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Lois et coutumes

Pendant huit jours, les bougies de la ménorah dans le Temple sont restées allumées, ce qui relevait du miracle, car la fiole d'huile ne contenait qu'une quantité de ce précieux liquide permettant de brûler une seule journée. Pour commémorer cette intervention Divine, nous allumons, durant huit jours, du 25 Kislèv au 2 ou 3 Tévèt (selon le nombre de jours en Kislèv), des bougies sur un chandelier à huit branches (constitué en réalité de neuf branches, la neuvième étant appelée le chamach/serviteur).

La coutume du peuple d'Ysraël est ainsi d'allumer une bougie le premier soir, puis deux bougies le deuxième soir, trois le troisième, etc.

L'emplacement de la hanoukkiah

L'un des objectifs de l'allumage et de répandre le miracle. En Yisraël particulièrement, il est méritoire de placer la hanoukkiah à l'extérieur, à côté de la porte. Sinon, on la placera sur le côté gauche à l'intérieur de la maison, afin d'être entouré de mitsvot (la mezouzah étant placée à droite, et l'homme portant les tsitsit sur lui). En cas d'impossibilité, on la placera près d'une fenêtre, donnant sur l'espace public. Dans le cas d'un appartement, la hanoukkiah se trouvera près d'une fenêtre donnant sur la rue. Sinon, en dernier recours, on la mettra sur la table (Qitsour 139:7, Orah Hayyim 671:5, 7).

Elle doit se trouver au minimum à 24 cm du sol (environ 3 téfahim), au plus à 80 cm (environ 10 téfahim). Mais a posteriori, en-dehors de cette hauteur, l'allumage sera valable (la limite pour la hauteur étant de 10 amot, soit 9,6 m) (Qitsour 139:8, Orah Hayyim 671:6).

L'huile utilisée

Il est de loin préférable d’utiliser de l'huile d'olive, en souvenir du miracle au Temple, qui s'est produit avec celle-ci. Si cela n'est toutefois pas possible, toutes les autres huiles seront permises, et dans les cas extrêmes, l'on pourra utiliser des bougies en cire (Qitsour 139:4, Orah Hayyim 673:1).

Le moment de l'allumage

On allumera les bougies au début de la nuit, à la sortie des trois premières étoiles, et on ne fera aucun travail avant l'allumage (on pourra néanmoins faire la prière d'arvit). Si cela n'est pas possible, il faudra, a priori, allumer dans la demi-heure qui suivra. En cas de force majeur, il sera permis d'allumer toute la nuit, jusqu'avant l'aube.

Les bougies doivent rester allumées au moins une demi-heure. La veille de shabbat, il faudra mettre plus d'huile afin qu'elles restent allumées au moins une demi-heure après la sortie des étoiles (Qitsour 139:10, Orah Hayyim 672).

La veille du shabbat, on allumera en premier lieu les bougies de Hanoukkah, puis ensuite celles du shabbat.

A la fin du shabbat, on fera d'abord la havdalah, avant d'allumer les bougies de Hanoukkah (dans les synagogues cependant, ce sera la contraire) (Qitsour 139:17-18, Orah Hayyim 679, 681).

Les bédictions

Le premier soir, on prononcera ces trois bénédictions avant de procéder à l'allumage :

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר חֲנֻכָּה

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, achère qidéchanou bémitsvotav, vétsivanou léhadlique nér hanoukkah

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et qui nous a ordonné d'allumer la bougie de Hanoukkah.

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵֽינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בִּזְמַן הַזֶּה

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, ché'asah nissim laavoteinou, bayamim hahèm bizmane hazé

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui a accompli des prodiges pour nos ancêtres à leur époque, en ce temps-là.

בָּרוּךְ אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה

Baroukh Atah Adonaï E.loheinou, Mélèkh ha'olam, Chéhéhéyanou, véqiyémanou, véhigi'anou, lizmane hazé

 Tu es Source de Bénédictions HaShem notre E.lohim, Roi du monde, qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister et arriver jusqu'à ce moment.

*

 

(Rappelons qu'en phonétique, le h se prononce "r" et représente la lettre hébraïque ח Het, et de même pour le -kh, représentant la lettre ך kaf sans daguesh, le point en son centre).

Tous les autres soirs de la fête, nous ne dirons que les deux premières bénédictions, la troisième étant spécifique au premier jour (on la dira cependant le second soir si elle a été oubliée le premier) (Qitsour 139:12, Orah Hayyim 676).

L'ordre d'allumage des bougies

Le premier soir, et en premier lieu, l'on allumera le chamach (la neuvième bougie, qui se trouve, en générale, séparée des autres), et avec celui-ci on allumera la bougie située à l'extrême droite du chandelier.

Le deuxième soir, on allumera le chamach et on allumera avec ce-dernier la nouvelle veilleuse située à gauche de la première, puis la première. Le troisième soir, on allumera avec le chamach le troisième bougie en partant de la droite, puis la deuxième et enfin la première. Et ainsi de suite durant les huit jours de la fête (Qitsour 139:11, Orah Hayyim 676:5).

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Les prières

Dans la prière de la 'Amidah des huit jours de fête, ainsi que dans le Birkat Hamazôn (la bénédiction après avoir mangé une certaine quantité de pain), on ajoute le paragraphe « 'Al HaNissim » (« Pour les miracles ») (Qitsour 139:21, Orah Hayyim 683).

De même, nous disons aussi chaque jour les Téhilim du Hallel (Psaumes 113 à 118) et le Téhilim 30, et on omet dans la téfilah du matin le Téhilim 20 et les passages de supplications (ainsi que pour les autres prières) (Qitsour 139:22, Orah Hayyim 683).

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Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour la rédemption, pour les actes de puissance, pour les délivrances et pour les batailles que Tu as accomplis pour nos pères, en ces jours, à cette époque :

À l’époque de Mattityahou, fils de Yohanân le kohèn gadol, le Hashmonaï et ses fils, lorsque le cruel pouvoir hellénique se leva contre Yisraël Ton peuple, pour lui faire oublier Ta Torah et lui faire transgresser les décrets de Ta volonté. Mais Toi, dans Ton abondante miséricorde, Tu les assistas au moment de leur détresse. Tu livras leur combat, Tu défendis leur droit et vengeas leur affront. Tu livras les puissants aux mains des faibles, les nombreux aux mains du petit nombre, les impurs aux mains des purs, les impies aux mains des justes et les iniques aux mains de ceux qui se consacrent à l’étude de Ta Torah. Et Tu Te forgeas un grand et saint Nom dans Ton univers, et pour Ton peuple Yisraël, Tu forgeas un grand salut et une délivrance en ce jour-là. Alors vinrent Tes enfants qui entrèrent dans le sanctuaire de Ta demeure, ils nettoyèrent Ton palais, purifièrent Ton Sanctuaire, allumèrent des lumières dans les cours de Ton sanctuaire et instituèrent ces huit jours de Hanoukkah, pour remercier et louer Ton grand Nom.

וְעַל הַנִּסִּים וְעַל הַפֻּרְקָן וְעַל הַגְּבוּרוֹת וְעַל הַתְּשׁוּעוֹת וְעַל הַמִּלְחָמוֹת שֶׁעָשִׂיתָה לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָמִים הָהֵם בַּזְּמַן הַזֶּה

בִּימֵי מַתִּתְיָהוּ בֶּן יוֹחָנָן כֹּהֵן גָּדוֹל חַשׁמוֹנַאי וּבְנָיו כְּשֶׁעָמְדָה מַלְכוּת יָוָן הָרְשָׁעָה עַל עַמְּךָ יִשְׂרָאֵל לְהַשְׁכִּיחָם תּוֹרָתֶךָ וּלְהַעֲבִירָם מֵחֻקֵּי רְצוֹנֶךָ

וְאַתָּה בְּרַחֲמֶיךָ הָרַבִּים עָמַדְתָּ לָהֶם בְּעֵת צָרָתָם רַבְתָּ אֶת רִיבָם דַּנְתָּ אֶת דִּינָם נָקַמְתָּ אֶת נִקְמָתָם

מָסַרְתָּ גִּבּוֹרִים בְּיַד חַלָּשִׁים וְרַבִּים בְּיַד מְעַטִּים וּטְמֵאִים בְּיַד טְהוֹרִים וּרְשָׁעִים בְּיַד צַדִּיקִים וְזֵדִים בְּיַד עוֹסְקֵי תוֹרָתֶךָ

וּלְךָ עַשִׂיתָ שֵׁם גָּדוֹל וְקָדוֹשׁ בְּעוֹלָמֶךָ וּלְעַמְּךָ יִשְׂרָאֵל עָשִׂיתָ תְּשׁוּעָה גְדוֹלָה וּפֻרְקָן כְּהַיּוֹם הַזֶה

וְאַחַר כֵּן בָּאוּ בָנֶיךָ לִדְבִיר בֵּיתֶךָ וּפִנּוּ אֶת הֵיכָלֶךָ וְטִהֲרוּ אֶת מִקְדָּשֶׁךָ וְהִדְלִיק נֵרוֹת בְּחַצְרוֹת קָדְשֶׁךָ וְקָבְעוּ שְׁמוֹנַת יְמֵי חֲנֻכָּה אֵלּוּ לְהוֹדוֹת וּלְהַלֵל לְשִׁמְךָ הַגָּדוֹל

Lectures de la Torah

Durant Hanoukkah, nous lisons chaque jour l'offrande des princes dans la Torah, car selon le Midrash, les travaux du mishkân (le tabernacle) furent terminés le 25 Kislèv. Les lectures seront les suivantes (Orah Hayyim 684, Qitsour 139:23-25) :

Premier jour : Bamidbar/Nombres 6:22 à 7:17

Second jour : Bamidbar/Nombres 7:18 à 23

Troisième jour : Bamidbar/Nombres 7:24 à 29

Quatrième jour : Bamidbar/Nombres 7:30 à 35

Cinquième jour : Bamidbar/Nombres 7:36 à 41

Sixième jour : Bamidbar/Nombres 7:42 à 47

Septième jour : Bamidbar/Nombres 7:48 à 53

Huitième jour : Bamidbar/Nombres 7:54 à 8:4

* Le shabbat de Hanoukkah, nous lisons dans deux rouleaux de la Torah, puis une section des viim (Prophètes) :

Parashah : section de la Torah de la semaine

Maftir : Bamidbar/Nombres (correspondant au jour de Hanoukkah dans lequel on se trouve, voir les références ci-dessus)

Haftarah : Zékharyah/Zacharie 2:14 à 4:7

* En présence d'un second shabbat durant Hanoukkah, nous lisons comme Haftarah Alef Mélakhim/1 Rois 7:40-50 (l'inauguration du Premier Temple).

* À rosh hodesh du mois de Tévèt tombant un jour de semaine, nous lisons les passages suivants :

1er rouleau de la Torah : Bamidbar/Nombres 28:1-15

2ième rouleau de la Torah : section dans Bamidbar/Nombres (correspondant au jour de Hanoukkah dans lequel on se trouve, voir les références ci-dessus)

* À rosh hodesh tombant un jour de shabbat, nous lisons les passages suivants :

Parashah : section de la Torah de la semaine

Rosh Hodesh : Bamidbar/Nombres 28:9-15

Maftir : Bamidbar/Nombres (correspondant au jour de Hanoukkah dans lequel on se trouve, voir les références ci-dessus)

Haftarah : Zékharyah/Zacharie 2:14 à 4:7

Méguilat ha'Hashmonaïm

La Méguilat haHashmonaïm (« Le rouleau des Hasmonéens »), également connue sous le nom de Méguilat Hanoukkah, Méguilat Yévanit ou Méguilat haMaqabim, est un résumé de l'histoire de Hanoukkah écrit après la destruction du Second Temple, vraisemblablement par les Anciens des écoles de Shammaï et Hillel (Halakhot Guédolot). Utilisée par plusieurs communautés en Italie, Espagne et France notamment, elle était lue durant le shabbat de Hanoukkah au Moyen-âge, et c'est une bonne coutume que l'on peut maintenir. Toutefois, on la prendra comme un résumé global de la fête et non comme une source historique précise, car elle s'éloigne en plusieurs points du récit rapporté par le premier livre des Macchabim.

Beignets et plats lactés

En souvenir du miracle de l'huile lors de l'inauguration du Temple, nous consommons des beignets frits dans de l'huile.

De même, plusieurs ont la coutume de consommer des mets lactés, en souvenir de la victoire acquise grâce à Yéhoudit, qui servit de tels produits à Holophernès afin qu'il s'endorme et qu'elle puisse le mettre à mort (cette tradition ne prend pas racine dans le livre antique de Yéhoudit qui ne fait pas mention de plats lactés, mais seulement d'Holophernès qui but beaucoup de vin et s'endormit (Yéhoudit 12:20). Elle provient plutôt de la Méguilat Yéhoudit, écrit médiéval reprenant la trame principale de l'histoire de cette héroïne, présentant néanmoins de nombreux changements) (Rama sur Orah Hayyim 670:2).

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