Quand à l'affirmation suivante : « Voici Elishéva ta parente » (Luc 1:36) ; « Elle était une fille d'Aharôn » (Luc 1:5), cela n'est pas une difficulté, car la filiation tribale passant par le père, elles peuvent être de la même famille sans pour autant être de la même Tribu.
Une compréhension renouvelée
Il faut donc comprendre ce verset autrement, sinon, cela disqualifie tout simplement Yéshou'a comme fils de David. C'est la seule et unique solution, sinon cela fait la Torah menteuse (qu'HaShem préserve).
Il est aisé de remarquer que dans tous les Textes de l'Alliance Renouvelée, la nature de Yéshou'a (purement homme ou né d'une femme vierge) n'est jamais abordée. Or, une naissance virginale serait sans aucun doute un grand signe de contestation au sein du peuple d'Israël. Cependant, si la plupart des mahlokèt, des disputes, se situent au niveau de la justification d'un homme, jamais elles ne parlent de ce sujet précisément. Car à cette époque, il n'y avait aucune incompréhension à ce niveau-là.
Par exemple, quand nous voyons Rabbi Shaoul (Paul) parler, il dit que le Messie est « issu de la semence de David selon la chair » (Lettre envoyée aux Romains 1:3, 2 Timothée 2:8). Or, comme cela a été dit, la royauté davidique ne se transmet pas par la mère, qui de plus n'est même pas de Yéhoudah dans le cas de Myriam. Donc si Shaoul parle de Yéshou'a comme de la semence de David selon la chair, cela signifie sans l'ombre d'un doute que Yéshou'a est considéré par ce Rabbi comme étant le fils biologique de Yossef, sinon il ne serait pas de sa semence.
De la même manière, la Lettre envoyée aux Hébreux dit que « notre Adôn est de la Tribu de Yéhoudah » (7:14). Et comme cela a été dit, pour appartenir à une Tribu d'Israël, il faut avoir un père biologique de la-dite Tribu.
Précisons également quelque chose d'important : le récit de la naissance de Rabbénou a subi des réécritures, puisqu'il existe plusieurs versions. Par exemple, dans "L'évangile des Ebionites", ce récit n'y est tout simplement pas rapporté, tandis qu'une des versions Syriaques de Mathieu stipule :
"Voici quelle fut la naissance du Messie. Myriâm, sa mère, était promise à Yossef. Or, avant qu’ils se soient approchés l’un de l’autre, elle se trouva enceinte par le fait de la rouah haqodesh. Yossef, son mari, parce qu’il était Tsadik, ne voulait pas diffamer Myriâm et résolut de la répudier secrètement. Il avait résolu cela, lorsqu’un messager de l'Adôn lui apparut dans une visio et lui dit : Yossef, fils de David, ne crains pas de prendre Myriâm, ton épouse, car ce qui va naître d’elle vient de la rouah haqodesh, elle T’enfantera un fils et tu l’appeleras du nom de Yeshou'a, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses fautes ; tout cela arrivera afin que s’accomplisse ce qui a été prononcé par l'Adôn par le prophète Yesha'yahou : 'Voici que la jeune fille concevra et enfantera un fils, on l’appellera du nom d’Immanuel, ce qui se traduit ‘E.l avec nous’. Lorsque Yossef se réveilla de son songe, il fit ce que le messager de l'Adôn lui avait ordonné : il prit son épouse, et elle LUI enfanta un fils qu’il appela du nom de Yeshou'a"
Ces versions Syriaques (S) rapportent également : "Yossef, à qui Myriâm la betoulta (jeune fille ou vierge) était fiancée, engendra Yéshou’a" (1:16) (et non pas comme dit le grec : "Ya'aqov fait enfanter Yossef, l'homme de Myriâm, de qui naît Yeshou'a"). Tandis que le verset 25 "Et il ne la connut pas", n'existe pas. L'hypothèse la plus vraisemblable serait que le récit de la naissance dans le texte grec a subi de petites altérations, pour ôter la paternité réelle de Yossef, et asseoir une doctrine païenne.
Quant à Luc, voici ce qui est rapporté :
« Matthieu écrivit son évangile en Hébreu; par la suite, il fut traduit en Grec. Marc suivait Simon Pierre; il alla à Rome, et les fidèles le persuadèrent d'écrire pour qu'on se souvint de la tradition et qu'à la longue; elle ne tombât pas dans l'oubli; il écrivit donc ce qu'il a retenu. Luc commença au baptême de Jean » (Ephrem, Commentaire de l'Évangile concordant ou Diatessaron, appendice)
Ce qui signifie que le récit de la naissance, intervenant avant l'immersion, n'est pas de la main de Luc, mais a été ajouté postérieurement, vraisemblablement par un contemporain de Luc, qui maîtrisait également les shémas d'écritures Juifs.
Revenons donc au verset cité plus haut, en commençant par apporter une précision :
Les mariages en Israël se réalisent en deux étapes : les kiddoushîn (également appelés éroussîn) et les nissouîn. A l'époque, la période entre les deux étapes pouvait durer jusqu'à un an, cependant, une fois les kiddoushîn accomplis, le couple était considéré comme marié, bien que les relations intimes soient interdites. Cependant, si ces dernières étaient réalisées dans une intention de nissouin, le mariage était scellé.
Ici il est dit que Myriam était fiancée à Yossef, de la maison de David, mais ne vivaient pas encore ensemble, ils étaient donc mariés légalement par kiddoushîn, soit la première étape. Or, le malakh Gavriel vient pour annoncer à Myriam qu'elle sera enceinte, ce qui l'étonne fort car elle n'est pas encore passée par l'étape des nissouin. Il lui est donc dit de s'approcher de Yossef et de concevoir de lui avant la dernière étape, mais cette action est conduite par HaShem :
« Elle se trouva enceinte par la rouah hakodesh » (Matityahou/Mathieu 1:18)
Car c'est poussée par l'esprit de sainteté que Myriam va devoir aller vers son mari avant les nissouin, de la même manière que Tamar fut poussée par la rouah hakodesh pour aller vers Yéhoudah, alors qu'ils n'étaient pas non plus mariés, comme il est dit :
« La rouah hakodesh dit : c'est de moi que ces choses sont arrivées [que Tamar se trouva enceinte] » (Béréshit Rabbah 85,12)
Ainsi que :
« La rouah hakodesh brillait sur elle » (Béréshit Rabbah 85,9)
« La rouah hakodesh surviendra sur toi, la puissance d'E.l E.lyôn t'enveloppera » (Luc 1:35)
Or, il est écrit :
« La rouah enveloppa Amassaï » (א Divréi Hayamim/Chroniques 12:19)
« Esther s'enveloppa de Royauté » (Esther 5:1)
Rachi sur le passage de Divréi Hayamim enseigne que rouah est à comprendre comme désir, tandis que la Guémara rapporte que pour Esther, ce passage se comprend ainsi : « En réalité, elle fut enveloppée de rouah hakodesh » (Méguilah 14b). Myriam fut donc saisie de désir par la rouah, tout comme Yéhoudah, selon nos Maîtres, fut saisi de désir pour Tamar, qu'il prenait pour une prostituée.
De même, c'est poussée par HaShem que Nitzévet bat Adael, l'épouse d'Ishaï, retournera vers son mari de façon dissimulée après avoir été répudiée, et engendrera David, qui déclarera au sujet de sa conception :
« Mais, en vérité, j'ai été enfanté dans l'iniquité, et c'est dans le péché que ma mère m'a conçu » (Téhilim/Psaume 51:7)
Et pour Myriam il est donc précisé dans Luc 1:35 :
« La rouah hakodesh surviendra contre toi » pour te pousser à désirer et à aller vers ton mari, contre ta volonté première, avant les nissouïn, tout comme il est survenu contre Tamar pour aller vers Yéhoudah hors du cadre du mariage, et vice-versa : "Yéhoudah voulut passer outre mais HaShem députa un ange préposé à la concupiscence et lui dit : « Où vas-tu Yéhoudah ? D’où viendront donc les rois et d’où viendront les libérateurs ?" (Béréshit Rabbah 85).
« La puissance d'E.lyôn t’obscurcira » pour t'épargner la honte d'être appelée adultère, comme Tamar le fut dans le Beth Dîn, le tribunal de Shem, fils de Noah, après qu'elle ait été découverte enceinte.
Seconde explication : « La Puissance d'E.lyôn t'enveloppera », comme expliqué ci-dessus.
Et ainsi :
« Une Voix est sortie du Ciel et a déclaré : de Moi ! C'est par Ma Volonté que la chose s'est produite [que Tamar fut mise enceinte de cette manière]» (Rachi sur Béréshit/Genèse 38:26)
« Aucune Parole n'est impossible à E.lohim » (Luc 1:37), car le Midrash rapporte que la royauté devait passer, selon la Parole de notre Père, par Tamar, et pour que Sa Parole s'accomplisse, il a donné du désir à Yéhoudah pour aller, en-dehors du mariage, vers cette jeune femme. De la même manière, ici s'accomplit la Parole, malgré les circonstances non favorables à l'union.
« Car l'enfant consacré qui naîtra de toi » car il est aimé et voulu d'HaShem comme : « Elle enfanta un fils et il appela son nom Shlomoh, et HaShem l'aima » (Deuxième Livre de Shmouël/Samuel 13:24)
« Sera nommé ben E.lohim » quand il recevra l'âme messianique, grâce à ses mérites, et pourra ainsi maîtriser les Forces de l'Univers, et par son relèvement des morts, comme le dit Rabbi Shaoul (Lettre envoyée aux Romains 1:4).
Or, après leur relation, Myriam partit trois mois chez Elishévah puis revint enceinte. Yossef voulut la répudier car il pensait qu'elle avait été adultère durant ce temps passé chez sa cousine. En effet, ils n'avaient eu qu'une seule relation donc, et il est dit :
« Une femme ne conçoit pas du premier rapport » (Yévamot 34a, Béréshit Rabbah 51:9)
Il ne s'agit pas d'une vérité absolue mais d'une norme générale (Nissim de Gérone), qui se vérifiait beaucoup plus dans les temps anciens (Noda B'Yéhoudah) et cela a été le cas de Tamar et de Routh, mères de la lignée messianique. Ainsi que de Myriam.
Cependant, Gavriel se dévoila à Yossef et lui annonça que l'enfant était bien de lui (tout comme Yéhoudah le reconnu envers Tamar), et que sa fiancée avait conçu avec le premier rapport. Qu'il ne craigne pas non plus que cette situation jette le discrédit sur lui car il était tsaddik, juste, et cette action pouvait l’entacher (à l'instar du fils de Ya'aqov). En effet, au niveau de la loi stricte, ils n'étaient donc pas en faute, car liés par les kiddoushin, cependant il s'agissait d'une faute morale, compte tenu de leur niveau de pudeur, au même titre que David et Bath-Schéva, qui n'ont pas fauté au niveau de la loi, mais au niveau moral, comme cela est enseigné :
« Rav donnait des coups de fouet pour des kiddoushîn effectués avec un rapport, car un tel comportement est impudique » (Kiddoushîn 12b)
Il en sera de même pour tout rapport qui surviendra avant le jour de la houppa (dais nuptial). Voici donc la lecture authentique :
« Voici comment arriva la naissance de Yéshou'a : Lorsque Myriam, sa mère, fut fiancée à Yossef par kiddoushïn, avant qu'ils n'aient vécu ensemble après avoir célébré les nissouïn, elle se trouva enceinte par la rouah hakodesh qui l'avait poussée à désirer et à aller vers Yossef. Or, Yossef, son futur mari, était un tsaddik, un homme droit : il décida de rompre les fiançailles discrètement plutôt que de tout étaler sur la place publique et lui faire honte, compte tenu de son niveau de tsniout, pudeur, et de Torah. Mais alors qu'il pensait à ces choses, un envoyé d'HaShem lui apparut dans un rêve et lui dit : « Yossef ben David, ne crains pas de prendre chez toi Myriam comme épouse, en finalisant les nissouïn, car ce qui a été conçu en elle, suite à votre premier rapport, est voulu de la rouah hakodesh. Elle t'enfantera un fils et tu le nommeras Yéshou'a, car il sauvera son peuple de ses péchés » » (Targoum Matityahou/Traduction explicative de Matthieu 1:18-21)
En vérité, ce récit est donc construit sur le modèle midrashique, dans la pure Tradition d'Israël, selon les codes connus depuis la Révélation du Sinaï.
L'auteur, Matityahou, était un Juif pétri de traditions orales et il a utilisé les formules midrashiques connues en Israël pour construire son propre récit. La religion d'Édom ayant coupé tout lien avec Israël et sa Torah orale, ils sont devenus incapables de comprendre le décodage, et ont sombré dans l'idolâtrie. Mais Moshé avait déjà été averti de cela, comme il est dit :
« Rabbi Yehoudah bar Shalom dit : « Moshé demanda que la Mishna (la loi orale) fut elle aussi mise par écrit. Mais le Saint, Béni Soit-Il, le prévint que les Nations traduiraient les Écritures un jour, qu'elles les liraient en grec, et qu'elles diraient : « Nous sommes Israël ». C'est pourquoi le Saint, béni soit-Il, dit à Moïse: Devrais-je lui écrire jamais autant de choses de Ma Torah (Hoshé'a/Osée 8:12), le résultat étant: Ils (Israël) sont considérés comme des étrangers (ibid.). Pourquoi dans cette mesure ? Parce que la Torah orale contient les mystères du Saint, béni soit-Il, et Il ne révèle Ses mystères qu'aux Justes, comme il est dit: "Le conseil d'HaShem est avec ceux qui le craignent" (Téhilim/Psaume 25:14). De même vous trouvez qu'après que les Sodomites ont irrité le Saint, béni soit-Il, et Il a été poussé à les détruire, Il a consulté seulement Avraham, comme il est dit: cacherai-je à Avraham ce que je fais ? » (Midrash Tânhouma sur Vayéra, 5)
Et pourquoi HaShem a-t-il poussé Myriam à aller vers Yossef avant leur nissouïn, afin d'avancer la naissance de Yéshou'a ? Car il est écrit :
אֲנִי יְהוָה בְּעִתָּהּ אֲחִישֶׁנָּה
« Moi, HaShem, en son temps, Je le précipiterai » (Yésha'yahou/Isaïe 60:22)
Ce passage parle de la Délivrance finale. Or, si quelque chose arrive en son temps, elle n'est pas précipitée, et inversement. Le rémez, l'allusion sur ce passage signifie qu'en son temps, c'est-à-dire dans les temps de l'union, l'arrivée de la yéshou'a, le salut, sera précipitée, interviendra avant le moment que chacun attend, c'est-à-dire les nissouîn, car la yéshou'a vient comme un voleur, et confond le satân.
En effet, toute la lignée messianique répond à ce schéma illogique, selon le point de vu humain : Lot mettant au monde le peuple de la future Routh suite à un rapport avec une de ses filles, l'union de Yéhoudah et Tamar, le mariage de Bo'az et Routh, et tous les mariages léviratiques entre David et Yéshou'a, ce qui explique le plus grand nombre de noms dans la généalogie de Yossef présentée par Luc.
Si l'on prend la valeur numérique de chaque première lettre de cette phrase, א-י-ב-א, nous trouvons 14, soit la valeur numérique de David, un des noms du Messie comme il est dit :
« Mon Serviteur David sera leur Roi » (Yéhézqèl/Ézéchiel 37:24)
*
« Lorsque le moment viendra, HaShem se révélera à lui et l’enverra et alors se révélera en lui l’âme du Messie qui était demeurée cachée en haut » (Responsa Hatam Sofer, Hochen Mishpat, Recueils chapitre 98)
Le moment est venu au Yardèn/Jourdain il y a 2000 ans, quand le Père a envoyé l'âme messianique du Gan 'Eden sous forme d'un oiseau sur Yéshou'a.
Autres « preuves »
A partir de là, il devient aisé de détruire toutes les autres « preuves » d'Édom sur ce sujet :
Almah/Parthenos
Au début de Mathieu, l'auteur cite le verset suivant : « Voici, la jeune fille sera enceinte, elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d'Immanouel » (Yésha'yahou/Isaïe 8:14). Un certain nombre de traductions traduit le mot hébreu « 'almah » par « vierge ». Or, cela est faux, 'almah se traduisant par jeune fille, qui peut être vierge ou pas. Une femme vierge de manière certaine est, par contre, appelée « bétoulah » en hébreu. Et nous voyons plusieurs exemples dans le Tanakh ou le mot 'almah désigne une jeune fille qui n'est plus vierge. Par exemple dans ce passage : « Soixante sont reines, octantes concubines, et les nubiles ['alamot] sans nombre » (Shir HaShirim 6:8). Dans le harem de Shélomoh, se trouvaient donc des jeunes filles/'alamot, non vierges bien évidemment.
Voyons donc ce verset du prophète. En effet, le sens premier de ce verset concerne la naissance du fils du roi Ahaz et de sa femme. Or, il est bien évidement que le roi et sa femme se sont connus intimement afin de mettre au monde leur fils. Cela est donc la preuve que dans ce contexte le mot 'almah signifie tout simplement une jeune fille qui concevra un enfant et accouchera, à la suite d'une relation avec son époux.
Mathieu l'utilise donc pour faire un rémez, une allusion à Yéshou'a. Cela en rapport avec le nom Immanouel, qui est un des nombreux noms du Messie, ses autres noms (entre autre) étant ישוע Yéshou'a, dont la guématria est égale à celle de דוד בן ישי David ben Ishaï, soit 386, et :
« Shiloh, ainsi qu'il est dit : « jusqu'à ce que vienne Shiloh » (Béréshit/Genèse 49:10). A l'école de Rabbi Yannaï on a dit : son nom est Yinnon, ainsi qu'il est dit : « son nom demeurera éternellement, face au Soleil, son nom est Yinnon » (Téhilim/Psaume 72:17). A l'école de Rabbi Hanina on a dit : son nom est Hanina, ainsi qu'il est dit : « tant que je ne vous aurais pas donné Hanina » (Yirméyahou/Jérémie 16:13). Il en est qui disent que son nom est Ménahem fils de Hizkiyah, ainsi qu'il est dit : « Car il est encore loin de Moi Ménahem, qui réconfortera Mon âme » (Eikha/Lamentations 1:16) » (Sanhédrîne 98b)
Les initiales de ces noms donnant Mashiah/Messie משיח. Immanouel, c'est-à-dire E.l [Nom Divin de bonté] avec nous, la bonté d'HaShem se dévoile par le Messie.
Nous avons également : « Trois choses sont étonnantes pour moi […] la trace de l'homme dans la 'almah » (Mishléi/Proverbes 30:19).
Un autre « argument » utilisé est l'emploi de la traduction « parthenos », dans la Septante, qui signifie une jeune fille vierge. Mais là encore, ce n'est pas une vérité absolue, puisque dans cette même Septante, Dinah, la fille de Ya'aqov, est appelée « parthenos » alors qu'elle a déjà été violée par Shékhèm, et que le fruit de ce viole sera la naissance d'Osnat, future femme de Yossef, ce qui prouve donc que parthenos peut également désigner une jeune fille déflorée, voir enceinte (Béréshit/Genèse 34:3-4).
Plus encore, dans la littérature grecque, les mots de la famille parthenos désignent en plusieurs endroits des jeunes femmes déflorées, voir déjà mères, qui peuvent être ou non célibataires (par exemple dans Euripide, Ion, 1472 ou encore Aristote, Politique, 5, 7, 2). Ce n'est qu'au fil du temps que ce mot a désigné quasi-exclusivement une vierge, à une époque postérieure à la rédaction de la version grecque du Tanakh.
Nous pouvons donc comprendre pourquoi ces mots sont utilisés : Myriam était dans sa période de kiddoushîn avec Yossef, et elle fut enceinte de lui alors qu'elle n'était pas encore mariée de façon définitive. Le mot 'almah est donc celui qui la désigne le mieux : une jeune fille déflorée mais non mariée. De même pour sa traduction grecque parthenos : une jeune fille non mariée officiellement mais enceinte.
La vérité sur la « vierge »
La religion occidentale dite chrétienne s'est créée sur un mélange de Judaïsme et de paganisme. La Guémara nous dit : « Rome n'avait ni écriture ni langue à elle » ('Avoda Zara 10a). Dans la Torah, nous voyons qu'Essav était très superficiel, car dès ses premières apparitions, il désigne le plat de lentille, non par son nom, mais par sa couleur : « donne-moi de ce rouge ». La Torah est le Séfer Adâm, le livre de notre vie, et chaque histoire révèle la vérité sur les paramètres de notre Univers. Ainsi, 'Essav étant l'ancêtre d'Édom, nous voyons que son héritage se compose de superficialité, de vol et de débauche (physique et spirituelle) principalement.
Sa religion s'est donc bâtie sur les mêmes fondations : il a volé le Messie, ses paroles et des Textes d'Israël, les a mélangé (adultère spirituel) avec le paganisme de son époque, et les enseigne de façon superficielle.
Rome s'est bâtie sa spiritualité sur les religions des pays conquis, sous sa domination, ou proches de lui (Égypte, Syrie, Grèce, etc). Et parmi ces spiritualités, se trouvait le culte d'une certaine « Reine des Cieux », qui était déjà connue d'Israël dans le Tanakh :
« Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine des cieux » (Yirméyahou/Jérémie 7:18)
« Et depuis que nous avons cessé d'offrir de l'encens à la reine des cieux et de lui faire des libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par l'épée et par la famine » (Yirméyahou/Jérémie 44:18)
En réalité, cette reine du ciel, qui, vierge, met un enfant au monde, a ses racines plongées dans l'idolâtrie des Premiers Temps :
« Nimrod prétendait être un dieu, il réussit à convaincre les peuples qu'il avait créé les Cieux et la Terre. L'opinion générale admettait que Nimrod n'était pas né d'une femme et que Kouch n'avait que cinq fils : Séba, Havila, Sabta, Rama et Sabteca. La Torah réfute l'idée répandue que Nimrod était un dieu [incarné] en précisant clairement et sans aucune ambiguïté que « Kouch engendra Nimrod » (Méam Loez sur Béréshit 11:31)
Selon la mythologie Babylonienne, Nimrod a tué son père et a épousé sa mère, Sémiramis, la reine de Babylone. Quand Nimrod est mort, elle a prétendu qu'en réalité, il était allé au ciel et était devenu Ba'al, le « dieu soleil ». Puis, Sémiramis est tombée enceinte « des dieux » et accoucha d'un petit Tammouz, qui naquit...un 25 décembre. Selon elle, il s'agissait d'une réincarnation de Ba'al, elle avait donc donné naissance à un « dieu ». A partir de ce moment-là, la « déesse » Sémiramis s'est faite connaître sous plusieurs noms : la reine du ciel, la médiatrice entre les « dieux » et les hommes, la reine de l'humanité...(2)
Notons au passage qu'elle fut donc la mère de Nimrod une première fois, puis sa femme, puis à nouveau sa mère par sa « réincarnation », lui le « dieu du soleil » Ba'al. Or, le Soleil est une étoile et Rachi, commentant le verset de Yirméyahou cité plus haut, nous apprends qu'on appelait la reine des cieux « la grande étoile. Telle est également la traduction de Yonatân : l'étoile des cieux ».
Le point de départ de toute mythologie se trouve juste après le déluge. Les survivants, au nombre de huit, étaient attachés à HaShem et à Sa Torah (qui existait déjà avant son don sur le Sinaï). Peu de temps après, les hommes ayant commencé à se multiplier sur la face de la Terre, advint ce Nimrod, qui était rebelle envers le Créateur et capturait des âmes pour les placer dans l'idolâtrie (cf. Rachi). Son nom provient de « marad », signifiant « se rebeller ». Avec lui commença les mythologies et l'idolâtrie qui perdurent jusqu'à nos jours.
Au cours du temps, des guerres et des dominations, les mythologies ont migré, les personnages emblématiques changés de noms, mais la racine est toujours restée la même. Or, la racine du Roi Messie d'Israël n'est pas Babylone mais Ishaï, la famille Davidique, intégrée au peuple d'Israël, choisis par l'Unique vrai E.lohim.
Les Nations ont hérité de cet esprit de rébellion envers HaShem, le point culminant étant de « changer les temps et la Torah » (Daniel 7:25). La religion d'Édom, le christianisme, est dans son essence donc, « Nimrodienne », rebelle. Elle a aboli la Torah en la troquant contre les enseignements de Constantin et Rome, et a changé les Fêtes d'HaShem par des célébrations païennes. Elle a accomplit à la perfection la mission de l'anti-messie.
Pour en revenir à Sémiramis, la reine de Babylone, celle-ci a également voyagé au cours du temps, changeant de nom et de corps. Mais l'esprit derrière l'idole est resté le même, ce que les humains ne voient pas. Ishtar (symbolisant l'étoile du matin, la planète Vénus), Astarté (« Étoile »), Vénus Victrix (l'étoile du matin victorieuse)...
De même pour son cher Nimrod, connu également comme Tammuz, Ba'al, le dieu soleil/sol invictus pour les romains, que Constantin adorera le dimanche (sunday, le « jour du [dieu] soleil) et en fera le jour adoration de son dieu, que la religion d'Édom, là encore (!) reprendra.
Semiramis, avec son petit Tammuz/Ba'al/Nimrod dans les bras, a véritablement développé le culte de la mère ensemencée des « dieux » qui donne naissance à un fils « divin ». Dans beaucoup de mythologies autour du monde, nous retrouvons ce « couple » assez singulier, s'incarnant différemment selon la civilisation et l'époque : L'Isis et l'Horus de l’Égypte, Devaki et Krishna pour l'Inde, Vénus et Jupiter pour Rome, Shing Moo et son enfant pour la Chine, etc.
Isis et Horus, la "vierge" et "Jésus" (3)
Dévaki et Krishna (4)
Évidement, les connections entres les différentes mythologies et histoires païennes sont plus compliquées que ce qui est résumé ici, mais dans l'ensemble, beaucoup d'histoires et de personnages semblables se retrouvent dans divers mythes et pays.
L'histoire de la femme vierge qui tombe enceinte des « dieux », ainsi que d'autres éléments mythologiques sont tombés dans les mains de Rome. Les croyants Non-Juifs sans Torah devenant de plus en plus nombreux, assez rapidement l'étude des Textes d'Israël comme le récit de Matityahou/Mathieu ont été compris, interprétés à la lumière du paganisme. Il s'en suit que les schémas midrashiques employés par l'auteur sur la naissance du Messie, prenant sources dans les récits de la Torah, n'ont pu être compris (un complément historique sera apporté plus bas à ce sujet).
Le « dieu homme »
« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination sera sur ses épaules. On criera son nom : admirable conseiller, E.l puissant, mon père du temps, prince du shalom » (Yésha'yahou/Isaïe 9:5)
Selon le Targoum Yonathân, une des compréhensions est la suivante :
« Le prophète a annoncé à la maison de David: « Un garçon est né à nous, un fils a été donné à nous, qui a pris la Torah sur lui pour la garder; et son nom a été appelé par Celui qui donne des conseils merveilleux, le D. Puissant, Celui qui vit éternellement : 'Messie,' dans la paix dont le jour est abondant pour nous »
Comme cela est rapporté ici :
« Il lui dit : il me faut encore faire venir le Roi Messie, dont il est écrit : « Car un enfant nous est né » (Yésha'yahou/Isaïe 9:5) » (Devarim Rabbah 1,20)
Le Texte peut également se comprendre de la façon que chaque titre se réfère au Roi Messie, ce qui n'est pas contradictoire mais complémentaire car la Torah a 70 facettes :
Admirable conseiller, car il sera le Rabbi des Rabbanim, comme il est dit : « Il était assis dans la Cour du Temple parmi les Rabbanim, et non seulement il les écoutait mais encore leur posait des questions à propos de ce qu'ils disaient, et tous ceux qui l'entendaient étaient surpris par sa sagacité et par ses réponses » (Luc 2:46-47).
E.l puissant, comme il est dit : « vous êtes tous des élohim » ainsi que : « Vois, Je te fait Elohim pour Pharaon » (Shémot/Exode 7:1) et « Moshé est le premier libérateur et le dernier libérateur » (Shémot Rabbah 2:4). En hébreu, E.l puissant se dit E.l guibor. Or, nous retrouvons cette expression dans le prophète, pour parler des héros morts : « les puissants héros lui adresseront la parole » (Yéhézqèl/Ézéchiel 32:21), en hébreu les éléi guiborim, soit le pluriel de E.l guibor.
Mon père du temps/du monde (en hébreu « avi 'olam ») car il sera celui qui nous enseignera la voie parfaite qui mène à la vie éternelle au travers de la pratique de la Torah et des mitsvot, car son école est la véritable, et il est dit : « L'enseignant, le Maître est appelé père (av) » (Sforno sur Béréshit 10:21).
Yossef est également appelé le père (« av ») de l’Égypte car toute domination lui a été donnée, comme il est écrit : « E.lohim m'a établi comme père (av) de Pharaon, et pour Adôn (Seigneur) de toute sa maison, et gouverneur de toute la Terre d’Égypte » (Béréshit/Genèse 45:8). De même, la Guémara rapporte : « Moshé était un 'av' (père) en Torah, un 'av' en sagesse, et un 'av' en prophétie » (Méguilah 13a), c'est-à-dire qu'il guidait tout à chacun dans ces domaines.
A ce sujet, certains citent ces paroles de Rabbi Moshé HaDarshân dans ses commentaires sur le Roi Messie pour étayer leur compréhension égyptienne : « Le Rédempteur que Je mettrai parmi vous n'a pas de père [av] ». Littéralement : « il n'y a pas pour lui de père ». Ayant défini le mot père/av, il est devient aisé de comprendre ce passage, et de plus avec l'apport d'un autre Midrash : « Avraham, de lui-même, reconnut l'existence du Saint Béni Soit-Il. Personne, en effet, ne lui enseigna la connaissance du Saint Béni Soit-Il, il la découvrit de lui-même. C'est l'une des quatre personnes qui connurent d'elles-mêmes le Saint Béni Soit-il, dont Iyov/Job […] Hizquiyahou […] le Roi Messie connaît aussi de lui-même le Saint Béni Soit-Il » (Bamidbar Rabbah, 14:2).
Ces quatre personnes n'ont pas eu d'av, de père, en sagesse, en connaissance, etc, dans le sens décrit ci-dessus, elles ont trouvé HaShem d'elles-mêmes, sans Maître, ainsi qu'il rapporté : « D'où lui viennent ces choses? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? » (Marc 6:2).
Prince du Shalom car il donnera la Paix dans le monde, et le rémez est qu'il se rendra maître d'Édom, comme cela sera vu par la suite, car עשו 'Essav a la même guématria que שלום Shalom, soit 376, Édom étant 'Essav.
Yéshou'a est appelé Adôn, Seigneur, tout comme Yossef est appelé Adôn.
Yéshou'a est appelé Elohim, tout comme Moshé est appelé Elohim, et de même tous les Israélites.
Yéshou'a est appelé Av, Père, tout comme Yossef est appelé Av.
Yéshou'a est appelé l'Agneau, tout comme Ya'aqov/Jacob est appelé Agneau : « Ya'aqov ne voulut pas que les égyptiens fautent en le déifiant. Car ils s'agenouillent devant l'agneau [qui était une des idoles des égyptiens à l'époque] et moi je suis comparé à un agneau, comme il est dit : « Israël était un agneau égaré » (Yirméyahou/Jérémie 50:17) » (Béréshit Rabbah 96:5).
Tamar et Routh ont été conduites par la rouah hakodesh pour mettre au monde leurs fils selon des procédés douteux, Myriam a été conduite par la rouah hakodesh pour mettre au monde son fils avant la finalisation de son mariage.
La Guémara enseigne également ceci : « Et Rabba a dit au nom de Rabbi Yohanân : Dans l'avenir, les tsadikim (Justes) seront appelés par le Nom du Saint Béni Soit-Il, comme il est dit : « Tous ceux qui s'appellent de Mon Nom, et que J'ai créé pour Ma Gloire » (Yésha'yahou/Isaïe 43:7). Et Rabbi Shmouel bar Nahmani a dit au nom de Rabbi Yohanân : Trois ont été appelés par le Nom du Saint Béni Soit-Il : Les Justes, le Messie et Yéroushalayim » (Baba Batra 75b).
De même que Yéshou'a est appelé par le Nom Divin Ineffable, le Shem Améforach, de même pour les Justes, car Yéshou'a est « le premier d'un grand nombre de frères ».
Pour terminer, la Guémara nous apprend que « le messager d'une personne est comme lui-même » (Mishna Bérakhot, 5:5). Cela signifie que quand un envoyé parle au nom de celui qui l'envoie, il parle comme si il l'était lui-même. Le Midrash affirme également que ce n'était pas Moshé qui parlait dans plusieurs endroits, mais la Shékhinah au travers sa gorge. Ainsi, quand Yéshou'a dira par exemple « Je suis l'Aleph et je suis le Tav » (Révélation 22:13), il parle comme « ayant entendu du Père » et non « de lui-même ».
Le Roi Messie est donc parfaitement humain, et les Textes prouvent que tout autre pensée n'est qu'égarement, comme cela est dit :
« Personne ne peut soutenir que deux pouvoirs ont créé le monde : il est écrit, non pas « les dieux dirent » mais « E.lohim dit » (Shémot/Exode 20:1), non pas « au commencement les dieux créèrent » mais « E.lohim créa » (Béréshit/Genèse 1:1)» (Béréshit Rabbah 1,7)
En réalité, selon le Zohar, le Roi Messie est un homme qui recevra l'âme messianique qui a été créée avant la fondation du monde, qui va l'élever au-dessus de tous les autres hommes, et même des anges, ainsi qu'il est dit :
« Il s'élèvera plus haut qu'Avraham, il grandira plus que Moshé, il sera placé très haut, plus haut que les anges du service divin » (Yalkout Shim'oni 2:476 sur Yésha'yahou/Isaïe)
Selon nos Maîtres, c'est ce qui lui donne la supériorité sur toutes autres créatures d'HaShem. Seul le Père donc est au-dessus de lui, tout comme seul Pharaon était au-dessus de Yossef.
***
Sachant maintenant que le Roi Messie est un homme de la même nature que nous, et possédant l'âme messianique en lui, il convient d'expliquer maintenant, selon le regard authentiquement Juif, les passages pouvant prêter à confusion.
Préambule à l'évangile de Yohanân/Jean
Il faut savoir que cet évangile est le plus midrashique des quatre, c'est-à-dire celui qui utilise le plus la symbolique, et la lecture homilétique. Il y a un très grand danger à prendre beaucoup des paroles du Messie au pied de la lettre. N'oublions pas que beaucoup de paroles prononcées sont « esprit et vie ».
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« Tomas répond et lui dit : mon Adôn et mon élohim ! » (Yohanân/Jean 20:28)
Il n'y a ici aucune marque d' « incarnation ». Le mot Adôn signifie « Maître » et il est rapporté que Sarah utilisait ce qualificatif pour désigner son mari Avraham (voir 1 Shi'môn Kéfa/Pierre 3:6). Et il a été vu que le mot Elohim peut, certes, désigner le Créateur, mais également un homme puissant, un juge, un Israélite, un héros.
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« Moi et le Père nous sommes un » (Yohanân/Jean 10:30)
Premièrement, il est bien évident que Yéshou'a ne dit pas ici qu'il est « l'incarnation » puisque juste après il s'explique en citant le Téhilim/Psaume qui enseigne que tous les Israélites sont appelés des élohim (verset 34).
Deuxièmement, un autre passage de Jean explique celui-ci : « afin que tous soient un, comme Toi, Père, Tu es en moi, et comme je suis en Toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que Tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que Tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et Toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que Tu m'as envoyé et que Tu les as aimé comme Tu m'as aimé » (Yohanân/Jean 17:21-23).
Si Yéshou'a est « l'incarnation » car il se dit Un avec le Père, alors chaque croyant devient « l'incarnation » car selon les propres paroles du Messie, nous sommes un comme lui et le Père sont un.
En vérité, il n'y a aucune difficulté avec ce texte. La Torah enseigne que l'homme et la femme, dans le mariage, devient ehad, un. L'unité, au sens de la Torah, c'est la réunion dans la diversité. HaShem reste HaShem, et le Messie reste le Messie. D'un côté il y a un Esprit éternel et infini, d'un autre un homme de la semence de David. Mais Yéshou'a étant parvenu à être l'image parfaite d'E.lohim dans ce monde (ce à quoi tout être humain devrait aspirer, et à quoi nous arriverons dans le 'olam haba, le monde futur), il est le seul à avoir réussi cette unité avec son Créateur de manière aussi parfaite, autant qu'un homme le peut.
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« En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Elohim et de notre Goel Yéshou'a le Messie » (Tite 2:13)
Ce passouk peut se comprendre de deux façon : Elohim, nous avons dit, désigne une personne puissante, un Israélite, etc. Donc ici il n'y a aucun problème à appeler le Roi Messie Elohim.
Seconde interprétation : il suffit de replacer la ponctuation (qui n'existe pas dans l'original grec) pour comprendre que Rabbi Shaoul parle ici du Père et du Messie : « en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire du grand E.lohim [Le Père], et de notre sauveur Yéshou'a le Messie ». cette lecture est également probable puisque le but de la création est que le Roi Messie dévoile la Royauté d'HaShem sur Terre.
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« A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il déliait le Shabbat, mais parce qu'il appelait HaShem son propre Père, s'accordant lui-même à E.lohim » (Yohanân/Jean 5:18)
Le mot grec pour « s'accorder », traduit ici par certaines traductions par « se faire égal à » se retrouve, par exemple, dans les versets suivants : « même sur ce point-là leurs témoignages ne s'accordaient pas » (Marc 14:59).
Il y a 39 mélakhot/travaux interdit(e)s le jour du Shabbat, ainsi que leurs dérivés. En plus de cela, les Rabbis construisent des barrières, une haie, pour protéger les interdits, afin de ne pas venir à les transgresser, comme il est écrit : « vous garderez Ma Garde ». Selon les écoles rabbiniques, des interdits étaient liés ou déliés. A l'époque du Second Temple, il y avait beaucoup de haine gratuite parmi le peuple, et des sectes extrémistes avaient plus de pouvoir que d'autres. Pour eux, délier une barrière rabbinique et permettre une certaine action le Shabbat revenait à transgresser ce jour Saint, alors qu'en réalité, la chose était permise.
Ainsi, en « s'accordant avec E.lohim », le Messie leur fait comprendre qu'il ne dépend pas d'une école en particulier, encore moins la leur, et qu'il se réserve le droit de lier et délier certaines barrières. Son Père (av) est « directement » HaShem, et non un enseignant intermédiaire (av en sagesse, en Torah, etc).
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« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Yéshou'a le Messie, lequel, vivant en forme d'Elohim, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être accordé avec E.lohim, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et paraissant tel un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort sur la poutre » (Lettre envoyée aux Philippiens 2:5-8)
Ce passouk s'explique ainsi : Yéshou'a, grâce à l'âme messianique, a atteint le statut d'Adâm avant la faute (c'est pourquoi il est appelé le second Adâm), il peut donc mériter le titre d'Elohim pleinement. Cependant, il n'a pas refusé la coupe du Père et a accepté de se défaire de tous ses avantages que lui vaut sa position, comme il est dit : « mon Père ne pourrait-Il pas m'envoyer douze légions d'anges ? ».
*
« C'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la Divinité » (Lettre envoyée aux Colossiens 2:9)
Les grands Maîtres d'Israël, les frères de Yéshou'a, atteignent également ce niveau, comme il est rapporté dans les Iguérot Kodesh de la Hassidout Loubavitch :
« On ne peut pas poser de question sur l'intermédiaire (c'est-à-dire le Rabbi), car c'est l'essence d'HaShem Lui-même qui s'est revêtue d'un corps humain » (Likoutei Sihot Vol. II, pages 510-511)
Ainsi sont les paroles des hassidim au sujet de leur Maître, qui pourtant reste un homme.
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« HaShem a envoyé Son Fils, né d'une femme » (Lettre envoyée aux Galates 4:4)
Pour certains, l'expression « né d'une femme » fait référence à la virginité de Myriam, mais il s'agit en fait d'une expression typiquement hébraïque, comme il est dit dans la Guémara : « Que fait parmi nous un être né d'une femme [Moshé] ? » (Shabbat 88b).
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« Il leur dit : vous vous êtes d'en bas, moi je suis d'en haut. Vous, vous êtes de cet univers, moi je ne suis pas de cet univers. Je vous ai donc dit : vous mourrez dans vos fautes. Oui, si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos fautes » (Yohanân/Jean 8:23-24)
Tout comme la Shékhinah parlait à travers la gorge de Moshé, de même parle-t-elle à travers la gorge du Messie. L'âme messianique, descendue au Yardèn (Jourdain) et inclue dans l'homme Yéshou'a, s'exprime en disant qu'elle n'est pas de ce monde. Effectivement, elle a été créé avant ce monde car le Ba'al Hatourim commente la Torah en disant que le « souffle d'E.lohim qui planait sur la face des eaux » est le souffle du Roi Messie. Si ces pharisiens ne croyaient pas que cette dimension messianique s'était incluse à l'âme de l'homme Yéshou'a, il repousserait de ce fait le Roi Messie et donc la Délivrance de leur exil et de leurs fautes par la même occasion.
*
« Nul n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l'homme » (Yohanân/Jean 3:13)
Ici se pose un problème, puisque la Torah stipule clairement que Moshé est monté au Ciel par le Sinaï pour aller y chercher la Torah, et redescendre avec elle : « Moshé est monté vers les Hauteurs Célestes » (Shabbat 88b). De plus, il est écrit : « Elle n’est pas au ciel pour que tu dises : « Qui montera pour nous au ciel et l’ira quérir et nous la fera entendre afin que nous l’observions ? » (Dévarim/Deutéronome 30:12). Depuis que Moshé est revenu avec la Torah, il n'est plus « utile » de monter dans les Cieux puisque tous les outils de l'homme se trouvent sur Terre. De même, ce n'est pas le Messie qui monte pour recevoir l'âme messianique, mais c'est cette dernière qui descend du Gan 'Eden pour pénétrer en lui.
Mais en réalité, il n'y a pas de difficulté. En effet, voici ce qui est dit : « Moshé est le premier libérateur et le dernier libérateur » (Shémot Rabbah 2:4) car « ce qui a été, c'est ce qui sera ». De plus, un des noms du Roi Messie, Schilo (voir Béréshit/Genèse 49:10) possède la même valeur numérique que le nom Moshé en hébreu, et nos Maîtres affirment que Moshé est le Messie.
Pourtant, nous voyons que Yéshou'a parle avec Moshé sur la montagne, donc il ne s'agit pas de la même personne ?
Nos Maîtres nous apprennent que le Roi Messie possède une partie, une étincelle d'âme de Moshé, plus précisément sa néshama. L'âme est semblable à une bougie car il est dit : « la néshama de l'homme, c'est la bougie d'HaShem » (Mishléi/Proverbe 20:27) et quand une flamme est dupliquée, la première reste entière, et la seconde est pleine également. Yéshou'a possédant cette partie d'âme de Moshé, il peut s'identifier à lui, et selon le Midrash, Yéshou'a, Moshé, est monté vers les Cieux pour recevoir la Torah et en est redescendu. Personne n'est donc monté dans les Hauteurs célestes sauf Moshé dont l'âme se retrouve en Yéshou'a, le Fils de l'homme, car le premier et le dernier libérateur sont un.
*
« Celui qui m'a vu a vu le Père » (Yohanân/Jean 14:9)
Yéshou'a étudiant et accomplissant la Torah de la manière la plus parfaite qui soit pour un homme, il est celui qui adhère le plus à l'image Divine, et devient tel un miroir qui réfléchit une image. Cela aussi nos grands Maîtres l'ont atteint, puisqu'il est dit que Rabbi Shimôn Bar Yohaï est comme la Face d'HaShem Lui-même, celui qui le voit, voit le Père : « Qui est la face d'Hashem É.lohim ? C'est Rabbi Shimôn Bar Yohai [un grand Maître d'Israël]» (Zohar Bô 38a).
*
Yéshou'a ne fait rien de lui-même et n'a rien de lui-même. Il apprend du Père et reçoit ses autorités d'HaShem. Si il a l'autorité de pardonner les fautes, c'est parce que cette autorité lui a été donnée. Si il a la vie en lui-même, c'est parce qu'HaShem lui a donné cette vie ainsi que le pouvoir de ressusciter. Tout ne luit vient que d'HaShem, ainsi qu'il est dit : « Tout pouvoir m'a été donné dans les Cieux et sur la Terre » (Matityahou/Mathieu 28:18).
Il est écrit que celui qui touche un fils d'Avraham, d'Yishaq et de Ya'aqov touche la prunelle de l’œil d'HaShem (Zékharyah/Zacharie 2:8). Ainsi, le Roi Messie étant l'homme adhérant de façon parfaite à l'image d'E.lohim, tout ce qui le concerne concerne HaShem et vice-versa. C'est pourquoi certains Textes du Tanakh présentent parfois Yéshou'a comme HaShem et vice-versa :
« Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Yéroushalayim un souffle de bonté et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé » (Zékharyah/Zacharie 12:10)
« HaShem paraîtra, et Il combattra ces nations, Comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers » (Zékharyah/Zacharie 14:3-4)
Mais cela existe également avec d'autres personnages bibliques. Par exemple, ici le Roi Messie est assimilé à David lui-même : « Mon Serviteur David sera leur Roi » (Yéhézqèl/Ézéchiel 37:24).
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"Il est, pensent-ils, bèn Yossef..." (Luc 3:23)
Certaines personnes disent que ce verset prouve la naissance virginale par sa formulation, mais c'est une fois de plus une erreur. Le mot "penser" ici n'est pas à comprendre comme "on s'imaginait que", mais dans le sens "on le considérait, on le croyait, on l'estimait, on savait de source sûr qu'il était fils de Yossef fils de...". Le mot grec utilisé ici est νομιζω, qui provient de "nomos", la loi, et le strong apporte comme précision : "retenir, posséder par coutume ou par usage". Selon le contexte, nous comprenons donc que Luc écrit ici qu'on croyait, on regardait Yeshou'a comme fils de David, car on possédait une tradition écrite à ce sujet (comprendre : une généalogie).
L'auteur de ce récit a "fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine" (Luc 1:3), et il s'est donc basé sur des documents généalogiques existant à son époque pour prouver que tous savaient que le Rabbi était bien fils biologique de Yossef, lui-même fils de David. Le Midrash rapporte : "Rabbi Lévy a dit : 'On a trouvé à Yéroushalayim un rouleau de généalogie dans lequel il était écrit qu'Hillel descendait de David, que Rabbi Hiya l'ancien descendait de Shefatia fils d'Avitaï, que la famille de Kalba Shavoua descendait de Calèv, que la famille de Titsit hakeset descendait d'Avner, que la famille de Cobshin descendait d'Achab, que la famille de Yatsa descendait d'Asaph, que la famille de Yéhu venait de Sephoris, que la famille de Yannaï descendait d'Eli, que Rabbi Yossi ben Halafta descendait de Yonadav fils de Rekhab, et que Rabbi Né'hémia descendait de Né'hémia de Tarshata" (Béréshit Rabbah 98:8). Rachi commente sur Bamidbar/Nombres : "Ils ont produit des documents attestant de leur généalogie, et des témoins pour confirmer leur ascendance, afin que chacun puisse être enregistré dans sa tribu" (1:18). De tels documents devaient encore exister durant l'ère du second Temple, documents utilisés par Luc, et des témoins ont dû confirmer que Yeshou'a était bien le fils charnel de Yossef.
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« Pour multiplier l'autorité, pour la paix sans fin sur le trône de David » (Yésha'yahou/Isaïe 9:6)
Certains utilisent ce passage pour « démontrer » que le Roi Messie est né d'une vierge. En effet, le mot « multiplier/accroissement» s'écrit ici en hébreu לםרבה. Or, la deuxième lettre est un Mêm, qui normalement devrait s'écrire de façon ouverte, comme ceci : מ. Cependant, ici, la lettre est « fermée » ם, alors que cette forme ne se trouve qu'en fin de mot. En extrapolant, certains avancent alors que cela signifie que Yéshou'a est sorti d'une matrice « fermée », c'est-à-dire d'une vierge, qui n'a pas connu d'homme.
Mais cette explication ne repose sur aucun fondement. Si ce Mêm fermé s'était trouvé dans le mot « 'almah », qui signifie littéralement une « jeune fille », à la limite, une telle extrapolation aurait pu être possible (même si toutes les autres preuves de la Torah d'Israël vont à l'encontre de cela). Cependant, il n'en est rien, et ce Mêm fermé se trouve dans un mot qui parle, non plus du Roi Messie lui-même, mais de la Royauté de David de façon générale.
Nos Maîtres nous expliquent les raisons de cette anomalie : « Rabbi Tânhoum a dit : Bar Kappara a exposé dans une leçon à Séphoris : pourquoi la lettre Mêm est-elle toujours ouverte au milieu d'un mot, alors que celle-ci est fermée ? C'est que le Saint Béni Soit-il a voulu faire de Hizkiyahou le Messie, et de Sanhériv Gog de Magog. Alors l'Attribut de Justice a dit devant le Saint Béni Soit-Il : Maître du monde, si David, Roi d'Israël, qui a dit devant toi tant de chants et de louanges, Tu n'as pas fait de lui le Messie, Hizkiyahou, en faveur de qui Tu as accompli tous ces miracles et qui n'a cependant dit aucun chant devant Toi, Tu vas en faire le Messie ! C'est pourquoi le Mêm a été fermé » (Sanhédrîn 94a). HaShem a « fermé » le Roi d'Israël de l'époque pour que l'âme messianique ne pénètre pas en lui, car il n'eut pas assez de mérite pour devenir le Roi Messie.
Enfin, cela signifie que la royauté est « fermée » durant l'exil, elle ne se « grandit » pas, comme il est rapporté dans un autre endroit : « En ce jour, Je relèverai la soukkah effondrée de [la royauté de] David, Je clôturerai ses brèches, Je relèverai es cassures, Je la bâtirai comme aux jours de pérennité » ('Amos 9:11).
Arguments historiques
(source : le blog TorahshelYeshua.blogspot.fr)
« Vains également sont les Ebionites, eux qui n’accueillent pas en leur âme l’union de Dieu et de l’homme mais qui restent dans le levain de la naissance (naturelle), et qui ne veulent pas comprendre que le Saint Esprit vint en Marie, et que la puissance du Très-Haut la couvrit de son ombre et que ce qui naquit est Saint et est le Fils du Très Haut, le Père de Tout, qui opéra son Incarnation » (Irénée, Adversus hæreses V,1)
« Voici la jeune femme deviendra enceinte, et enfantera un fils (Is 7 :14), comme Théodote l’Ephésien et Aquila Pontique, tous deux des prosélytes juifs, l’ont traduit. Les Ebionites, suivant ceux-ci disent qu’il (Jésus) a été engendré de Joseph » ( Ibid. IV,33 )
« Les Ebionites reconnaissent que le monde a été créé par le vrai Dieu, mais ils fabulent à propos du Christ comme Cérinthe et Carpocrates. Ils vivent selon les coutumes juives non écrites et prétendent qu’ils sont justifiés selon la Loi, et que c’est en pratiquant la Loi que Jésus a été justifié. C’est pour cela qu’il a mérité le nom de Christ de Dieu car personne n’a pu accomplir la Loi. Car si quelqu’un a accompli les commandements de la Loi, il aurait été le Christ. D’ailleurs, eux-mêmes, en faisant de même, peuvent devenir des christs, car ils disent qu’il est un homme comme les autres » (Hyppolite de Rome, Elenchos VII,34)
« Quand on considère ce que ceux qui, issus des juifs, croient en Jésus pensent de leur sauveur. Certains pensant qu’il est né de Marie et de Joseph, tandis que d’autres pensent qu’il est né de Marie et de l’Esprit Saint, sans partager la croyance en sa Divinité, tu comprendras pourquoi cet aveugle dit : ‘Fils de David, aies pitié de moi’, lui que de nombreuses gens réprimandent : car nombreux sont ceux qui, issus de Jéricho, sont issus des nations, ils réprimandent la pauvreté de ceux qui, issus des juifs, semblent avoir la foi, afin qu’il se taise l’ébionite, c’est-à-dire le pauvre relativement à la foi en Jésus, ne sont pas de ceux qui sont issus des nations » (Origène sur Matthieu XVII,12)
« Une vierge est mère, voici un signe de contradiction, les marcionites s’opposent à ce signe et affirment avec insistance que le Christ n’est pas né d’une femme, les ébionites s’opposent à ce signe et disent qu’il est né d’un homme et d’une femme, comme c’est le cas pour notre naissance à nous » (Homélies sur Luc XVII)
« Il faut savoir que l'un de ces traducteurs, Symmaque, était ébionite. L'hérésie appelée ébionite est celle des gens qui disent que le Christ est né de Joseph et de Marie, qui pensent qu'il est tout simplement un homme, et qui affirment avec force qu'il faut garder la loi tout à fait comme les juifs, ainsi du reste que nous le savons par ce qui a été exposé plus haut. On montre encore maintenant des commentaires de Symmaque dans lesquels il semble s'efforcer de confirmer ladite hérésie par l'Évangile de Matthieu. Origène mentionne qu'il tient ces ouvrages avec aussi d'autres gloses de Symmaque sur les Écritures, d'une certaine Julienne, et il dit qu'elle avait reçu ces livres en héritage de Symmaque lui-même.» ( Histoires Ecclésiastiques 6:17 )
« le Christ était le fils de Joseph et de Marie, le considérant comme un simple homme et affirment avec force qu'il faut observer la loi tout à fait comme les juifs » (Eusèbe de Césarée, démonstration évangélique V,17)
Nous voyons donc que les Juifs qui croyaient en Yéshou'a comme Messie, appelés Ebionites ou encore Nazaréens, professaient un sauveur né de Yossef et de Myriam. Cependant, les Non-Juifs qui sont venus à la foi, ne connaissant pas la Torah orale et ses « codes » ont pris le texte littéralement et ont enseigné la naissance virginale, ce qui ne choquait pas, étant donné que les mythologies païennes sont pleines d'histoires de « dieux » fécondants les humains.
Nous voyons donc qu'assez tôt dans l'histoire de la communauté du Messie, cette dernière s'est très vite divisée en deux : le côté Juif qui a toujours soutenu l'idée d'un Yéshou'a fils biologique de Yossef et Myriam, pleinement homme, et d'un autre le côté Gentil qui a soutenu l'idée d'une incarnation divine dans le sein d'une vierge. Sachant que les Juifs possédaient la Torah orale ainsi que l'évangile de Matityahou en hébreu, soit l'original, tandis que les chrétiens Non-Juifs avaient rejeté Israël, méconnaissant leurs Textes, et sortaient du paganisme de l'époque, quel groupe était le plus proche de la vérité du Roi Messie d'Israël, annoncé par la Torah ?
Que l'histoire tranche.
Autres
Pour certains, un homme ne peut délivrer des fautes, il faut obligatoirement qu'il s'agisse d'un être Divin, d'une « incarnation » qui doive nous sauver. Mais là encore, cela ne tient pas. En effet, durant des siècles, les animaux offerts au Temple comme qorbân, offrande, ôtaient les péchés des hommes durant un temps. Si donc un simple animal ou les cendres d'une parah adoumah, une vache rousse, pouvaient effacer les péchés durant une certaine période, à combien plus forte raison la mort d'un Tsadik, d'un Juste, qui plus est du Roi Messie, qui par l'autorité qu'HaShem lui donne, est ressuscité ! Car un animal ne peut ôter le péché définitivement par sa mort, cependant le Messie le peut car il vit pour toujours.
Nos Maîtres enseignent : « Quand Israël était en terre sainte, les rituels et les sacrifices qu’ils accomplissaient enlevaient toutes ces maladies du monde, maintenant, c’est le Messie qui les enlève des fils du monde, jusqu’à ce que l’homme quitte ce monde et reçoive ses punitions, comme il est dit: si ses fautes deviennent plus nombreuses, on l’emmène dans le Guéhinom, au niveau le plus bas et il y reçoit plusieurs punitions à cause de la souillure qui est sur son âme. Et ils allument un feu plus grand pour nettoyer cette souillure. Les Anges de la destruction utilisent pour cela des bâtons de feu pour nettoyer cette souillure. Malheur à l’âme qui reçoit ces punitions! Heureux sont ceux qui gardent les préceptes de la Torah !» (Zohar II, 212a)
Le Peuple d'HaShem n'a donc aucun problème à concevoir un Messie pleinement homme qui ôte les péchés du monde. Seul le monde païen ne peut le comprendre, car son cœur et son âme sont bouchés par l'idolâtrie qui prend sa source dans Nimrod et Babylone. Et les croyants en Yéshou'a, rejetant une partie des Textes authentiques d'Israël, et gardant en eux une source polluée de ce paganisme, ne peuvent l'admettre.
Pour cela, il faut quitter totalement Babylone, la ville de Sémiramis :
« Viens ! Je te montrerai le jugement de la putain, la grande, assise sur les eaux multiples. Avec elle ils ont putassé, les rois de la Terre, ils se sont soûlés, les habitants de la Terre, au vin de sa puterie.
Il me transporte au désert, en souffle. Je vois une femme assise sur une bête écarlate, pleine des noms du blapshème, avec des têtes, sept, et des cornes, dix. La femme est habillée de pourpre, d'écarlate, dorée d'or, de pierres précieuses, de perles.
Elle a dans sa main un pot d'or plein d'abominations et des souillures de sa puterie. Sur son front un nom écrit, un mystère :
Bavèl la grande, mère des putains et des abominations de la Terre » (Révélation, version Chouraqui, 17:1-5)
La guématria de « Nimrod ben Sémiramis » = 772 = Beit Mashiah (La Maison du Messie) avec les 2 kollelim (+1 pour chaque mot de cette deuxième expression), signifiant que l'esprit de ce personnage sévit aujourd'hui encore dans la communauté du Roi Messie.
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D'autres encore pourraient penser qu'il s'agit d'une nouvelle « doctrine de démons » des Temps de la Fin. Si l'on regarde notre nombril et l'époque dans laquelle on vit, effectivement cette théorie pourrait s'avérer intéressante (en occultant tout ce qui a été dit auparavant). Mais Israël a toujours enseigné un Messie homme, fils de David, et l'histoire nous prouve que les Juifs qui suivaient Yéshou'a comme Messie ne croyaient pas en une naissance virginale et une « incarnation ». En réalité, si nous prenons du recul par rapport à l'histoire, nous voyons qu'il s'agit de l'absolu contraire : les concepts d'incarnation et de naissance virginale versions chrétiennes sont apparus postérieurement à l'époque des apôtres et des premiers Nazaréens. Or, les talmidim, élèves de Yéshou'a, enseignaient qu'on se trouvait dans les derniers Temps, déjà à leur époque (ce qui marquait le début de l'Exil d'Édom, le dernier d'Israël, qui dure depuis 2000 ans et touche à sa fin actuellement. Selon la Guémara, les temps messianiques durent 2000 ans, avant de rentrer dans le millénium). Donc, selon leurs paroles, ce serait ces théories chrétiennes qui seraient des fausses doctrines des derniers temps, puisque postérieurs à leurs enseignements.
De plus, nous observons que dans toute l'Alliance Renouvelée, à aucun moment la nature du Messie ne fait débat parmi les Juifs. Ce qui divise, c'est le moyen de justification par rapport à HaShem et l'identité du Messie, mais jamais, dans les Actes ou les lettres des disciples du Rabbi, cette question n'est soulevée. Or, si comme aujourd'hui, cette question devrait être une source de division entre Israël et élèves du Messie, alors elle aurait dû l'être à cette époque également.
La vérité est donc qu'il y a bien une distinction entre le Roi Messie et HaShem :
« Le Père est plus grand que moi » (Yohanân/Jean 14:28)
« Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon qu'HaShem Seul » (Luc 18:19)
« E.li E.li, pourquoi m'as-Tu abandonné ? » (Téhilim/Psaume 22)
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Conclusion
Yéshou'a est un homme de la même nature que nous, né de Yossef (qui est de la Tribu de Yéhoudah, et un descendant de David) et de Myriam (on peut émettre l'hypothèse de la Tribu de Dân). Par son père biologique Yossef, il peut accéder à la royauté d'Israël et s'asseoir sur le Trône.
A l'âge de trente ans, il reçoit lors de son immersion au Yardèn l'âme messianique, qui descend d'un endroit du Gan 'Eden appelé le Kan Tsippor (le « nid de l'oiseau ») est il est alors engendré en tant que Ben HaShem (selon le Téhilim/Psaume 2). A partir de maintenant, ce n'est plus de lui-même qu'il parle, mais c'est l'âme messianique qui parle à travers lui, comme la Shékhinah parlait au travers de la gorge de Moshé (selon le Midrash).
Ainsi, toutes les paroles prononcées qui laisseraient entendre que Yéshou'a (l'homme) est antérieur à sa naissance sont, en vérité, à comprendre comme l'âme messianique qui s'exprime. C'est elle qui fut créée avant le monde, qui planait sur la face des eaux, et qui fut avant qu'Avraham fut, et non l'homme Yéshou'a, le porteur de cette âme.
Par ces explications, l'Alliance Renouvelée ne contient plus de d'apparentes contradictions internes, et n'en a plus non plus avec la Torah Orale d'Israël, et la sortie de Babylone est totale.
Sources :
(1) « La Révolution », de Rav Zamir Cohen, « la continuité génétique des cohanim »
(2) "la Religion des Mystères de Babylone", l’auteur Ralph Woodrow
(C. Houtman, « Queen of Heaven », dans K. van der Toorn, B. Becking et P. W. van der Horst (dir.), Dictionary of Deities and Demons in the Bible, Leyde-New York-Cologne, 1999, p. 678-680)
(3) Image internet
(4) Wikipédia