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La culture grecque fut importée dans plusieurs pays par Alexandre le Grand, qui fit de nombreuses conquêtes. Suite à sa mort, son royaume se divisa, et plusieurs réshaïm (méchants) vinrent à dominer, comme Antiochos Epiphanès. Du côté d'Israël, l’hellénisme fit des ravages, et beaucoup de Juifs quittèrent les voies de la Torah pour devenir comme les goyim. Certains se refaisaient des prépuces par honte de leur circoncision, un gymnase fut construit près de Yéroushalayim, la ville du grand Roi, et les mariages mixtes augmentèrent. Nombreux furent ceux qui profanèrent le shabbat et les fêtes et abolir les lois de la kasheroute. Cependant, les évènements vont commencer doucement à se gâter.

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Antiochos le rasha, au retour d'une bataille, passe par Yéroushalayim et pille les trésors du Sanctuaire, laissant le peuple dans la consternation et la colère. Au bout de deux ans, le chef des contributions est envoyé en Israël avec des troupes, et pille la ville, l'incendie, et tue un grand nombre d'Israélites, tout en capturant femmes, enfants et bétails. Tout cela ne fait que renforcer la division entre les Juifs totalement opposés à ces envahisseurs et voulant garder la Torah, et ceux ne désirant rien d'autre que s'assimiler.

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Les persécutions furent ainsi terribles pour le peuple d'Israël. Il est rapporté (Méâm Loez, Béha'alotékha) que Matityah le cohen avait une fille d'une beauté inégalée, fiancée à un 'hashmonayim (un membre de la famille des Maccabim), qui fut repérée par un soldat de Nicanor, et qui la captura par les cheveux pour la violenter sous les yeux de son fiancé, en ayant étalé auparavant un séfer Torah sous eux. Deux femmes furent condamnées à mort pour avoir circoncis leurs fils nouveaux-nés. Ces-derniers furent pendus à leur seins et précipités avec leurs mères du haut des remparts de Yéroushalayim. D'autres furent brûlés pour avoir respecter le shabbat en secret dans des cavernes, tandis qu'un sofér (scribe) dénommé El'azar préféra la mort plutôt que de consommer de la viande de porc. Néanmoins, le récit le plus connu reste celui de cette mère, 'Hannah, avec ses sept fils, qui moururent en qidoush HaShem (sanctification du Nom Divin). Refusant tous de tourner le dos à la Torah, les sept frères furent exécutés de manière atroce sous les yeux de leur mère, avant qu'elle-même ne trépasse, pour rejoindre ses enfants au gan 'eden.

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Laissons, à ce stade, la parole à l'auteur du second livre des Maqqabim : "Je recommande à ceux qui s'approchent de ce volume de ne pas avoir le souffle abattu à cause de ces détresses ; qu'ils discernent qu'elles visent non pas à détruire notre peuple, mais à corriger notre espèce. Oui, la persistance des criminels peu de temps, avant qu'ils ne soient précipités dans leur châtiment, est une marque de grande bonté. A la différence des autres nations, pour lesquelles le Maître repousse le châtiment jusqu'à ce que la mesure de leur faute soit pleine, il n'en est pas de même pour nous, Il ne nous châtie pas quand nous arrivons au bout de nos torts. C'est pourquoi Il n'éloigne jamais de nous Son chérissement, Il éduque Son peuple dans les détresses, mais Il ne l'abandonne pas" (6:12-16).

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C'est dans cette période de grand trouble que se levèrent les héros d'Israël : le cohen Matityah bèn Yo'hanân, avec ses célèbres fils : Yo'hanân-Gadi, Shim'ôn-Thassi, Yéhoudah-Maqabi, El'azar-'Horân, Yonatân-'Hafous. Après la mort de leur père, qui les encouragea à se battre pour le royaume d'Israël et la Torah, ils partirent discrètement dans les villes et villages pour réunir à leurs côtés tous ceux qui voulaient combattre pour l'honneur du Saint Béni Soit-Il. La première importante victime du Maqabi sera Apollonios, général syrien, qui sera défait sur le champ de bataille, et dont l'épée reviendra à Yehoudah, qui l'utilisera dans ses batailles. Puis, suivant en cela le courage du Roi David et de ses guerriers, le fils de Matityah, avec un petit nombre d'hommes, mettra en déroute également Sèrôn, un chef d'armée.

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 Il est facile d'enfermer les nombreux dans les mains d'un petit nombre. Il n'est pas de frein en faces des cieux, pour sauver avec beaucoup ou peu. Non, la victoire dans la guerre n'est pas dans le nombre d'une armée, l'héroïsme dépend des cieux. Ils viennent contre nous avec beaucoup d'orgueil et d'insolence, pour nous exterminer, nous, nos femmes, nos fils, et nous piller. Nous, nous guerroyons pour nos êtres et notre Torah. Lui-même, Il les écrasera en faces de nous. Ne frémissez pas en faces d'eux ! (Yéhoudah Maqabi)

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Sont alors envoyés pour batailler sur la terre sainte Ptolémaïos, Nicanor et Gorgias. Après avoir crié vers HaShem, Yehoudah part pour mettre en déroute l'armée de Gorgias, qui s'enfuira, puis, plus tard, une nouvelle armée envoyée par Lysias. A la suite de ces évènements, le Maqabi et ses hommes montent à Yéroushalayim afin de purifier le Temple et ses ustensiles. Cependant, cette restauration n'est pas sans conséquences, puisqu'elle met en rogne les ennemis d'alentours, que Yehoudah se voit alors obligé de combattre pour sauvegarder son peuple : les édomites, les bnéi 'amôn et les bnéi ba'ân. Lui et ses frères se séparent en plusieurs camps pour aller frapper les ennemis sur les différents fronts. C'est dans ce temps que meurt Antiochos le rasha. Alors qu'il est rempli de haine envers les Juifs qui accumulent les victoires contre ses armées, et veut se venger d'eux, il est saisi d'une grande douleur aux entrailles, puis tombe de son char, et meurt en peu de temps dans de grandes souffrances.

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Par la suite, Yéhoudah assiège la Citadelle, prise par des renégats et des goyim et la fortifie, contre

l'ennemi, ce qui déclenche la colère de Lysias le régent. Il envoie alors une grande armée avec des

éléphants pour faire tomber l'endroit. Les Maqabim se battent vaillamment, mais paye un

lourd tribut : en effet, El'azar 'Horân donne sa vie en passant sous un éléphant pour le tuer

et faire tomber ceux qui étaient dessus.

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Bacchidès et Alkimos (un cohen rasha) viennent à leur tour avec une grande armée pour

reprendre la ville sainte mais ne peuvent rien face à la détermination de Yéhoudah. Nicanôr

est alors envoyé pour mettre un terme aux actions du héros d'Israël, mais il est défait suite à

une bataille, et sera tué dans une suivante. Sa tête et sa main droite sont coupées, et pendues

à Yéroushalayim, comme signe de victoire sur cet homme orgueilleux. Malheureusement, peu après,

Yéhoudah tombera à la guerre, en conduisant huit cents hommes vaillants contre des milliers d'ennemis. Israël pleura ce

grand héros, qui avait tant fait pour lui, avec sa famille. Par la suite, ses frères prendront le relais, et au bout d'un certain nombre d'années, la guerre avec la Grèce cessera.

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La guerre avait fait des ravages, et le Temple, la couronne d'Israël, avait été profané. Il était désert, ses portes avaient brûlé, de l’herbe avait poussé. Tous se mirent au travail pour le purifier et le remettre en fonction, le Maqabi et ceux avec lui. Cependant, un problème de taille vit le jour : seulement une fiole d'huile pure avait été trouvée, pour pouvoir allumer la Ménorah, le candélabre du Temple. Il fallait huit jours pour préparer une huile d'olive de qualité supérieure, or la Ménorah devait briller en permanence. Comment donc procéder ?

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Le peuple fit un acte de foi et s'en remit au Boré 'Olâm, le Créateur du monde, et se servit de cette unique fiole pour allumer. HaShem honora leur confiance et permit à l'huile de brûler huit jours au lieu d'un seul !

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En souvenir donc de la victoire militaire et du miracle de la fiole d'huile, le Sanhédrîn instaura la fête de ×”חנוכה Hanoukkah, mot possédant plusieurs significations : il y eu une nouvelle inauguration du Temple (Hanoukat haBayit), re-consécration (חנוך Hinoukh) de l'autel (Pessikta Rabbati 2:1), les Juifs se reposèrent (חנו) de la guerre le 25 (כ׳׳ה) du mois de Kislev.

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Yéhoudit

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En terre d'Ysraël, quelques temps avant le miracle de Hanoukkah, vivait la veuve d'un Yisraélite (du nom de Ménashé), de la tribu de    

Shim'ôn, qui s'appelait Yéhoudit. C'était une très belle femme, pleine de charme, qui vivait dans l'opulence et qui avait la crainte des cieux. Elle était tsadekette, Juste, et irréprochable selon la Torah de Moshéh, et jeûnait chaque jour de son veuvage, à l'exception de Shabbat et de ses veilles, de Rosh Hodesh et de ses veilles, et des fêtes.

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Dans ces jours-là, un chef d'armée ennemi, Holophernès,                                             fut envoyé au proche-orient afin de soumettre les peuples. Détruisant et pillant sur son                                                                                   passages ses ennemis, il arriva en terre d'Ysraël. Les Juifs furent alors dans la peur,                                                                                dans l'attente de ce qui devait advenir, pour eux et le Temple à Yéroushalayim. Le peuple                                                                            saint se met alors à prier le Saint Béni Soit-Il, avec en tête Yéhoyaqim, le cohen gadol                                                                                       de cette époque, afin d'être sauvé de cette menace et pouvoir vivre en paix dans                                                                                            son pays, et, en parallèle, prépare ses défenses pour faire face à l'occupant.                                                                                                   Cependant, ces choses sont rapportées aux oreilles d'Holophernès                                                                                                  qui entre dans une grande colère et demande des informations sur ce peuple                                                                                           téméraire. Lui répond alors Ahior, chef des enfants d''Amôn, qui rapporte                                                                                                           l'historique des Israélites, depuis l'époque des patriarches jusqu'à leurs jours,                                                            en concluant que si ce peuple est méritant grâce à son étude et son observance de la Torah, les ennemis                                                 ne pourront rien contre eux, car leur E.lohim les protège. Ce fut cependant la parole en trop pour le chef                                               orgueilleux, qui 'rappela' à Ahior que nul n'était dieu hormis son maître. Parole donc qui coûta sa place de chef,                        puisqu'il fut envoyé aux portes de la ville de Bétoulia, livré aux mains des Juifs, avec l'espoir qu'il serait tué par                            ces-derniers.

Mais c'est mal connaître les Juifs qui sont des "fils du Roi des rois" (Talmoud), et qui ne tuent qu'en cas de grande nécessité, pour leur défense. Ahior est ainsi amené dans la ville, et averti les habitants du malheur à venir, ce qui pousse encore plus les enfants d'Israël à prier, jeûner, et se préparer. Peu après, Holophernès et son armée arrivent aux portes de Bétoulia et mettent le siège à la ville, et bloquant l'accès aux ressources, privant ainsi les Juifs d'eau et de nourriture.

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Tout ceci arrive aux oreilles de Yéhoudit bat Mérari. Mue par sa confiance en le Créateur, elle parle aux oreilles des dirigeants de la ville, des cohanim et du peuple rassemblé, et les encourage à garder la émounah en HaShem, tout en leur annonçant qu'elle a un plan pour faire fuir les ennemis, et qu'elle sera le vecteur de la délivrance divine pour le peuple !

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 Frappe donc, par la ruse de mes lèvres, le serviteur sur le maître et le maître sur son serviteur : brise leur orgueil par la main d'une femme, car Ta force n'est pas dans la multitude, ni avec le héros Ton gouvernement ! Oui, Toi, Tu es l'E.lohim des humiliés, l'aide des indigents, le secours des faibles, le bouclier des désemparés, le sauveur des désespérés. Ô donc, ô donc E.lohim de mes pères, E.lohim de l'héritage d'Israël, Adôn des cieux et de la terre, créateur des eaux, Roi de toutes les créatures, Toi, entends ma prière ! (Yéhoudit)

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Ainsi, après avoir prié l'E.lohim des cieux et de la terre, elle se débarrasse de ses vêtements de veuvage, et se prépare comme aux jours où vivait son mari Ménashé. Sa beauté naturelle et l’embellissement dont elle fait preuve par des vêtements de fête, des bijoux, bracelets et bagues, et une coiffure soignée comme pour un mariage font que tous les hommes sont chamboulés en la voyant. Ainsi parée, elle sort de la ville en direction du camp ennemi, pour mettre son plan à exécution. Elle arrive devant Holophernès et lui annonce que son peuple a peur et qu'il est près de tomber, en conséquence de quoi elle préfère se joindre à eux. Le chef des armées, subjugué par sa beauté, ainsi que tous ceux qui la voient, adhèrent à ses paroles et l'accueillent favorablement parmi eux. Durant quelques jours, Yéhoudit se prépare pour accomplir son plan et se lève chaque nuit à 'hatsot (le milieu de la nuit), et prie chaque jour, tout en s'immergeant dans un torrent, afin de se purifier et se sanctifier, pour qu'HaShem soit avec elle. Le quatrième jour, Holophernès demande à ce que cette femme hébreu vienne à lui pour manger et boire, n'attendant que le moment propice où il pourrait s'unir à elle. Cependant, il s'endort, ivre, sur son lit et alors Yéhoudit profite de ce moment pour dégainer une épée et trancher la tête du général. S'enfuyant discrètement de nuit, elle regagne Bétoulia et raconte ces évènements au peuple, qui loue HaShem de leur donner la victoire. En entendant les paroles de Yéhoudit, Ahior décide de se convertir à l'E.lohim d'Ysraël et se circoncit. Dans le camps ennemi, c'est la panique à la vue du corps d'Holophernès décapité, et, ne sachant que faire, l'armée s'enfuit, et sont poursuivis par les Israélites jusqu'à 'Hova.

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Yéhoudit est alors louée par tout son peuple. Décidant de rester seule jusqu'à la fin, elle vieillira dans la maison de son mari Ménashé à Bétoulia et quittera ce monde à l'âge honorable de cent cinq ans. Que sa mémoire soit une bénédiction !

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Méguilat Ha'Hashmonayim

 

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Ce rouleau (également appelé "Méguilat Yévanit", "Méguilat Antiochus", "Méguilat Yo'hanân" ou "Méguilat HaMaqabim") est un résumé de l'histoire des Hashmonaïm, que l'on peut trouver dans les livres du même nom. C'est une bonne coutume de le lire durant le shabbat de Hanoukkah, comme le faisaient principalement les synagogues italiennes durant le Moyen Âge.

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Références

Alef Hashmonaim

 

(1 Maccabées)

L'histoire de la famille des Hashmonaim face aux ennemis grecs et syriens, qui veulent détruire la Torah en Yisraël. Pour lire ce séfèr :

Beit Hashmonaim

 

(2 Maccabées)

Après avoir parlé de l'état spirituel catastrophique d'une partie des Juifs et des diverses persécutions et martyrs, le récit s'attarde sur les exploits de Yéhoudah Maccabi et de ses frères, face aux armées ennemies. Pour lire ce séfèr :

Guimel Hashmonaim

 

(3 Maccabées)

Le Saint, Béni Soit-Il, frappe le rasha' Ptolémée IV Philopator, au moment où il cherche à pénétrer dans le Sanctuaire de Yéroushalayim, à la suite de la demande du kohèn gadol. Il rentre alors furieux à Alexandrie en Égypte, où il cherche par divers moyens à massacrer des Juifs (en voulant notamment les faire piétiner par des éléphants). Mais les interventions Divines mettront fin à ses projets.

Dalet Hashmonaim

 

(4 Maccabées)

Il s'agit d'un traité philosophique qui enseigne la maîtrise des passions par la raison et parle des martyrs comme El'azar et Hannah avec ses sept fils, morts en qiddoush HaShem (sanctification du Nom Divin).

Yéhoudit

Quant à l'histoire de Yéhoudit (Judith), celle-ci peut se lire dans le livre apocryphe du même nom, ou encore dans le Mé'âm Lo'ez, volume Bamidbar/Nombres, section Béha'alotékha. Il existe différentes versions de ce récit : parfois Yéhoudit est présentée comme étant une fille de la tribu de Shim'ôn (ainsi que son homme, Ménashé), parfois comme étant de la tribu de Lévy, fille du kohèn gadol Yohanân. Ou encore, une version place le récit aux abords de la ville de Betoulia, une autre à Yéroushalayim. Malgré une tradition orale lacunaire, nos Maîtres considèrent que les évènements principaux sont véridiques et que Yéhoudit a véritablement existé.

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Version du Mé'âm Lo'ez : « À cette époque régnait le roi Holopherne, un souverain puissant qui conquit de nombreux pays et brûla les palais de leurs monarques [...] Yéhoudit fille de Bari [...] s'approcha des portes de Yéroushalayim ».

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Version du Qitsour Shoulhân 'Aroukh : « La fille du kohèn gadol Yohanân était très belle, et le roi persécuteur avait demandé qu'elle vienne auprès de lui, elle lui dit qu'elle accepterait ; elle lui donna alors des plats de fromage à manger afin qu'ayant soif, il boive du vin, s'enivre, et s'endorme profondément. Ainsi fut fait ; alors, elle lui trancha la tête et l'apporta à Yéroushalayim ; quand le chef de l'armée ennemie vit que leur roi avait péri, il prit la fuite avec son armée » (139:3).

 

Pour lire ce séfèr :

 Méguilat Ta'anit

 

(le rouleau des jeûnes)

Il s'agit d'un écrit datant de l'époque du second Temple. Celle-ci contient la liste des jours où il est interdit de jeûner, car il s'agit de célébrations de fêtes mineures pour commémorer des délivrances. Écrite par 'Hananyah bèn 'Hizqiyah et ses collègues, puis complétée par la suite par d'autres Sages, elle rapporte notamment le miracle de la fiole d'huile :

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« Lorsque les Grecs entrèrent dans le Temple, ils souillèrent toute l'huile qui s'y trouvait. Alors que la main des Hashmonaim fut renforcée et qu'ils vainquirent les Grecs, ils vérifièrent et ne trouvèrent qu'un seul pot d'huile scellé de la marque du kohèn gadol qui était resté intact. Même s'il n'y avait là que de quoi éclairer une journée, un miracle s'y produisit et ils allumèrent les lampes du Temple durant huit jours. L'année suivante, ils décrétèrent que ces jours de célébration seraient de huit jours. Et quelle justification ont-ils vu pour faire hanouccah huit jours ? La dédicace (hanouccah) que Moshéh a accomplie dans le désert n'a-t-elle pas été de sept jours seulement ? Comme il est dit : "De l'ouverture de la tente du rendez-vous, vous ne sortirez pas sept jours" (Vayiqra/Lévitique 8:33) Et il est dit : "Et c'est au premier jour : présente son présent…" (Bamidbar/Nombres 7:12) et le septième jour, Efrayim fit son offrande. De même, nous constatons dans la dédicace faite par Shélomoh qu'elle n'a duré que sept jours, comme il est dit : "L'inauguration de l'autel, ils la firent sept jours, et la fête sept jours" (Beit Divrei HaYamim/2 Chroniques 7:9). Alors, quelle raison ont-ils vu pour faire cette dédicace pendant huit jours ? À l'époque du royaume de Grèce, les Hashmonaim entrèrent dans le Temple, construisirent l'autel, le plâtrèrent de plâtre et pendant sept jours ils préparèrent les ustensiles pour le service. La nouvelle dédicace faite par les Hashmonaim devait être marquée pour toutes les générations. Et pourquoi est-ce une pratique pour toutes les générations ? Ils le réparaient lorsqu'ils sortaient d'un endroit étroit pour entrer dans de grands espaces, et ils récitaient des louanges et des remerciements, allumant des lampes dans la pureté. Depuis que les Grecs étaient entrés dans le Temple et avaient profané tous les ustensiles, il n'y avait plus rien pour s'éclairer. Lorsque les Hashmonaim furent victorieux, ils apportèrent sept brochettes de fer, les recouvrirent d'étain et commencèrent à allumer » (Méguilat Ta'anit, Kislev)

Torat Yeshou'a

« Puis il y eu Hanoukkah à Yéroushalayim, c'était l'hiver. Et Yéshou'a se promenait dans l'enceinte du Temple, sous les colonnades de Shélomoh. Les Juifs l'entourèrent et lui dirent : "Combien de temps encore vas-tu nous tenir en haleine ? Si tu es le Mashiah, dis-le publiquement !" » (Yohanân/Jean 10:22-24)

Talmoud

« Le 25 du mois de Kislev, les jours de Hanoukkah commencent. Il y a huit jours en tout, durant lesquels il n'est pas permis de prononcer une oraison funèbre ni de jeûner, car lorsque les grecs entrèrent dans le Sanctuaire, ils rendirent impures toutes les fioles d'huile se trouvant là-bas, et lorsque la maison royale des Hasmonéens prit le dessus et les vainquit, ils ne retrouvèrent qu'une seule fiole d'huile restée pure, qui était posée à l'abri, avec le sceau du kohèn gadol. Elle ne contenait qu'une quantité suffisante pour allumer la Ménorah du Temple pendant un jour. Mais un miracle fut accompli et ils purent allumer avec cette huile durant huit jours. L'année d'après, on instaura une célébration et on fit des ces huit jours des jours de fête » (Shabbat 21b)

Halakha

Mishnéh Torah, séfèr Zémanim, chapitre "Méguila ve'Hanoukkah"

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 Shoulhân 'Aroukh, 'Orah Hayim', chapitres 670 à 685

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Qitsour Shoulhân 'Aroukh (Rav Shlomo Ganzfried), chapitre 139

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